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Une stratégie à la petite semaine

La position de Nicolas Sarkozy est une manœuvre bassement politique qui se retournera contre lui à un moment ou un autre. Prôner le « ni ni » consiste à mettre au même niveau deux formations politiques dont les courants de pensée sont aux antipodes. Il ne s’agit pas là de condamner les électeurs du Front National qui sont respectables, même s’ils se laissent abuser par un programme inapplicable, mais bien de confronter les engagements des uns et des autres.

Autrement dit, on assimile très officiellement ceux qui ont aboli la peine de mort et ceux, comme le Front national, qui veulent la rétablir. Ceux qui veulent rester dans l’Europe et ceux qui veulent en sortir. Ceux qui veulent maintenir la tradition du droit du sol en matière de nationalité et ceux qui veulent la supprimer. Ceux qui veulent réguler de manière raisonnable l’immigration et ceux qui veulent la ramener à zéro

. D’un côté une force républicaine qu’on peut contester – c’est le rôle de l’opposition -, de l’autre un programme de fer largement xénophobe et dangereux pour les libertés publiques.

Mais, alors même que la droite de l’UMP va de concession sémantique en reddition idéologique envers le nationalisme, le Front national ne cesse de progresser, souvent au détriment de la droite républicaine. Le «ni-ni» trouve ainsi son véritable sens : ni principes ni intelligence.

Enfin, il s’agit de relativiser les chiffres du scrutin de dimanche dernier. En effet, avec un abstention qui a bondi de 20%, tous les candidats ont perdu des voix. Le FN en a perdu moins que les autres et a donc fait un score, mais très relatif…. On est loin d’un « raz de marée »

La position de Nicolas Sarkozy est une manœuvre bassement politique qui se retournera contre lui à un moment ou un autre. Prôner le "ni ni" consiste à mettre au même niveau deux formations politiques dont les courants de pensée sont aux antipodes. Il ne s'agit pas là de condamner les électeurs du Front National qui sont respectables, même s'ils se laissent abuser par un programme inapplicable, mais bien de confronter les engagements des uns et des autres.

Autrement dit, on assimile très officiellement ceux qui ont aboli la peine de mort et ceux, comme le Front national, qui veulent la rétablir. Ceux qui veulent rester dans l’Europe et ceux qui veulent en sortir. Ceux qui veulent maintenir la tradition du droit du sol en matière de nationalité et ceux qui veulent la supprimer. Ceux qui veulent réguler de manière raisonnable l’immigration et ceux qui veulent la ramener à zéro

. D’un côté une force républicaine qu’on peut contester – c’est le rôle de l’opposition -, de l’autre un programme de fer largement xénophobe et dangereux pour les libertés publiques.

Mais, alors même que la droite de l’UMP va de concession sémantique en reddition idéologique envers le nationalisme, le Front national ne cesse de progresser, souvent au détriment de la droite républicaine. Le «ni-ni» trouve ainsi son véritable sens : ni principes ni intelligence.

Enfin, il s'agit de relativiser les chiffres du scrutin de dimanche dernier. En effet, avec un abstention qui a bondi de 20%, tous les candidats ont perdu des voix. Le FN en a perdu moins que les autres et a donc fait un score, mais très relatif…. On est loin d'un "raz de marée"