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A Pîtres, à Tourouvre et à Rouen, la NORMANDIE prépare l’INDUSTRIE française du XXIe siècle

La Normandie forte de son riche passé a déjà un futur: sur une route produisant de l’électricité grâce à des panneaux solaires incrustés dans le revêtement, une voiture autonome sans chauffeur propulsée à l’hydrogène et personnalisée pour le plus grand confort de son propriétaire, roule dans le silence… Elle a été assemblée en Normandie grâce à une imprimante 3D qui a fabriqué les pièces grâce à de la poudre de métal atomisée au gaz produite en Normandie.

Non, ce n’est pas de la science fiction: c’est l’avenir industriel de la Normandie dans vingt ans et dont les premiers jalons sont posés aujourd’hui:

Dans le Perche à Tourouvre, avec l’inauguration du premier kilomètre de route départementale dont le revêtement garni de cellules photovoltaïques va pouvoir fabriquer de l’électricité. L’expérience normande est une véritable première mondiale et un vrai pari sur l’avenir: il s’agit de profiter de l’actuelle explosion du secteur de l’électricité photovoltaïque en Chine qui engendre la baisse phénoménale du prix du KWH de l’électricité solaire pour que cette technologie, pour l’instant coûteuse, devienne rentable. Il suffirait d’équiper 25% du réseau routier français pour assurer l’autonomie nationale en électricité, à condition que cette technologie démontre sa fiabilité: on peut compter sur la météo normande (et les tracteurs normands) pour la mise à l’épreuve nécessaire de cette route solaire percheronne qui doit pouvor résister aussi à ça:

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http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/21/en-normandie-une-route-solaire-au-banc-d-essai_5052352_3244.html

En Normandie, une route solaire au banc d’essai

Ségolène Royal doit inaugurer, jeudi, un tronçon routier de 1 km recouvert de panneaux photovoltaïques. Une première, financé par l’Etat à hauteur de 5 millions d’euros.

LE MONDE | 21.12.2016 à 11h13 • Mis à jour le 21.12.2016 à 16h03 | Par Pierre Le Hir

Test de route solaire à Tourouvre (Orne), en octobre 2016

Après l’autoroute du soleil, voici la route solaire. Un tronçon long de 1 km, sur une voie départementale desservant la petite commune normande de Tourouvre-au-Perche (3 400 habitants), dans l’Orne, dont la chaussée a été recouverte de dalles photovoltaïques.

Cette infrastructure doit être inaugurée, jeudi 22 décembre, par la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, qui en fait un exemple de la transition énergétique dans les territoires. Ce projet, sans précédent au monde par sa taille, suscite pourtant des critiques, en raison d’un rendement énergétique incertain et d’un coût élevé. Le financement, de 5 millions d’euros, a en effet été assuré par une subvention de l’Etat.

L’idée de déployer des panneaux solaires sur le réseau routier, afin de produire de l’électricité sans empiéter sur les surfaces agricoles ou les espaces naturels, n’est pas neuve. Voilà plus de dix ans, un couple d’Américains de l’Idaho, Scott et Julie Brusaw, avait ouvert la voie en créant la société Solar Roadways. Depuis, des initiatives similaires ont été lancées dans plusieurs pays, notamment à Berlin ou dans la banlieue d’Amsterdam. Mais, jusqu’ici, les expérimentations n’ont été réalisées que sur de très petites sections de route.

Le concept a changé d’échelle, avec le projet Wattways porté par l’entreprise de travaux publics Colas (groupe Bouygues) et l’Institut National de l’Energie Solaire (INES) qui associe le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et l’université de Savoie. Au terme de cinq années de recherche et de tests menés en Vendée, dans les Bouches-du-Rhône et dans les Yvelines, la route solaire normande va constituer le véritable banc d’essai.

Lire aussi :   Bouygues prend la « route du soleil » pour produire de l’électricité

Sur 2 800 m2, des panneaux photovoltaïques en forme de dalles ont été collés sur l’asphalte. Au sein de ce revêtement, les feuilles de silicium générant le courant sont enrobées dans une résine protectrice qui, affirment les partenaires de Wattway, les rend « capables de supporter la circulation de tout type de véhicule, y compris les poids lourds », tout en assurant une bonne adhérence entre les pneus et la chaussée. Ces modules sont fabriqués par la société coopérative de production (SNA) basée elle aussi à Tourouvre-au-Perche.

