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Politique - 3. page

  • Logistique des cosmétiques sur le port du Havre: OUEST FRANCE jaloux du … LUXE NORMAND

    Nous sommes le 12 décembre 2016 soit quatre jours à peine après la conclusion des fameuses « Assises de la Normandie » sur le port du Havre organisées par Ouest France. On vous avait promis un retour à la normande (oups! lapsus révélateur…) un retour à la normale dans les publications du grand quotidien ligéro-breton. On ne change pas de place les taches d’un vieux léopard… breton!

    La preuve s’est sournoisement immiscée dans l’article ci-dessus composé, a priori, dans un style très « assises de la Normandie sur le port du Havre »:

    http://www.ouest-france.fr/economie/commerce/luxe/export-en-normandie-la-cosmetic-valley-s-organise-pour-rester-competitive-4675551

    Export. En Normandie, la Cosmetic Valley s’organise pour rester compétitive

    Modifié le 12/12/2016 à 17:28 | Publié le 12/12/2016 à 00:01

    • Les entreprises du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, notamment Haropa-port du Havre, travaillent à optimiser la filière sur l'axe Seine. 80 % des produits cosmétiques produits en France sont exportés, et la plupart passent par le port du Havre.Page Le Havre Les entreprises du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, notamment Haropa-port du Havre, travaillent à optimiser la filière sur l’axe Seine. 80 % des produits cosmétiques produits en France sont exportés, et la plupart passent par le port du Havre.Page Le Havre | DR

    Par Nathalie DESSE.

    Les entreprises du pôle de compétitivité Cosmetic Valley et le port du Havre lancent un projet de recherche collaboratif, nommé Cosvapex. Objectif : améliorer la logistique de l’usine française aux magasins situés à l’autre bout du monde, pour ne pas pénaliser l’image des marques.

    Projet de recherche collaboratif pour améliorer l’export

    À l’autre bout du monde, à Pékin, Shanghai ou Tokyo, les marques de luxe les plus appréciées sont françaises. C’est dire s’il est nécessaire, pour Dior, Hermès, Chanel, en première position en Chine, que le bon produit arrive au bon moment dans le bon magasin : « Le moindre retard pénalise la vente et l’image, celle du produit, de la marque et de la France », commente Claire Bouvier, responsable de projets au Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (Critt) transport et logistique du Havre.

    Alors, c’est pour optimiser l’export de la filière parfumerie cosmétique que les industriels du secteur, réunis au sein du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, lancent en janvier un projet de recherche collaboratif : Cosvapex (COSmetic VAlley Performance Export). Il vise, d’ici dix-huit mois, à proposer des pistes concrètes afin d’améliorer toute la chaîne logistique qui relie l’usine au magasin.

    Le projet mobilise différentes partenaires, dont le Critt et le port du Havre. 80 % des produits cosmétiques produits sur le territoire français sont exportés dans le monde entier, et la plupart transitent par la vallée de la Seine et le port du Havre.

    De plus en plus concurrentiel

    Car « ce secteur est de plus en plus concurrentiel, rappelle Marc-Antoine Jamet, président de la Cosmetic Valley, avec notamment les produits asiatiques et américains. Il est aussi de plus en plus exigeant, en termes de fluidité et de régularité ».

    Il s’agit donc d’éviter tout ce qui peut nuire au succès de cette filière : les ruptures dans l’approvisionnement et les retards dans les livraisons, qu’il s’agisse d’un produit nouveau en phase de lancement ou d’un produit haut de gamme déjà implanté. Autre problématique : la contrefaçon, qui fait perdre des ventes et dégrade l’image, ainsi que les pertes, et surtout les vols au cours de l’acheminement.

    Jusque-là, les industriels tels que Dior, Guerlain, Hermès, Lampe Berger, Puig (Paco Rabanne) ou le distributeur Sephora, adhérents à Cosmetic Valley, « se préoccupaient davantage de travailler sur l’amont du produit cosmétique, sa formulation, son packaging, puis sur le marketing, liste Stéphanie Henry, directrice de l’antenne Normandie du pôle. La logistique leur paraissait secondaire ».

    Lire aussi : Des cosmétiques innovants made in Breizh

    Près de la Glass Vallée

    Or, une meilleure compétitivité passe aussi par l’optimisation de la chaîne logistique. Pourquoi, par exemple, exporter en ordre dispersé alors que la vallée de la Seine concentre le plus grand nombre d’entreprises de ce secteur ? Il y a aussi la proximité géographique du pôle mondial du flaconnage de luxe de la vallée de la Bresle, la Glass Vallée, en Normandie.

    Et, au Havre, Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa (Le Havre-Rouen-Paris) ne manque pas de rappeler les atouts du port, notamment en termes de sécurité : « Le Havre est le premier port européen à avoir été certifié ISO 28 000 Sûreté. »

    Alors, Cosvapex vise à fédérer ces industriels et à mutualiser les ressources. Avec, à terme, la perspective d’une plate-forme commune à l’export, implantée au Havre, où les conteneurs ne partiraient plus par marque, mais par pays.

    Lire aussi : Des flacons de parfum de luxe made in Normandie

    La Cosmetic Valley, c’est quoi ?

