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Egoïsme des collectivités territoriales normandes: état des lieux un an avant l’unité normande

La Normandie, ventilée, dispersée façon puzzle depuis plus de quarante années va donc se construire une unité politico-administrative à l’échelle géo-historique normande qui, finalement, à notre époque contemporaine n’a jamais pleinement existé sauf pour les réalités normandes les plus symboliques:

L’université et la recherche scientifique, le patrimoine et la culture, le tourisme, l’agriculture, quelques fédérations sportives, le syndicat CGT…  Même si depuis une dizaine d’années, un mouvement unitaire normand est à l’oeuvre (fusions normandes dans les milieux économiques; la fusion des chambres de commerce; reconstitution de la province ecclésiastique de Normandie; cour régionale des comptes; bassin laitier normand; l’Etablissement public foncier; les agences d’urbanisme de Caen-Rouen- Le Havre; l’agence de l’eau; la sûreté nucléaire…).

Mais à ce mouvement unitaire manquait l’impulsion finale et décisive de lancer la fusion des collectivités régionales normandes elles-mêmes pour rendre définitif et inéluctable, le mouvement historique vers l’unité normande qui doit encore se renforcer pour permettre de stopper le drainage de la substantifique moelle normande vers la région parisienne, Nantes, Rennes ou Lille: le grand déménagement « interrégional » Grand Ouest ou Grand Nord de la Normandie, même unifiée, ne cessera que lorsque les élus des grandes collectivités territoriales normandes seront capables de se rassembler autour de la défense d’un intérêt général normand qui, pour lors, est mieux défendu dans le bureau de l’Elysée (le président François Hollande arbitrant pour l’unité normande) que dans aucune assemblée élue en Normandie !

Pour preuve, ces quelques réflexions proposées par deux articles parus il y a quelques semaines dans l’excellente feuille quotidienne d’informations régionales proposée par Filfax:

Collectivités territoriales normandes

Normandie désunie

 


Du côté de l’enjeu essentiel du financement des projets « Paris-Seine-Normandie » par les régions concernées (les deux régions normandes et l’Ile de France), l’Etat et l’Europe dans la cadre d’un Contrat de Projet Interrégional Etat-Région (CPIER 2015 / 2020) s’ajoutant aux « deux coups partis » de deux Contrats de Projet Etat Régions ( CPER 2015 / 2020) l’un pour la Haute Normandie et l’autre pour la Basse Normandie, confirmation que la réunification normande se fera bien à plusieurs vitesses…

Il faudra bien pourtant mettre en cohérence les deux CPER normands avant leur terme en 2020: à l’occasion de la préparation du premier budget primitf régional normand en 2016?

Ainsi la région Haute-Normandie a voté, avant les dernières vacances de Noël, 320 millions d’euros de crédit pour abonder le CPER haut-normand qui s’ajouteront aux 365 millions déjà fléchés par l’Etat pour un total de 685 millions d’euros: l’approbation du CPER HN interviendra en avril 2015

Du côté de la région Basse-Normandie, le préfet de région Jean Charbonnaud promet 382 millions d’euros pour abonder le CPER bas-normand dont 130 millions au titre d’un Plan d’investissement d’Avenir (numérique;  filières innovantes; organismes de recherche…); 22 millions seront attribués pour financer un volet territorial pour lutter contre les « disparités infra-régionales ».

En outre, la région Basse-Normandie recevra 282,4 millions des fonds européens (FEDER/FSE) sur la période 2014 / 2020 avec expérimentation de la gestion directe: on n’est jamais mieux servi que par soi-même faute d’une solidarité normande minimale!

Le profil des plans d’investissement « bas-normand » est donc plus volontariste en conséquence des besoins d’une Normandie occidentale qui doit assurer un certain nombre de « rattrapages »…

Enfin, du côté du CPIER « Axe Seine », face à une région Haute-Normandie présentée comme « le premier investisseur public de Normandie » le risque est donc la « réunification à deux vitesses » décidée à « plus fort la pouque » avec, pour conséquence, le renforcement d’une mauvaise humeur défaitiste bas-normande d’avoir à financer de façon minoritaire un projet de puissance piloté par « ceux d’en haut »…

Aux dernières nouvelles, le futur CPIER « Paris-Seine-Normandie » piloté par le préfet François Philizot délégué interministériel ad hoc pourrait voisiner les 1 milliard d’euros dont 100 millions déjà votés par la seule région Haute Normandie s’ajoutant au 310 millions promis par l’Etat, aux 200 millions promis par l’autre région normande et par la région Ile de France (le reste devant venir des maîtres d’ouvrages des grands projets d’infrastructures de l’Axe Seine)

A cela, il faut ajouter les 896 millions d’euros d’un contrat « 276 » (accord de projet et de finances Eure- Seine-Maritime-Région HN) qui va courir pour la période 2015 -2020 dans une logique d’égoïsme financier haut-normand officiellement « socialiste » qui laissera pantois tous celles et ceux qui sont encore convaincus que la réalisation de l’unité normande pourrait s’ouvrir sur une nouvelle ère de coopération et de solidarité pour tous les Normands et dans toute la Normandie…