Fabrication de panneaux photovoltaïques par la société coopérative de production SNA, à Tourouvre, en novembre 2016.

L’électricité produite rejoint le réseau de distribution local, via un raccordement direct. D’après la société Colas, une surface de 20 m2 suffit à approvisionner un foyer en électricité (hors chauffage) et 1 km de route équipée fournit l’équivalent de la consommation de l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants.

« La route solaire s’inscrit dans la transition énergétique : promesse de croissance verte, création d’emplois, innovation », s’était félicitée Ségolène Royal lors du lancement du chantier, en octobre. Un peu vite, elle avait alors annoncé que la production attendue était de « 17 963 kilowattheures (kWh) par jour », avant de rectifier sur le site internet du ministère, qui ne fait plus état que de « 790 kWh par jour », soit vingt-deux fois moins.

« Gadget »

Ce sont bien les performances de cette infrastructure, au regard de son coût, que mettent en cause certains experts. « Il s’agit sans doute d’une prouesse technique, mais, pour developper les renouvelables, il y a d’autres priorités qu’un gadget dont on est certain qu’il est très cher sans être sûr qu’il marche », pense Marc Jedliczka, vice-président du Réseau pour la Transition énergétique (CLER) et directeur général de l’association Hespul, spécialisée dans le photovoltaïque.

Lire aussi :   Tesla veut racheter le fabricant de panneaux solaires SolarCity

Le président du syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal, réserve quant à lui son jugement sur la viabilité du procédé : « Quels seront son coût, sa productivité et sa durée de vie ? Pour l’instant, je n’ai pas les réponses. »

A 5 millions d’euros le kilomètre, la perspective, envisagée par la ministre, de paver de silicium 1 000 km de routes exigerait d’y consacrer 5 milliards d’euros. Cela, alors que le prix du watt-crête (puissance maximale) raccordé se monte, pour l’actuelle route solaire, à 17 euros contre seulement 1,30 euro pour le photovoltaïque posé en grande toiture, et moins de 1 euro pour les installations au sol.

Le site normand est un démonstrateur. A terme, les promoteurs de Wattway espèrent se rapprocher des coûts de production du solaire classique, pour pouvoir passer à la commercialisation de leur procédé. Pour l’heure, ils ont en portefeuille une centaine de petits projets de tronçons photovoltaïques expérimentaux, dont une moitié en France et l’autre à l’étranger.

Lire aussi:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/orne/premiere-route-solaire-au-monde-sera-inauguree-ce-jeudi-orne-1158943.html


 

 Dans l’Eure à Pîtres avec l’annonce faite ce 21 décembre 2016 lors d’une conférence de presse donnée par Hervé Morin de l’arrivée d’une usine unique au monde où pourra être fabriqué d’ici octobre 2018, 40000 tonnes de poudre de métal atomisée au gaz qui permettra de recréer une filière métallurgique normande compétitive de très haute qualité, compatible avec l’environnement et capable de rivaliser avec l’acier et la métallurgie conventionnelle qui s’est délocalisée en Chine et en Inde avec les conséquences que nous savons.

« Metalvalue Powder » c’est le nom de ce magnifique projet industriel qui va coûter 75 millions d’euros (dont 50 millions apportés par les collectivités territoriales normandes) et qui devrait créer plus de 100 emplois dans ce qui pourra être considérée comme la plus grande start up de France conduite par un pool d’industriels français emmenés par Vallourec. La Normandie a été choisie en raison de la forte présence de l’industrie automobile, d’un savoir-faire métallurgique ancien toujours opérationnel et du haut niveau de recherche développement déjà proposé dans notre région sur la question des matériaux innovants et du traitement des métaux (on pensera à l’ionisation des métaux mise au point sur le site du GANIL de Caen).

Suivre la conférence de presse sous le lien suivant:

https://www.facebook.com/Normandieactu/?fref=ts

Voir aussi l’article de Normandie Actu:

Pîtres 

Une centaine d’emplois annoncés en Normandie : Metalvalue Powder s’installe dans l’Eure

Mercredi 21 décembre 2016, Metalvalue, jeune start-up, a annoncé l’installation prochaine d’une usine de production de poudre métallique d’acier atomisé au gaz, dans l’Eure.