    Premier centre mondial de ressources en parfumerie-cosmétique, ce pôle de compétitivité, qui structure la filière depuis 2005, rassemble, répartis entre le Centre-Val-de-Loire, la Normandie et l’Île-de-France, près de 500 entreprises adhérentes, dont 80 % de PME (pour 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et quelque 70 000 emplois, sept universités, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), 136 organismes de formation, 226 laboratoires de recherche.


     

    Commentaire de Florestan:

    On demandera à la journaliste de Ouest France si elle a testé pour nous le masque de beauté aux algues vertes… Ouest France reste Ouest France et n’a qu’une boussole: celle qui indique l’Ouest!

     
  • Logistique des cosmétiques sur le port du Havre: OUEST FRANCE jaloux du … LUXE NORMAND

    Nous sommes le 12 décembre 2016 soit quatre jours à peine après la conclusion des fameuses « Assises de la Normandie » sur le port du Havre organisées par Ouest France. On vous avait promis un retour à la normande (oups! lapsus révélateur…) un retour à la normale dans les publications du grand quotidien ligéro-breton. On ne change pas de place les taches d’un vieux léopard… breton!

    La preuve s’est sournoisement immiscée dans l’article ci-dessus composé, a priori, dans un style très « assises de la Normandie sur le port du Havre »:

    http://www.ouest-france.fr/economie/commerce/luxe/export-en-normandie-la-cosmetic-valley-s-organise-pour-rester-competitive-4675551

    Export. En Normandie, la Cosmetic Valley s’organise pour rester compétitive

    Modifié le 12/12/2016 à 17:28 | Publié le 12/12/2016 à 00:01

    • Les entreprises du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, notamment Haropa-port du Havre, travaillent à optimiser la filière sur l'axe Seine. 80 % des produits cosmétiques produits en France sont exportés, et la plupart passent par le port du Havre.Page Le Havre Les entreprises du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, notamment Haropa-port du Havre, travaillent à optimiser la filière sur l’axe Seine. 80 % des produits cosmétiques produits en France sont exportés, et la plupart passent par le port du Havre.Page Le Havre | DR

    Par Nathalie DESSE.

    Les entreprises du pôle de compétitivité Cosmetic Valley et le port du Havre lancent un projet de recherche collaboratif, nommé Cosvapex. Objectif : améliorer la logistique de l’usine française aux magasins situés à l’autre bout du monde, pour ne pas pénaliser l’image des marques.

    Projet de recherche collaboratif pour améliorer l’export

    À l’autre bout du monde, à Pékin, Shanghai ou Tokyo, les marques de luxe les plus appréciées sont françaises. C’est dire s’il est nécessaire, pour Dior, Hermès, Chanel, en première position en Chine, que le bon produit arrive au bon moment dans le bon magasin : « Le moindre retard pénalise la vente et l’image, celle du produit, de la marque et de la France », commente Claire Bouvier, responsable de projets au Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (Critt) transport et logistique du Havre.

    Alors, c’est pour optimiser l’export de la filière parfumerie cosmétique que les industriels du secteur, réunis au sein du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, lancent en janvier un projet de recherche collaboratif : Cosvapex (COSmetic VAlley Performance Export). Il vise, d’ici dix-huit mois, à proposer des pistes concrètes afin d’améliorer toute la chaîne logistique qui relie l’usine au magasin.

    Le projet mobilise différentes partenaires, dont le Critt et le port du Havre. 80 % des produits cosmétiques produits sur le territoire français sont exportés dans le monde entier, et la plupart transitent par la vallée de la Seine et le port du Havre.

    De plus en plus concurrentiel

    Car « ce secteur est de plus en plus concurrentiel, rappelle Marc-Antoine Jamet, président de la Cosmetic Valley, avec notamment les produits asiatiques et américains. Il est aussi de plus en plus exigeant, en termes de fluidité et de régularité ».

    Il s’agit donc d’éviter tout ce qui peut nuire au succès de cette filière : les ruptures dans l’approvisionnement et les retards dans les livraisons, qu’il s’agisse d’un produit nouveau en phase de lancement ou d’un produit haut de gamme déjà implanté. Autre problématique : la contrefaçon, qui fait perdre des ventes et dégrade l’image, ainsi que les pertes, et surtout les vols au cours de l’acheminement.

    Jusque-là, les industriels tels que Dior, Guerlain, Hermès, Lampe Berger, Puig (Paco Rabanne) ou le distributeur Sephora, adhérents à Cosmetic Valley, « se préoccupaient davantage de travailler sur l’amont du produit cosmétique, sa formulation, son packaging, puis sur le marketing, liste Stéphanie Henry, directrice de l’antenne Normandie du pôle. La logistique leur paraissait secondaire ».

    Lire aussi : Des cosmétiques innovants made in Breizh

    Près de la Glass Vallée

    Or, une meilleure compétitivité passe aussi par l’optimisation de la chaîne logistique. Pourquoi, par exemple, exporter en ordre dispersé alors que la vallée de la Seine concentre le plus grand nombre d’entreprises de ce secteur ? Il y a aussi la proximité géographique du pôle mondial du flaconnage de luxe de la vallée de la Bresle, la Glass Vallée, en Normandie.

