SEINE-MARITIME.
Le parquet de Rouen qui avait requis son placement en détention provisoire indique ce soir qu’il va faire appel de la décision du JLD. Il appartiendra donc à la chambre de l’instruction de statuer, la semaine prochaine, sur le placement ou non en détention de la mère meurtrière.
Empoisonnement ou étouffement ?
Le jeune homme, âgé de 22 ans, handicapé mental, est-il mort empoisonné par la dose massive de médicaments qui lui aurait administré sa mère ou par étouffement ? Selon certaines sources, la quinquagénaire aurait « étouffé son fils à l’aide d’un oreiller et l’a étranglé avec une laisse ».
Le parquet de Rouen n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire sordide, pas plus que la gendarmerie.
A Isneauville, une commune plutôt tranquille de l’agglomération rouennaise, c’est bien sûr la consternation. L’incompréhension. Comment cette mère de famille, ancienne enseignante, a-t-elle pu en arriver à commettre l’irréparable ?
Les investigations de la gendarmerie ont permis d’établir les circonstances dans lesquelles le drame s’est noué, cette nuit de samedi à dimanche.
« J’ai tué mon fils »
La quinquagénaire était, selon ses déclarations, au bout du rouleau. Elle ne supportait plus les violences de son fils handicapé mental envers elle surtout lorsqu’il était en proie à des crises d’épilepsie. Elle n’arrivait plus à maîtriser la situation. « Je n’avais pas d’autre choix pour me libérer que de faire cela », aurait-elle déclaré lors de ses premières auditions.
La décision de tuer son fils avait sans doute été mûrement réfléchie, ce qui explique sa mise en examen pour homicide volontaire avec préméditation (assassinat). La mère de famille a semble-t-il profité de l’absence cette nuit là de son plus jeune fils âgé de 21 ans, parti chez son amie, pour passer à l’acte. Elle a appelé les sapeurs-pompiers dimanche peu avant 11 heures pour leur dire : « j’ai tué mon fils ».