Mise à jour : 21/12/2016 à 16:24 par Élodie Armand

La Région Normandie a investi plusieurs millions d'euros dans le projet de Metalvalue Powder, présidé par Alain Honnart (à droite). (©Région Normandie)

La Région Normandie a investi plusieurs millions d’euros dans le projet de Metalvalue Powder, présidé par Alain Honnart (à droite). (©Région Normandie)

C’est officiel, Metalvalue Powder s’installe en Normandie. C’est en septembre 2017 que sera posée, à Pîtres (Eure), la première pierre de la  « plus grosse usine au monde de production de poudre métallique d’acier atomisé au gaz ». Mise en route prévue un an plus tard.

Lors d’une conférence de presse au siège de la Région Normandie, à Rouen, mercredi 21 décembre 2016, Hervé Morin, président de Région, et Alain Honnart, président de Metalvalue Powder, ont annoncé l’embauche d’une centaine de personnes.

Technologie de « rupture » bientôt accessible

Basée en Suède et en France, Metalvalue est spécialisé dans la poudre métallique d’acier atomisé en gaz. Technologie « de rupture », décrite comme plus résistante à la corrosion et aux hautes températures que d’autres métaux, la poudre produite à Pîtres sera notamment utilisée comme matière première dans les imprimantes 3D des entreprises automobiles et aéronautiques, pour créer des pièces métalliques prêtes à l’emploi.

Produire en grande quantité et à moindre coût

Utilisée auparavant par des niches, l’ambition avouée de Metalvalue est de la produire en grande quantité et à moindre coût pour la rendre plus compétitive, à hauteur de 40 000 tonnes de poudre par an, soit l’équivalent de la production mondiale actuelle. Si le prix actuel s’aligne entre 80 et 400 euros le kilos, Metalvalue projette de l’abaisser à « quelques dizaines d’euros ».

> LIRE AUSSI : Des entreprises normandes en quête de marché russe

Selon Alain Honnart, ancien directeur industriel de Comex Vallourec, l’usine alimentera celle de production en Suède et à Étain (Moselle) (dont l’ouverture est annoncée en 2017), et une quinzaine de partenaires licenciés.

On a signé un contrat de licence en Allemagne et en Italie, et hors d’Europe. En France, ce sera dès janvier .

En collaboration avec une fonderie locale

L’usine de Pîtres sera approvisionné par la fonderie basée à Pîtres, Manoir Industries. Avec la signature d’un accord fin juillet 2016, celle-ci a d’ores et déjà prévue d’investir 25 millions d’euros pour assurer la quantité d’acier nécessaire à l’usine.

Selon Alain Honnart, la production est à 20% de ses capacités, et devrait atteindre le plein rendement avec l’ouverture de l’usine. Le secteur  Recherche & Développement de Metalvalue y sera également sous-traité, jusqu’à l’ouverture d’un laboratoire de la start-up.

Bernard Leroy, président de la communauté d’agglomération Seine-Eure, s’est réjouit de son installation sur « un territoire dont la moitié des emplois sont industriels avec des entreprises qui exportent entre 70 et 80% de leur production ».

On est heureux car cela conforte l’activité de Manoir Industries, fonderie historique bientôt centenaire, qui va ainsi doubler ses effectifs dès le lancement de sa production.

« Combien de fois s’est-on interrogé sur la survie de cette usine ? », l’a d’ailleurs interpellé Hervé Morin. « Là on associe une vieille usine de territoire avec une industrie de rupture et on donne un nouvel avenir à Manoir industries. »

> LIRE AUSSI : Economie, transports… Le bilan du président de région, un an après son élection

L’alliance devrait permettre de créer  une centaine d’emplois d’ingénieurs, techniciens et ouvriers localement, soit le double d’effectifs actuellement en poste sur les trois sites existants en France. Des employés de l’ancienne usine Vallourec de Déville-lès-Rouen pourraient en faire partie.

Mais au fait, pourquoi la France ?