    Et, au Havre, Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa (Le Havre-Rouen-Paris) ne manque pas de rappeler les atouts du port, notamment en termes de sécurité : « Le Havre est le premier port européen à avoir été certifié ISO 28 000 Sûreté. »

    Alors, Cosvapex vise à fédérer ces industriels et à mutualiser les ressources. Avec, à terme, la perspective d’une plate-forme commune à l’export, implantée au Havre, où les conteneurs ne partiraient plus par marque, mais par pays.

    Lire aussi : Des flacons de parfum de luxe made in Normandie

    La Cosmetic Valley, c’est quoi ?

    Premier centre mondial de ressources en parfumerie-cosmétique, ce pôle de compétitivité, qui structure la filière depuis 2005, rassemble, répartis entre le Centre-Val-de-Loire, la Normandie et l’Île-de-France, près de 500 entreprises adhérentes, dont 80 % de PME (pour 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et quelque 70 000 emplois, sept universités, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), 136 organismes de formation, 226 laboratoires de recherche.


     

    Commentaire de Florestan:

    On demandera à la journaliste de Ouest France si elle a testé pour nous le masque de beauté aux algues vertes… Ouest France reste Ouest France et n’a qu’une boussole: celle qui indique l’Ouest!

     
  • ROUEN 7 janvier 2016: MIEUX MANGER EN NORMANDIE

    Sur l’Etoile de Normandie, on ne pourra que soutenir cette nouvelle initiative de la jeune chambre économique de Rouen: la Normandie ne saurait peser sur l’estomac et on a déjà le Calvados qui a la réputation mondiale d’être le roi des digestifs! Au delà de la plaisanterie, la prise de conscience se fait en Normandie que la qualité territoriale exceptionnelle dont nous disposons encore pour vivre et travailler ici se prolonge de façon naturelle et évidente dans nos assiettes. S’il y a bien une région française où la culture peut rimer avec l’agriculture ou l’inverse, c’est la Normandie!

    Avec la montée en puissance des conséquences du changement climatique, la Normandie a les moyens d’être la région pilote française pour la transition du modèle agricole française vers la haute qualité environnementale, sociale, gustative et culturelle de l’agro-alimentaire: la Normandie est dans la capacité d’inventer la filière du luxe alimentaire pouvant rayonner dans le monde entier!

    Bonjour,
     
    Vous trouverez en pièce jointe un nouveau communiqué de presse de la Jeune Chambre Economique de Rouen (JCER). 
    Le samedi 7 janvier 2017, nous organisons le salon « Mieux Manger en Normandie », aux Docks 76 à Rouen, pour créer du lien entre consom’acteurs & producteurs, & présenter des alternatives aux supermarchés. Une quinzaine d’exposants seront présents, comme Alternoo, la ferme de La Vieux Rue ou encore La Source Normandie.
     
    Meilleures salutations,

    Delphine BERROD
    VP Communication 2016 JCER

    Jeune Chambre Economique de Rouen

    + d’infos sur notre site internet jcerouen.com ou twitter @jcerouen


    Association affiliée à la JCEF – Jeune Chambre Economique Française (JCI France)

    Le Mouvement des Jeunes Citoyens Entreprenants


    Soyons Eco-engagé ! N’imprimons ce courriel que si c’est nécessaire

     

     
  • TRAINS en Normandie: enfin quelques bonnes nouvelles!

    Pour nous faire oublier l’épisode ubuesque des feuiles d’automne faisant patiner les trains tous neufs du Paris-Granville (provisoirement car cela reviendra de façon identique à l’automne 2017), voici enfin quelques bonnes nouvelles en provenance du front ferroviaire:

    1) Tout d’abord, l’annonce d’une liaison ferroviaire Caen / Rouen en moins d’une heure trente à partir de ce dimanche 11 décembre 2016: ENFIN!

    http://www.tendanceouest.com/actualite-205507-nouveautecaen-rouen-en-moins-1h30-en-train.html

    Nouveauté: Caen-Rouen en moins d’1h30 en train

    Nouveauté: Caen-Rouen en moins d'1h30 en train

    Photo d’illustration

    Le 10 décembre 2016 à 16:38
    Ce sera chose possible dès dimanche 11 décembre 2016: la région Normandie a investi sur la ligne Caen-Rouen. Le trajet se fera en 1h24 exactement, c’est 10 minutes de gagnées dans le train.

    L’axe est majeur, il relie Caen, le siège du Conseil Régional, et Rouen où siège la Préfecture. Cette ligne est évidemment concernée par le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie, pour les années à venir. En attendant, la région Normandie a investi 480 000 euros pour permettre aux Normands de gagner 10 minutes sur le trajet Caen -Rouen (ou Rouen-Caen), dès le 11 décembre 2016.

    Travaux sur les voies

    La ligne n’étant pas électrifiée entre Saint-Aubin-lès-Elbeuf et Serquigny, l’Autorail grande capacité (AGC) bimode diesel/électrique qui circule sur l’axe Rouen-Caen doit revenir au diesel sur cette portion. Des travaux ont été effectués sur la voie, pour permettre de changer ce mode de traction sans arrêt du train.

