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L’antisarkozysme comme l’antifillonisme systématique, ne peuvent servir de politique à la gauche

L’antisarkozysme a été comme un réflexe., et comme tous les réflexes, il a ses bons côtés mais aussi ses mauvais côtés, par son coté automatique, lorsqu’il faut d’abord faire appel à la réflexion. L’antifillonisme dans lesquels certains s’engouffrent déja, depuis les primaires de la droite,  pourrait être pareil, et donc ne retombons pas dans les …

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gesL’antisarkozysme a été comme un réflexe., et comme tous les réflexes, il a ses bons côtés mais aussi ses mauvais côtés, par son coté automatique, lorsqu’il faut d’abord faire appel à la réflexion. L’antifillonisme dans lesquels certains s’engouffrent déja, depuis les primaires de la droite,  pourrait être pareil, et donc ne retombons pas dans les mêmes travers. C’est d’autant plus nécessaire s’il nous faut constituer un “front républicain” contre l’extrème droite en 2017! C’est d’autant plus nécessaire que nous avons avec raison dénoncé le “Hollande bashing”.

S’il s’agit de montrer les différences , c’est une démarche utile. Ceux qui à gauche ont expliqué, au regard de la politique de François Hollande depuis cinq ans, que la gauche et la droite c’est la même chose, y trouveront matière à réflexion.

Mais l’outrance ou le systématisme peuvent conduire au final, sur certains sujets, au « tous pareils ».  Il faut s’opposer sur les sujets ou l’on sait que l’on fera « autre chose » , pas parce que l’adversaire l’a dit. Le simplisme dans le  clivage droite- gauche peut conduire à le nier. La diabolisation systématique  ne fera que renforcer une droite qui s’assume et rassemblée avec les primaires

Par exemple : Si nous avons gagné le Sénat en 2012 c’est parce que les élus locaux en avaient assez d’être étouffés, soit par des décisions venues d’en haut ( « l’intercommunalité forcée » dénoncions nous, par exemple, à gauche »), soit en raison des baisses des dotations ( et F.Hollande s’était engagé, au travers de l’engagement 54, à la stabilisation pendant 5 ans des dotations aux collectivités), soit en raison d’une volonté de mettre à mal les communes. On sait ce qu’il en est advenu, et aujourd’hui pour beaucoup d’élus locaux , droite et gauche c’est hélas, vécu comme pareil ! Il est incroyable de voir se multiplier les candidatures aux Présidentielles sur le thème des « Maires en colère » !

 J’ai souvent évoqué un autre domaine ou l’orientation parait la même car la critique a été trop systématique ou pas assez précise dans l’opposition : la recherche par le pouvoir central de fusionner les institutions dans une espèce de course permanente à la grande taille au détriment du service public et de la proximité : groupement hospitalier, regroupements des universités, fusion des régions, ou de communes, ….

Sur les impôts, il est difficile de critiquer l’augmentation de la TVA, lorsque dans le même temps il y a une sorte de surenchère du discours à gauche, sur la baisse de l’impôt sur le revenu, que tous les  citoyens devraient au contraire payer !

On ne retrouvera pas des couleurs auprès des électeurs , simplement en grossissant , voir en caricaturant, les arguments de l’adversaire : Ce  que propose Fillon «Même Sarkozy était contre!», c’est dire ! «  Fillon et Sarkozy, c’est blanc bonnet et bonnet blanc », un «clan qui se reforme…. pour faire la même politique»….

 L’excès dans les attaques, montre de l’inquiétude. plus que de la solidité dans les orientations  Les coups de menton, les polémiques sur “pain au chocolat”, “Kärcher”, “burkini”, ….. troublent totalement le débat de fond politique, et  doivent être derrière nous.

 Revigorer le clivage droite-gauche n’est pas suffisant et ne permet  de  rassembler que s’il y a un vrai contenu derrière. Il ne s’agit pas simplement de dire qu’ « on est de gauche », il faut lui donner un contenu réaliste, et comprendre pourquoi un électorat populaire s’engage aujourd’hui derrière des positions très à droite.

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