Ce jour de deuil national est un temps de recueillement. De très nombreux rassemblements se tiennent en France depuis hier où des citoyens se retrouvent pour rendre hommage aux douze victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo, comme ce matin à dix heures, place de la République à Elbeuf. Puis, à midi, partout dans le pays, une minute de silence a été observée en leur mémoire.
Dans ces circonstances dramatiques et douloureuses qui suscitent un immense chagrin, la nation rend hommage aux journalistes, dessinateurs, policiers assassinés ; à leurs familles et à leurs collègues, j’adresse mes plus vives condoléances. Les pensées collectives et personnelles se tournent vers les blessés et leurs proches. S’expriment la solidarité et le soutien au journal Charlie Hebdo, acteur majeur de la liberté d’expression et du pluralisme de l’information.
Le 7 janvier 2015, en France, en sa ville capitale, un acte d’une exceptionnelle barbarie, d’une violence et d’une lâcheté extrêmes, a été commis contre un organe de presse, c’est-à-dire contre la liberté, contre la démocratie, contre ces idéaux qui nous animent, ceux des Lumières, ceux de la République. La liberté de la presse, dont celle de caricaturer, est l’un des fondements des droits de l’homme et d’une société fondée sur le débat, le pluralisme, la raison, l’esprit critique. C’est pourquoi, comme l’a dit le Président de la République, les journalistes et policiers abattus dans cette attaque « sont aujourd’hui nos héros » et « ce message de liberté, nous continuerons à le défendre en leur nom ».
C’est le sens de la détermination à défendre la liberté d’expression et de la volonté toujours réaffirmée de vivre ensemble autour des valeurs et des principes de la République.