    Deux trajets directs en 1h24 chaque jour

    Résultat, dès lundi 12 décembre, deux trains assureront la liaison Caen-Rouen, dans chaque sens quotidiennement en 1h24.

    Les horaires:
    Caen 8:05 > Rouen 9:29 / Caen 16:17 > Rouen 17:40 / Rouen 8:08>Caen 9:32 / Rouen 16:08> Caen 17:31

    Avec cela, le nombre de liaisons  Caen-Rouen dans chaque sens, passe de 9 à 11 par jour.

    Réduction des tarifs

    Prochaine étape, selon le Conseil Régional Normandie: revoir la politique tarifaire pour « inciter un maximum de Normands à abandonner leur voiture entre Caen et Rouen au profit du train.« 


    2) Le retour d’une liaison ferroviaire pour aller à Fécamp, port de mer et qui entend le rester!

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/seine-maritime/pays-de-caux/fecamp/trains-retour-fecamp-1150845.html

    Les trains de retour à Fécamp !

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    L’inauguration de la nouvelle voie entre Bréauté et Fécamp a eu lieu ce jeudi 8 décembre 2016, après deux ans de fermeture et des mois de travaux

    Un retour attendu

    C’est dimanche prochain que les clients de la SNCF pourront à nouveau circuler entre Bréauté et Fécamp en train. Ils découvriront une gare remise à neuf et une voie entièrement refaite. Rails, ballast, signalisation : tout a été revu pour permettre la circulation des trains dans de parfaites conditions de sécurité.

    C’est Hervé Morin, président de la région de Normandie et grand défenseur des questions ferroviaires  en Normandie qui a ce matin procédé à l’inauguration de cette ligne rénovée.

    Emprunté par plus de 600 passagers quotidiens, « le train de Fécamp » est aussi un vecteur important du développement touristique du Pays de Caux. On pourra ainsi aller à Etretat beaucoup plus facilement…

    Dans un communiqué publié en fin d’après midi de ce 8 décembre, la région de Normandie a précisé l’importance et le montant des travvaux réalisés sur cette ligne de chemin de fer : 

    Les travaux engagés ont porté sur la régénération de l’ensemble des constituants des 20 kms de la voie Bréauté-Fécamp, indispensable au rétablissement des circulations ferroviaires.

    Le but est de permettre la circulation des trains voyageurs en retrouvant les performances de la ligne avant la mise en œuvre des limitations de vitesse, à savoir :
    – une voie unique à double sens non-électrifiée,
    – une vitesse de circulation des trains voyageurs de 80km/h en ligne,
    – une exploitation en navette depuis le poste de commande de Bréauté,
    – la possibilité de faire circuler exceptionnellement un trafic fret.

    La remise en service de la ligne est prévue le 11 décembre 2016.

    Ces travaux sont financés par la Région Normandie (22,04 millions d’euros, soit 81%), SNCF Réseau (12%) et la Communauté d’agglomération Fécamp Caux Littoral (7%).

    De lourds travaux ont été mis en œuvre par les équipes de SNCF Réseau et leurs entreprises sous-traitantes (soit 160 personnes) :
    – Remplacement de tous les composants de la voie : rail, ballast, traverses sur les 20 kms de voie unique,
    – Réfection de plusieurs ouvrages (dont le pont route de Bretteville du Grand Caux,)
    – Sécurisation de 2 passages à niveau à Fécamp,

    En septembre 2016, les travaux de mise en accessibilité des quais en gare de Fécamp ont été pris en charge par la Région et l’Etat (AFIFT), à hauteur de 1,5 millions d’euros.
    Aussi, les bâtiments voyageurs de Fécamp et de Bréauté-Beuzeville, ainsi que son pôle d’échange multimodal, ont été modernisés, pour un montant de plus d’1,2 million d’euros, financé par la Région Normandie et SNCF Mobilités.
    D’ici 2024, la Région Normandie prévoit la mise en accessibilité de 39 points d’arrêt ferroviaires. Son objectif est d’assurer un maillage fin du réseau, permettant de se trouver à proximité d’une gare accessible en tous points du territoire normand.

    L’objectif est simple : améliorer l’offre de transport ferroviaire régionale.
    Le plan de transport élaboré par SNCF Mobilités et les services de la Région Normandie prévoit une desserte améliorée aux heures de pointe et le week-end :
    – 6 allers-retours sont prévus en semaine entre Fécamp et Le Havre pour un temps de trajet de moins de 45 mn en heure de pointe.
    – 10 allers-retours sont également prévus en semaine entre Fécamp et Rouen pour un temps de trajet d’une heure d’un centre-ville à l’autre.

     
  • Assises de Normandie: Ouest France en Monsieur LOYAL de la Normandie?