(d’après la Chronique de Normandie n°386, lundi 15/12/14)

La Normandie, ventilée, dispersée façon puzzle depuis plus de quarante années va donc se construire une unité politico-administrative à l’échelle géo-historique normande qui, finalement, à notre époque contemporaine n’a jamais pleinement existé sauf pour les réalités normandes les plus symboliques:

L’université et la recherche scientifique, le patrimoine et la culture, le tourisme, l’agriculture, quelques fédérations sportives, le syndicat CGT…  Même si depuis une dizaine d’années, un mouvement unitaire normand est à l’oeuvre (fusions normandes dans les milieux économiques; la fusion des chambres de commerce; reconstitution de la province ecclésiastique de Normandie; cour régionale des comptes; bassin laitier normand; l’Etablissement public foncier; les agences d’urbanisme de Caen-Rouen- Le Havre; l’agence de l’eau; la sûreté nucléaire…).

Mais à ce mouvement unitaire manquait l’impulsion finale et décisive de lancer la fusion des collectivités régionales normandes elles-mêmes pour rendre définitif et inéluctable, le mouvement historique vers l’unité normande qui doit encore se renforcer pour permettre de stopper le drainage de la substantifique moelle normande vers la région parisienne, Nantes, Rennes ou Lille: le grand déménagement « interrégional » Grand Ouest ou Grand Nord de la Normandie, même unifiée, ne cessera que lorsque les élus des grandes collectivités territoriales normandes seront capables de se rassembler autour de la défense d’un intérêt général normand qui, pour lors, est mieux défendu dans le bureau de l’Elysée (le président François Hollande arbitrant pour l’unité normande) que dans aucune assemblée élue en Normandie !

Pour preuve, ces quelques réflexions proposées par deux articles parus il y a quelques semaines dans l’excellente feuille quotidienne d’informations régionales proposée par Filfax:

Collectivités territoriales normandes

Normandie désunie

 


Du côté de l’enjeu essentiel du financement des projets « Paris-Seine-Normandie » par les régions concernées (les deux régions normandes et l’Ile de France), l’Etat et l’Europe dans la cadre d’un Contrat de Projet Interrégional Etat-Région (CPIER 2015 / 2020) s’ajoutant aux « deux coups partis » de deux Contrats de Projet Etat Régions ( CPER 2015 / 2020) l’un pour la Haute Normandie et l’autre pour la Basse Normandie, confirmation que la réunification normande se fera bien à plusieurs vitesses…

Il faudra bien pourtant mettre en cohérence les deux CPER normands avant leur terme en 2020: à l’occasion de la préparation du premier budget primitf régional normand en 2016?

Ainsi la région Haute-Normandie a voté, avant les dernières vacances de Noël, 320 millions d’euros de crédit pour abonder le CPER haut-normand qui s’ajouteront aux 365 millions déjà fléchés par l’Etat pour un total de 685 millions d’euros: l’approbation du CPER HN interviendra en avril 2015

Du côté de la région Basse-Normandie, le préfet de région Jean Charbonnaud promet 382 millions d’euros pour abonder le CPER bas-normand dont 130 millions au titre d’un Plan d’investissement d’Avenir (numérique;  filières innovantes; organismes de recherche…); 22 millions seront attribués pour financer un volet territorial pour lutter contre les « disparités infra-régionales ».

En outre, la région Basse-Normandie recevra 282,4 millions des fonds européens (FEDER/FSE) sur la période 2014 / 2020 avec expérimentation de la gestion directe: on n’est jamais mieux servi que par soi-même faute d’une solidarité normande minimale!

Le profil des plans d’investissement « bas-normand » est donc plus volontariste en conséquence des besoins d’une Normandie occidentale qui doit assurer un certain nombre de « rattrapages »…

Enfin, du côté du CPIER « Axe Seine », face à une région Haute-Normandie présentée comme « le premier investisseur public de Normandie » le risque est donc la « réunification à deux vitesses » décidée à « plus fort la pouque » avec, pour conséquence, le renforcement d’une mauvaise humeur défaitiste bas-normande d’avoir à financer de façon minoritaire un projet de puissance piloté par « ceux d’en haut »…

Aux dernières nouvelles, le futur CPIER « Paris-Seine-Normandie » piloté par le préfet François Philizot délégué interministériel ad hoc pourrait voisiner les 1 milliard d’euros dont 100 millions déjà votés par la seule région Haute Normandie s’ajoutant au 310 millions promis par l’Etat, aux 200 millions promis par l’autre région normande et par la région Ile de France (le reste devant venir des maîtres d’ouvrages des grands projets d’infrastructures de l’Axe Seine)

A cela, il faut ajouter les 896 millions d’euros d’un contrat « 276 » (accord de projet et de finances Eure- Seine-Maritime-Région HN) qui va courir pour la période 2015 -2020 dans une logique d’égoïsme financier haut-normand officiellement « socialiste » qui laissera pantois tous celles et ceux qui sont encore convaincus que la réalisation de l’unité normande pourrait s’ouvrir sur une nouvelle ère de coopération et de solidarité pour tous les Normands et dans toute la Normandie…

(d’après la Chronique de Normandie n°386, lundi 15/12/14)