La production étant majoritairement électrique, le prix de l’électricité en France est un atout majeur pour Metalvalue Powder. Autre atout du site de Pîtres, la proximité avec la fonderie permettra à l’acier d’être rapidement transporté dans l’usine pour pour y être pulvérisé. Le métal liquide en fusion est soumis, à froid, à des jets de gaz puissant pour transformer l’alliage en petites billes, d’1/4 à 1/10e de millimètre qui seront ensuite traitées. Selon Alain Honnart, la production de cette poudre nécessite 1 kilo d’acier pour 1 kilo livré, contre 3,4 kg pour 1 kilo livré habituellement.

La Normandie, bastion de la poudre métallique d’acier ?

La start-up, née deux ans auparavant, a d’autres ambitions : créer une « usine modèle » pour produire directement des pièces avec sa matière, à raison de 1 000  tonnes par an, et un laboratoire Recherche & développement. Si aucun localisation n’a encore été annoncée, la Région s’annonce intéressée.

Ainsi, dans l’installation de la future usine Metalvalue Powder, elle intervient directement dans le capital de 50 millions d’euros, grâce au fonds Normandie Participation, à hauteur de 1,5 million d’euros.

Plusieurs millions d’euros ont aussi été versés, via le dispositif « Impulsion développement », pour soutenir le projet. Hervé Morin s’est félicité de cette rencontre entre « intelligence publique et intelligence privée » qui peut avoir « de nombreuses retombées dans le secteur automobile et aéronautique. »


 Commentaire de Florestan:

N’en déplaise à certains, démonstration est faite que le gars Morin à la tête de la Normandie ne fait pas le… pitre!

En terme de communication c’est aussi une réussite: un joli cadeau de Noël déposé aux pieds d’une Normandie qui ne sent plus le… sapin!


 Enfin à Rouen, on se prépare à accueillir le World motor show en 2018 qui est le grand rendez-vous mondial de tous les spécialistes et experts de la motorisation dans le monde entier. Le World Motor Show de Rouen ambitionne d’être pour le moteur ce que Davos est pour la politique ou Las Végas est pour le High Tech numérique, le grand rendez-vous mondial incontournable et stratégique de tous les acteurs d’une filière ou d’un sujet essentiel.

 

La Normandie forte de son riche passé a déjà un futur: sur une route produisant de l’électricité grâce à des panneaux solaires incrustés dans le revêtement, une voiture autonome sans chauffeur propulsée à l’hydrogène et personnalisée pour le plus grand confort de son propriétaire, roule dans le silence… Elle a été assemblée en Normandie grâce à une imprimante 3D qui a fabriqué les pièces grâce à de la poudre de métal atomisée au gaz produite en Normandie.

Non, ce n’est pas de la science fiction: c’est l’avenir industriel de la Normandie dans vingt ans et dont les premiers jalons sont posés aujourd’hui:

Dans le Perche à Tourouvre, avec l’inauguration du premier kilomètre de route départementale dont le revêtement garni de cellules photovoltaïques va pouvoir fabriquer de l’électricité. L’expérience normande est une véritable première mondiale et un vrai pari sur l’avenir: il s’agit de profiter de l’actuelle explosion du secteur de l’électricité photovoltaïque en Chine qui engendre la baisse phénoménale du prix du KWH de l’électricité solaire pour que cette technologie, pour l’instant coûteuse, devienne rentable. Il suffirait d’équiper 25% du réseau routier français pour assurer l’autonomie nationale en électricité, à condition que cette technologie démontre sa fiabilité: on peut compter sur la météo normande (et les tracteurs normands) pour la mise à l’épreuve nécessaire de cette route solaire percheronne qui doit pouvor résister aussi à ça:

Afficher l'image d'origine

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/21/en-normandie-une-route-solaire-au-banc-d-essai_5052352_3244.html

En Normandie, une route solaire au banc d’essai

Ségolène Royal doit inaugurer, jeudi, un tronçon routier de 1 km recouvert de panneaux photovoltaïques. Une première, financé par l’Etat à hauteur de 5 millions d’euros.