    Les Assises de la Normandie, le 8 décembre 2016 au Havre ont convaincu, nous dit la prose de Ouest-France qui a co-organisé l’événement et en a assuré la diffusion. Le message? Grâce à un grand quotidien ligéro-breton piloté depuis Rennes, les Normands redécouvrent leur Normandie. Ouest France en Monsieur Loyal de la Normandie? Loyal… justement là est toute la question!

    http://www.ouest-france.fr/normandie/les-premieres-assises-ont-convaincu-4672710

    Les premières Assises de la Normandie ont convaincu

    Modifié le 11/12/2016 à 10:28 | Publié le 09/12/2016 

    • Édouard Philippe, député-maire du Havre, a pris la parole. Édouard Philippe, député-maire du Havre, a pris la parole. | Photo : Jonathan Konitz / Ouest-France.

    Les premières Assises de la Normandie, organisées par Ouest-France, ont rassemblé des centaines de personnes au Havre, jeudi 8 décembre 2016.

    « Bienvenue dans le centre des congrès qui est encore plus récent que Le Havre. » Édouard Philippe, le maire LR du Havre, a inauguré les premières Assises de la Normandie, jeudi 8 décembre, dans un Carré des Docks « pas encore inauguré », et qui accueillait les 500 participants du rendez-vous.

    Pour François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef d’Ouest-France, cet événement est « une pierre à l’édifice » de la réunification.

    (commentaire de Florestan: franchement! c’est l’hôpital qui se fout de la charité!)

    Dynamique et renommée

    L’occasion, comme le constatent Jonas Bochet et Pierre Zamparo, directeur et chargé de communication de l’Institut international des Droits de l’homme et de la Paix, « de se rendre compte de toutes les initiatives du Tréport au Nez de Jobourg ». La Normandie a « une vraie dynamique, et une renommée à l’international, grâce à son histoire et à son image de terre de liberté ».

    Le dessinateur Chaunu, très en forme, a égayé les débats de ses coups de crayons.

    Jérémy, étudiant à l’IUT du Havre, a apprécié les échanges entre les intervenants. « C’est une opportunité unique de réfléchir à l’avenir de notre région, de voir plus loin que le bout de son nez. Avant la réunification, on ne savait pas bien ce qui se passait à Caen ou dans la Manche. On se rend compte que la Normandie est très imaginative et pleine de ressources. »


     Ouest -France où l’onanisme dans du papier journal: il n’y a pas de mal à se faire soi-même du bien!

    On reste confondu par l’autosatisfaction sans vergogne de Ouest France qui, à en croire son rédacteur en chef, aurait proposé un superbe exercice de rééducation normande aux Normands présents aux assises de la Normandie: des Normands assis voire couchés, c’est ce que souhaite Ouest-France!

    http://www.ouest-france.fr/normandie/un-rendez-vous-qui-favorise-les-rencontres-4672717

    Merci confrère!

    http://www.ouest-france.fr/normandie/assises-de-la-normandie/assises-de-la-normandie-emission-speciale-dimanche-sur-france-3-4668495

    Au fait, Monsieur Loyal est enterré à Caen:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_Loyal

     
  • Vers la RENAISSANCE du PAYS d’OUCHE?

    Avec la création de la CCI de Normandie, la carte des CCI locales a été plus ou moins bien redécoupées (on pensera à la CCI de Caen qui fait toujours bande à part avec la Normandie de l’Ouest et son excroissance étrange dans le Sud du Pays d’Auge). En revanche la nouvelle CCI « Portes de Normandie » à cheval sur l’Est de l’Orne et l’Ouest de l’Eure permet la réunification économique du Pays d’Ouche tiraillé entre l’Orne et l’Eure…

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    http://www.tendanceouest.com/actualite-205427-chambre-de-commerce-portes-de-normandie-la-delegation-de-orne-se-met-en-place.html

    Chambre de commerce « Portes de Normandie » : la délégation de l’Orne se met en place

    Chambre de commerce "Portes de Normandie" : la délégation de l'Orne se met en place

    Une nouvelle équipe à la tête de la délégation de l’Orne de la CCI Portes de Normandie. – Eric Mas

    Le 09 décembre 2016 à 18:53

    Redécoupage géographique, bureau nouvellement élu: la délégation de l’Orne de la Chambre de commerce et d’industrie Portes de Normandie se met peu à peu en place. Rencontre avec son président, Luc Van Ryssel.

    Une nouvelle mandature de cinq ans débute dans les chambres de commerce et d’industrie (CCI), après un redécoupage territorial de leur implantation sur le territoire normand.

    Redécoupage

    Historiquement, le territoire de l’Orne était partagé en deux, avec d’un côté la CCI de Flers/Argentan, et de l’autre la CCI Alençon/L’Aigle. Lors de la redéfinition des territoires des CCI normandes, celle de Flers (Orne) a uni son destin avec les CCI de la Manche. Celle d’Alençon (Orne) a fondé la CCI  » Portes de Normandie «  avec sa consoeur d’Evreux (Eure).

    Être proche des entreprises

    L’ex-CCI d’Alençon est devenue la délégation ornaise de la CCI Portes de Normandie (présidée à Evreux par Eric Rouet) et Luc Van Ryssel, à la tête du groupe Matfer-Bourgeat à Longny-au-Perche, en a pris la présidence.

