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Régionales 2015 : L’UDI veut mettre l’économie et l’identité régionale au cœur de la campagne

(fil-fax 03/02/15) L’économie et la « restauration d’une identité régionale », devront être « les deux politiques au cœur du projet pour la Normandie », a déclaré Hervé Morin, député UDI de l’Eure, dimanche à Lisieux devant une centaine de personnes invitées par l’association … Lire la suite

(fil-fax 03/02/15)

L’économie et la « restauration d’une identité régionale », devront être « les deux politiques au cœur du projet pour la Normandie », a déclaré Hervé Morin, député UDI de l’Eure, dimanche à Lisieux devant une centaine de personnes invitées par l’association Normandie Demain que préside le maire UDI de Deauville, Philippe Augier.

Cette association est devenue de fait, le cadre de réflexion de l’UDI en vue des élections régionales de décembre 2015. La réunion de Lisieux devait lui permettre d’évaluer le niveau de la réflexion sur la future Normandie dont les militants de l’UDI se targuent d’être les géniteurs, à défaut de l’avoir enfantée. Hervé Morin répète à l’envie que lui et ses amis prononcèrent en 2006 un vibrant plaidoyer en faveur de l’unification baptisé le « serment d’Epaignes », du nom de cette petite commune de l’Eure dont il est le maire.

A onze mois de l’unification, Hervé Morin a regretté au détour d’une phrase et surtout déploré, que les présidents des deux conseils régionaux « ne disent rien sur ce que sera la Normandie ». Philippe Augier l’avait précédé sur ce thème en parlant de « l’urgente nécessité de se mettre au travail ». Le récent rapport des CESER (Conseil économique, social et environnemental) l’a peu instruit en raison de son « extrême prudence ».

Puisque le débat devait exclure « toute démarche partisane », mais traduire une « volonté d’aller au-delà des partis », Hervé Morin a d’abord parlé d’économie et des entreprises à partir desquelles « se feront les territoires » de la Normandie. Son idée est de créer « une agence qui regroupera toutes les structures de développement, capable d’être en réaction quand un drame survient dans un bassin d’emploi ». Sans lui donner un réel contenu, Hervé Morin a également martelé la nécessité de « restaurer l’identité normande, déclinée dans tous les domaines », particulièrement à l’international.

La question de la future capitale régionale ne l’embarrasse pas, assure-t-il. Il veut de la « spécialisation fonctionnelle » : la préfecture de région à Rouen, le conseil régional à Caen et les structures de développement économiques au Havre, avec le CESER. Il demande que l’on aborde le sujet « frontalement »  et que l’on ne cède pas à « la tentation de ne fâcher personne ».

Reste la question de la présidence et donc de la tête de liste que proposera la droite alliée ou non au centre. Si Philippe Augier avait demandé à ses amis « d’éliminer » cette question, il a tout de même indiqué que « ça ne devrait pas tarder, après les élections départementales ». Du côté de l’UMP, la députée de Seine-Maritime, Françoise Guégot, a annoncé sa candidature comme chef de file. Hervé Morin reste silencieux en public mais ne cache ses intentions en privé. En revanche, il a en tête le portrait robot du futur président. « Ça doit être un full time job » qui demande une « implication totale » a-t-il lancé à Lisieux en prévenant que la charge était incompatible avec l’exercice d’un mandat national dès 2016. Il a souligné enfin que « gagner une élection » sur un tel territoire ne serait pas « une partie de plaisir ».