LE MONDE | 21.12.2016 à 11h13 • Mis à jour le 21.12.2016 à 16h03 | Par

Test de route solaire à Tourouvre (Orne), en octobre 2016

Après l’autoroute du soleil, voici la route solaire. Un tronçon long de 1 km, sur une voie départementale desservant la petite commune normande de Tourouvre-au-Perche (3 400 habitants), dans l’Orne, dont la chaussée a été recouverte de dalles photovoltaïques.

Cette infrastructure doit être inaugurée, jeudi 22 décembre, par la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, qui en fait un exemple de la transition énergétique dans les territoires. Ce projet, sans précédent au monde par sa taille, suscite pourtant des critiques, en raison d’un rendement énergétique incertain et d’un coût élevé. Le financement, de 5 millions d’euros, a en effet été assuré par une subvention de l’Etat.

L’idée de déployer des panneaux solaires sur le réseau routier, afin de produire de l’électricité sans empiéter sur les surfaces agricoles ou les espaces naturels, n’est pas neuve. Voilà plus de dix ans, un couple d’Américains de l’Idaho, Scott et Julie Brusaw, avait ouvert la voie en créant la société Solar Roadways. Depuis, des initiatives similaires ont été lancées dans plusieurs pays, notamment à Berlin ou dans la banlieue d’Amsterdam. Mais, jusqu’ici, les expérimentations n’ont été réalisées que sur de très petites sections de route.

Le concept a changé d’échelle, avec le projet Wattways porté par l’entreprise de travaux publics Colas (groupe Bouygues) et l’Institut National de l’Energie Solaire (INES) qui associe le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et l’université de Savoie. Au terme de cinq années de recherche et de tests menés en Vendée, dans les Bouches-du-Rhône et dans les Yvelines, la route solaire normande va constituer le véritable banc d’essai.

Lire aussi :   Bouygues prend la « route du soleil » pour produire de l’électricité

Sur 2 800 m2, des panneaux photovoltaïques en forme de dalles ont été collés sur l’asphalte. Au sein de ce revêtement, les feuilles de silicium générant le courant sont enrobées dans une résine protectrice qui, affirment les partenaires de Wattway, les rend « capables de supporter la circulation de tout type de véhicule, y compris les poids lourds », tout en assurant une bonne adhérence entre les pneus et la chaussée. Ces modules sont fabriqués par la société coopérative de production (SNA) basée elle aussi à Tourouvre-au-Perche.

Fabrication de panneaux photovoltaïques par la société coopérative de production SNA, à Tourouvre, en novembre 2016.

L’électricité produite rejoint le réseau de distribution local, via un raccordement direct. D’après la société Colas, une surface de 20 m2 suffit à approvisionner un foyer en électricité (hors chauffage) et 1 km de route équipée fournit l’équivalent de la consommation de l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants.

« La route solaire s’inscrit dans la transition énergétique : promesse de croissance verte, création d’emplois, innovation », s’était félicitée Ségolène Royal lors du lancement du chantier, en octobre. Un peu vite, elle avait alors annoncé que la production attendue était de « 17 963 kilowattheures (kWh) par jour », avant de rectifier sur le site internet du ministère, qui ne fait plus état que de « 790 kWh par jour », soit vingt-deux fois moins.

« Gadget »

Ce sont bien les performances de cette infrastructure, au regard de son coût, que mettent en cause certains experts. « Il s’agit sans doute d’une prouesse technique, mais, pour developper les renouvelables, il y a d’autres priorités qu’un gadget dont on est certain qu’il est très cher sans être sûr qu’il marche », pense Marc Jedliczka, vice-président du Réseau pour la Transition énergétique (CLER) et directeur général de l’association Hespul, spécialisée dans le photovoltaïque.

Lire aussi :   Tesla veut racheter le fabricant de panneaux solaires SolarCity

Le président du syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal, réserve quant à lui son jugement sur la viabilité du procédé : « Quels seront son coût, sa productivité et sa durée de vie ? Pour l’instant, je n’ai pas les réponses. »

A 5 millions d’euros le kilomètre, la perspective, envisagée par la ministre, de paver de silicium 1 000 km de routes exigerait d’y consacrer 5 milliards d’euros. Cela, alors que le prix du watt-crête (puissance maximale) raccordé se monte, pour l’actuelle route solaire, à 17 euros contre seulement 1,30 euro pour le photovoltaïque posé en grande toiture, et moins de 1 euro pour les installations au sol.