    La nouvelle CCI Portes de Normandie compte 26.000 ressortissants, et on en dénombre 5.000 dans sa délégation ornaise. La nouvelle équipe doit gérer au mieux, après une baisse des dotations de l’Etat de 37 % sur 4 ans, et un non-remplacement de départs à la retraite. Il reste 30 agents sur la délégation ornaise, à Alençon, Mortagne et L’Aigle, dont la priorité sera d’être au plus proche des entreprises.

    Les activités de la CCI

    Le coeur de métier de la délégation de l’Orne de la CCI « Portes de Normandie » est tourné vers les entreprises, avec son centre de formalités, le suivi des porteurs de projets. Son activité inclut aussi le soutien aux unions commerciales, la formation (Ispa, l’ISF, l’ETPN, l’Irsap, les 3Ifa, etc) mais la CCI ce sont aussi: Silic’Orne Vallée, la Nuit de l’Orientation, Métiers d’Art Métiers passion, le festival Fil et Dentelle, et nouveauté en 2017: une rencontre de Start-Up à Alençon.

    Un nouveau président

    Luc Van Ryssel, 57 ans, Directeur Général du groupe Matfert-Bourgeat (200 salariés), président de l’Uimm Normandie, président de la commission « social » à l’Uimm national, en devient le nouveau président.

     
  • Décharge GDE à Nomant Le Pin: FIN du mépris pour la terre du CHEVAL

    Dénouement d’un dossier particulièrement symbolique de l’état de corruption institutionnel dans lequel se trouve notre pays: tant que les citoyens de France n’auront pas la possibilité d’exercer leur droit à la maîtrise d’usage des projets qui les concernent ailleurs que dans les prétoires des tribunaux, on sera obligé de considérer que notre chère République tient plus du despotisme oriental que de l’état de droit. Si on avait laissé se faire la cuisine décidée sous la casquette de Monsieur le Préfet ou dans le bureau de Monsieur le président du département (de l’Orne en l’occurrence), nous aurions eu droit à un dépotoir pour pneus usagés et déchets « ultimes » de l’industrie automobile au coeur du royaume de la traction hippomobile. La Normandie, la région française du cheval ne pouvait pas laisser faire cette décharge à Nonant le Pin: face à la défaillance institutionnelle, face au chantage sur l’emploi, les citoyens ont tenu bon jusqu’en appel au tribunal administratif de Nantes.

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    http://france3-regions.francetvinfo.fr/societe/environnement/gde?r=basse-normandie

    La décharge GDE ne réouvrira pas à Nonant-le-Pin !

    La Normandie c’est une qualité territoriale encore préservée, exceptionnelle. GDE ça veut dire Guy Dauphin Environnement… c’est ça?

     
  • SEMINAIRE UP CAEN MARDI 13 décembre 2016 18H00: FRANCHIR L’ESTUAIRE DE LA SEINE

    En cette année historique de réunification normande effective, notre séminaire « Normandie » de l’Université populaire de Caen a décidé de traiter du thème de l’unité normande et de se poser la seule question qui vaille: comment faire en sorte que l’unité normande soit enfin concrètement réalisée?

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    Cette question nous avons décidé de la traiter, à la fois, dans l’ordre des idées et des sentiments (par exemple: qu’est-ce que l’identité normande?) mais aussi dans l’ordre politique, à savoir les décisions qu’une action publique régionale doit prendre pour assurer l’unité et la continuité d’un territoire normand qui s’est morcelé ou replié sur la sphère locale pendant près de soixante années de division administrative puis politique de l’espace normand.

    Et c’est ainsi que d’anciens espaces de communications intenses sont devenus, à partir des années 1960, des frontières ou des finistères mais qui, à la faveur de la renaissance de l’idée d’unité normande depuis plus de dix ans jusqu’au retour effectif à une unité de commandement normand pour ce qui est de l’action publique régionale, retrouvent leurs anciens usages de noeuds de communication voire de coeur décisionnel ou de création de richesses pour toute la Normandie:

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    La réunification de la Normandie ne sera totalement effective que lorsque l’estuaire de la Seine normande sera à son tour réunifié et pensé comme un espace commun cohérent entre les trois agglomérations têtes de la tripolitaine normande: Caen, Rouen et Le Havre.

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    http://www.pilote-seine.fr/presentation/historique/

    Autrefois, l’estuaire de la Seine ouvert sur la baie de la Seine était une méditerrannée normande qui était traversée en tous sens par des bateaux de toute taille et pour tout type de transports, de Cherbourg à Dieppe en passant par Caen, Trouville, Le Havre, Honfleur, Harfleur, Quillebeuf et ainsi jusqu’à Rouen si l’on envisage la Seine « maritime » (au premier sens de l’expression). C’était l’époque où les transports maritimes et fluviaux étaient plus rapides et plus sûrs que tous les transports par voie terrestre sur des routes peu sûres ou peu pratiquables surtout en hiver lorsque, par exemple, il fallait traverser les marais de la Dives « blanchis » (c’est à dire remplis d’eau).

    Et ce n’était pas par hasard que la limite ancienne (avant 1789) entre la Haute et la Basse Normandie était placée précisément sur les marais de la Dives, au pied de la « côte » du Pays d’Auge et non dans l’estuaire de la Seine comme on s’est plu à le croire après 1972 avec l’officialisation de la divison normande.

