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Polémique. En Normandie, un détenu reçoit un colis de Noël trop lourd : le surplus redistribué

Un colis de Noël, trop lourd, reçu par un détenu de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), crée la polémique. Le surplus a été redistribué à d’autres prisonniers. FO dénonce.

(Photo d'illustration : © Fotolia)
Un détenu de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) a reçu un colis de 18 kg au lieu des cinq autorisés. (Photo d'illustration : © Fotolia)

Chaque détenu a le droit de recevoir un colis de Noël pendant la période des fêtes. Normalement, ce colis ne doit pas excéder cinq kilos. Mais samedi 10 décembre 2016, un détenu du centre de détention de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon (Orne), a reçu un colis de noël de 18 kilos !

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Selon un communiqué du syndicat pénitentiaire Force ouvrière, une partie du colis a été remise au détenu et « le reste a été placé en chambre froide au lieu d’être détruit ou restitué à la famille ». Les surveillants pénitentiaires sont indignés.

Redistribué à d’autres détenus

Après avoir vérifié son contenu, le centre de détention a décidé de redistribuer, lundi 23 décembre 2016, le reste du colis à deux autres détenus, « qui n’ont pas de liens familiaux », précise à Normandie-actu l’administration pénitentiaire.

Le colis ne contenait que des denrées alimentaires. Le but était d’éviter le gaspillage, même si finalement, sur les deux détenus destinataires, l’un d’entre eux a refusé, indique l’administration pénitentiaire. Nous avons donc quand même dû jeter une partie du colis.

L’administration pénitentiaire rappelle cependant que les règles pour les colis restent les mêmes pour tous les détenus, « pas plus de cinq kilos ».

Un colis de 59 kg

Si la polémique a pris autant d’ampleur au sein de la prison, c’est aussi parce qu’en 2015, le 20 décembre, un braqueur multirécidiviste, détenu à Condé-sur-Sarthe, avait reçu un colis de 59 kg… au lieu des cinq autorisés !

Ces colis sont la partie émergée de l’iceberg. Les surveillants pénitentiaires de la prison de Condé-sur-Sarthe sont au bout du rouleau. Chaque semaine, ils se font humilier. Il faut que la situation change. Soit on laisse le contrôle de la prison aux détenus, soit on serre la vis car ce n’est plus possible de travailler dans de telles conditions, estime le syndicat FO.

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