Le site normand est un démonstrateur. A terme, les promoteurs de Wattway espèrent se rapprocher des coûts de production du solaire classique, pour pouvoir passer à la commercialisation de leur procédé. Pour l’heure, ils ont en portefeuille une centaine de petits projets de tronçons photovoltaïques expérimentaux, dont une moitié en France et l’autre à l’étranger.

Lire aussi:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/orne/premiere-route-solaire-au-monde-sera-inauguree-ce-jeudi-orne-1158943.html


 

 Dans l’Eure à Pîtres avec l’annonce faite ce 21 décembre 2016 lors d’une conférence de presse donnée par Hervé Morin de l’arrivée d’une usine unique au monde où pourra être fabriqué d’ici octobre 2018, 40000 tonnes de poudre de métal atomisée au gaz qui permettra de recréer une filière métallurgique normande compétitive de très haute qualité, compatible avec l’environnement et capable de rivaliser avec l’acier et la métallurgie conventionnelle qui s’est délocalisée en Chine et en Inde avec les conséquences que nous savons.

« Metalvalue Powder » c’est le nom de ce magnifique projet industriel qui va coûter 75 millions d’euros (dont 50 millions apportés par les collectivités territoriales normandes) et qui devrait créer plus de 100 emplois dans ce qui pourra être considérée comme la plus grande start up de France conduite par un pool d’industriels français emmenés par Vallourec. La Normandie a été choisie en raison de la forte présence de l’industrie automobile, d’un savoir-faire métallurgique ancien toujours opérationnel et du haut niveau de recherche développement déjà proposé dans notre région sur la question des matériaux innovants et du traitement des métaux (on pensera à l’ionisation des métaux mise au point sur le site du GANIL de Caen).

Suivre la conférence de presse sous le lien suivant:

https://www.facebook.com/Normandieactu/?fref=ts

Voir aussi l’article de Normandie Actu:

Pîtres 

Une centaine d’emplois annoncés en Normandie : Metalvalue Powder s’installe dans l’Eure

Mercredi 21 décembre 2016, Metalvalue, jeune start-up, a annoncé l’installation prochaine d’une usine de production de poudre métallique d’acier atomisé au gaz, dans l’Eure.

Mise à jour : 21/12/2016 à 16:24 par Élodie Armand

La Région Normandie a investi plusieurs millions d'euros dans le projet de Metalvalue Powder, présidé par Alain Honnart (à droite). (©Région Normandie)

La Région Normandie a investi plusieurs millions d’euros dans le projet de Metalvalue Powder, présidé par Alain Honnart (à droite). (©Région Normandie)

C’est officiel, Metalvalue Powder s’installe en Normandie. C’est en septembre 2017 que sera posée, à Pîtres (Eure), la première pierre de la  « plus grosse usine au monde de production de poudre métallique d’acier atomisé au gaz ». Mise en route prévue un an plus tard.

Lors d’une conférence de presse au siège de la Région Normandie, à Rouen, mercredi 21 décembre 2016, Hervé Morin, président de Région, et Alain Honnart, président de Metalvalue Powder, ont annoncé l’embauche d’une centaine de personnes.

Technologie de « rupture » bientôt accessible

Basée en Suède et en France, Metalvalue est spécialisé dans la poudre métallique d’acier atomisé en gaz. Technologie « de rupture », décrite comme plus résistante à la corrosion et aux hautes températures que d’autres métaux, la poudre produite à Pîtres sera notamment utilisée comme matière première dans les imprimantes 3D des entreprises automobiles et aéronautiques, pour créer des pièces métalliques prêtes à l’emploi.

Produire en grande quantité et à moindre coût

Utilisée auparavant par des niches, l’ambition avouée de Metalvalue est de la produire en grande quantité et à moindre coût pour la rendre plus compétitive, à hauteur de 40 000 tonnes de poudre par an, soit l’équivalent de la production mondiale actuelle. Si le prix actuel s’aligne entre 80 et 400 euros le kilos, Metalvalue projette de l’abaisser à « quelques dizaines d’euros ».