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    http://www.ville-saint-aubin-les-elbeuf.fr/08-Sites/Biodiversite/Seine_et_iles.htm

    La poldérisation et la rectification du chenal de navigation pour le port de Rouen réalisées de façon systématique depuis le XIXe siècle, a simplifié la géographie de l’estuaire de la Seine…

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    http://seine-aval.crihan.fr/web/estuaire.jsp?currentNodeId=66

    Voir aussi les liens suivants:

    http://seine-aval.crihan.fr/web/attached_file/componentId/kmelia53/attachmentId/3423/lang/fr/name/4118522368atey-Aur%C3%A9lie_DESS.pdf

    http://seine-aval.crihan.fr/web/attached_file/componentId/kmelia218/attachmentId/25370/lang/fr/name/Evolution%20morphologique.pdf

    Avec le développement du chemin de fer au XIXe siècle puis du réseau routier après la Seconde Guerre Mondiale, l’estuaire de la Seine qui s’est lui-même considérablement restreint depuis 150 ans grâce la poldérisation agricole au point qu’il se limite aujourd’hui au chenal de navigation maritime dragué et rectifié en permanence à destination du port de Rouen, a perdu son rôle de plaque tournante facilitant les communications entre les villes normandes ou la communication de la Normandie avec Paris, il est devenu, peu à peu, un obstacle car les transports terrestres sont devenus plus rapides et moins coûteux que les transports sur l’eau au point que ces derniers ont même presque totalement disparu si l’on met à part le grand commerce maritime qui accoste au Havre et dont une maigre partie du tonnage remonte la Seine jusqu’au port fluvial de Gennevilliers- Paris.

    Difficile donc de laisser au coeur de la Normandie, un bout du monde infranchissable depuis les rives de cet espace estuarien: la question de le franchir sans avoir à subir une rupture de charge d’une rive à l’autre s’est donc posée dès la fin du XIXe siècle lorsqu’avec le chemin de fer, le transport terrestre a vaincu le transport maritime.

    Avec deux options techniques dont on débat de la plus ou moins grande utilité depuis plus d’un siècle:

    un pont ou un tunnel ou les deux à la fois.

    Et c’est là qu’il faudra dire un mot de la concurrence pour ne pas dire davantage entre Les ports et villes du Havre et de Rouen situés sur la même rive, la dernière étant en amont de l’autre…

    Car dans cette affaire déterminante, sinon vitale, pour faire exister à nouveau la Normandie comme unité géographique et politique agissante en aval de Paris dans un système de transports terrestres dominés par des radiales convergentes toutes vers le soleil parisien, la politique importe plus que la géographie.

    Pour en parler nous avons invité deux experts havrais:

    Mardi 13 décembre 2016 : 

    « Franchir la vallée de la Seine et son estuaire ou la reconstruction d’une unité normande concrète »

    AUDITORIUM du MUSEE des BEAUX ARTS de CAEN (enceinte du château ducal)

    18H00 / 20H00

    Entrée libre et gratuite

    Jean-François MASSE, architecte, ancien adjoint au maire du Havre à l’urbanisme

    Michel DUVAL ancien fonctionnaire territorial à la Ville du Havre

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    Ils viendront nous parler ou nous reparler d’une alternative au franchissement aérien et payant par les ponts de Tancarville (1959) et de Normandie (1995) proposés (imposés?) par la CCI du Havre:

    A savoir la construction d’un tunnel posé au fond d’une tranchée à ménager dans le lit de la Seine et réalisé à partir de caissons en béton préfabriqués. Une technique qui est mise en oeuvre de façon ambitieuse dans les pays du Nord de l’Europe mais qui reste encore peu connue en France…

    http://www.lefigaro.fr/societes/2016/05/31/20005-20160531ARTFIG00014-vinci-va-faire-un-tunnel-geant-entre-le-danemark-et-l-allemagne.php

    (Crédit: Femern A/S)

    L’intérêt d’un tunnel ferroviaire sous-fluvial dans l’estuaire réalisé avec cette technique est double:

    1) Cela coûte beaucoup moins cher qu’un tunnel foré profond et les pentes dans l’estuaire de la Seine sont plus faibles que dans les méandres plus encaissés de l’amont (notamment sur le site de Rouen)

    2) La réalisation de cette infrastructure permettrait de créer un triangle de liaison ferroviaire complet entre les trois villes de la tripolitaine normande avec l’ouverture d’une ligne Caen Le Havre directe. Elle permettrait aussi et surtout de créer le désenclavement par la rive Sud du Grand port maritime du Havre pour un fret ferroviaire à destination du Sud Ouest de l’Europe via la gare de Mézidon-Canon.

    Pour mémoire, c’était l’intérêt principal du scénario C proposé pour la LNPN lors du débat public de 2011:

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    Voir la note proposée par le géographe Yves Guermond à cette occasion:

    http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-lnpn/site/IMGS/COMMENT/DEBAT_PUBLIC_LNPN_CONTRIBUTION_.PDF

    Cet équipement permettrait donc de faire à nouveau de l’estuaire de la Seine, la plaque tournante des communications pour toute la Normandie tout en favorisant les axes alternatifs aux radiales qui nous envoient vers les terminus grands parisiens: par le Sud Ouest et par l’Est, la Normandie échapperait ainsi à la dépendance parisienne tout en maintenant sa relation privilégiée avec la région parisienne.