> LIRE AUSSI : Des entreprises normandes en quête de marché russe

Selon Alain Honnart, ancien directeur industriel de Comex Vallourec, l’usine alimentera celle de production en Suède et à Étain (Moselle) (dont l’ouverture est annoncée en 2017), et une quinzaine de partenaires licenciés.

On a signé un contrat de licence en Allemagne et en Italie, et hors d’Europe. En France, ce sera dès janvier .

En collaboration avec une fonderie locale

L’usine de Pîtres sera approvisionné par la fonderie basée à Pîtres, Manoir Industries. Avec la signature d’un accord fin juillet 2016, celle-ci a d’ores et déjà prévue d’investir 25 millions d’euros pour assurer la quantité d’acier nécessaire à l’usine.

Selon Alain Honnart, la production est à 20% de ses capacités, et devrait atteindre le plein rendement avec l’ouverture de l’usine. Le secteur  Recherche & Développement de Metalvalue y sera également sous-traité, jusqu’à l’ouverture d’un laboratoire de la start-up.

Bernard Leroy, président de la communauté d’agglomération Seine-Eure, s’est réjouit de son installation sur « un territoire dont la moitié des emplois sont industriels avec des entreprises qui exportent entre 70 et 80% de leur production ».

On est heureux car cela conforte l’activité de Manoir Industries, fonderie historique bientôt centenaire, qui va ainsi doubler ses effectifs dès le lancement de sa production.

« Combien de fois s’est-on interrogé sur la survie de cette usine ? », l’a d’ailleurs interpellé Hervé Morin. « Là on associe une vieille usine de territoire avec une industrie de rupture et on donne un nouvel avenir à Manoir industries. »

> LIRE AUSSI : Economie, transports… Le bilan du président de région, un an après son élection

L’alliance devrait permettre de créer  une centaine d’emplois d’ingénieurs, techniciens et ouvriers localement, soit le double d’effectifs actuellement en poste sur les trois sites existants en France. Des employés de l’ancienne usine Vallourec de Déville-lès-Rouen pourraient en faire partie.

Mais au fait, pourquoi la France ?

La production étant majoritairement électrique, le prix de l’électricité en France est un atout majeur pour Metalvalue Powder. Autre atout du site de Pîtres, la proximité avec la fonderie permettra à l’acier d’être rapidement transporté dans l’usine pour pour y être pulvérisé. Le métal liquide en fusion est soumis, à froid, à des jets de gaz puissant pour transformer l’alliage en petites billes, d’1/4 à 1/10e de millimètre qui seront ensuite traitées. Selon Alain Honnart, la production de cette poudre nécessite 1 kilo d’acier pour 1 kilo livré, contre 3,4 kg pour 1 kilo livré habituellement.

La Normandie, bastion de la poudre métallique d’acier ?

La start-up, née deux ans auparavant, a d’autres ambitions : créer une « usine modèle » pour produire directement des pièces avec sa matière, à raison de 1 000  tonnes par an, et un laboratoire Recherche & développement. Si aucun localisation n’a encore été annoncée, la Région s’annonce intéressée.

Ainsi, dans l’installation de la future usine Metalvalue Powder, elle intervient directement dans le capital de 50 millions d’euros, grâce au fonds Normandie Participation, à hauteur de 1,5 million d’euros.

Plusieurs millions d’euros ont aussi été versés, via le dispositif « Impulsion développement », pour soutenir le projet. Hervé Morin s’est félicité de cette rencontre entre « intelligence publique et intelligence privée » qui peut avoir « de nombreuses retombées dans le secteur automobile et aéronautique. »


 Commentaire de Florestan:

N’en déplaise à certains, démonstration est faite que le gars Morin à la tête de la Normandie ne fait pas le… pitre!

En terme de communication c’est aussi une réussite: un joli cadeau de Noël déposé aux pieds d’une Normandie qui ne sent plus le… sapin!


 Enfin à Rouen, on se prépare à accueillir le World motor show en 2018 qui est le grand rendez-vous mondial de tous les spécialistes et experts de la motorisation dans le monde entier. Le World Motor Show de Rouen ambitionne d’être pour le moteur ce que Davos est pour la politique ou Las Végas est pour le High Tech numérique, le grand rendez-vous mondial incontournable et stratégique de tous les acteurs d’une filière ou d’un sujet essentiel.