    Mais…

    Pour en savoir plus, venez nombreux mardi 13 décembre 2016 à 18h00

     
  • Hervé MORIN plutôt satisfait de ses douze mois à la tête de la Normandie

    Premier bilan de l’action de la première majorité régionale normande dans l’histoire séculaire de notre région: Hervé Morin ne cache pas sa satisfaction et son plaisir à être le premier président de la Normandie réunifiée.

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    A lire ci-après:

    http://www.normandie-actu.fr/economie-transports-apres-un-an-tete-region-normandie-herve-morin-dresse-bilan-action_246392/comment-page-1/#comment-273769

    Economie, transports… après un an à la tête de la Région Normandie, Hervé Morin dresse le bilan

    Après un an à la tête de la Région Normandie, le président Hervé Morin dresse le bilan de son action et évoque ses projets pour les années à venir. Interview.

    Mise à jour : 09/12/2016 à 17:37 par Amandine Briand

    Après un an à la tête de la Région Normandie, Hervé Morin dresse un premier bilan de son action. (photo : Fabien Massin/Normandie-actu)

    Après un an à la tête de la Région Normandie, Hervé Morin dresse un premier bilan de son action. (photo : Fabien Massin/Normandie-actu)

    De la marque normande à son soutien « enthousiaste » pour François Fillon en passant par sa politique en matière d’économie, de transports ou de culture, le président de la Région Normandie, Hervé Morin, dresse, pour Normandie-actu, le bilan de son action après un an de gouvernance. Interview.

    Normandie-actu. Quel bilan tirez-vous de cette première année de mandat ?

    Hervé Morin. Nous avons fait pas mal de choses mais il en reste encore à faire ! Je trouve qu’en 11 mois, nous en avons déjà fait beaucoup, dans une région qui a beaucoup souffert économiquement, plus encore que le reste de la France.

    > LIRE AUSSI : Économie. Alors que la reprise s’amorce, la Normandie peine à sortir de la crise

    Nous avons mis en place une Agence de développement unique en Normandie, basée à Caen et Rouen, réactive, simple et, je crois, saluée par tous les acteurs économiques. Nous avons également crevé les plafonds en matière de financements et nous avons financé, en cinq mois, des projets à l’export au même niveau que les deux régions Haute et Basse-Normandie en un an, avant la réunification.
    Nous avons mis en place des mécanismes simples pour l’innovation, pour l’investissement et nous avons largement réduit les délais de traitement pour les entreprises.
    Nous avons développé notre politique d’attractivité et construit une marque, qui sera en place dans quelques mois et partagée par tous les acteurs de Normandie dans les domaines culturel, sportif, patrimonial, économique, touristique.

    Notre objectif est clair : nous voulons faire rayonner la Normandie. Là où on est bons, nous voulons devenir les meilleurs.

    « Six à sept millions d’euros d’économies » et plus encore à venir

    Normandie-actu. Avez-vous réussi à faire les économies que vous souhaitiez réaliser pour la Région  ?

    Hervé Morin. Nous nous étions fixés des objectifs en termes de réduction d’effectifs que nous n’atteindrons pas, soyons clairs. En réalité, nous partions sur des estimations d’effectifs qui n’étaient pas les bonnes. En clair, les éléments qui nous avaient été donnés par un syndicat se sont avérés inexacts, tant la gestion des ressources humaines en Haute-Normandie était opaque…

    Nous avons tout de même réduit le nombre de directeurs, passant de 28 à 21 ; nous avons supprimé le journal régional – ce qui représente deux millions d’euros d’économies par an ; et nous avons arrêté les emplois aidés, économisant au passage un million d’euros. Au total, nous avons dû faire six à sept millions d’euros d’économies cette année.

    Par ailleurs, nous avons créé des dépenses nouvelles : nous avons notamment créé une bourse pour les étudiants internationaux, qui va nous coûter trois millions d’euros par an. L’objectif était que les étudiants, quelque soit la situation financière de leur famille, puissent effectuer leur mobilité à l’étranger. Cela n’existait pas en Haute-Normandie et en Basse-Normandie, c’était un régime assez modeste.

    Normandie-actu. D’autres économies sont-elles prévues pour les années à venir ? Y aura-t-il des coupes importantes ?
    Hervé Morin. Eh bien écoutez, rendez-vous en janvier ! Nous sommes en train d’y travailler et nous vous présenterons cela en temps et en heure. Des économies seront effectivement faites sur les dépenses qui ne relèvent pas de la compétence régionale ainsi que sur une multitude de petites niches qui n’ont pas de sens, comme le financement de partitions de musique pour une collectivité par exemple…

    Il est clair que nous avons besoin de faire des économies de fonctionnement dans la mesure où nous avons des dotations qui sont en forte baisse puisque l’État a décidé de réduire nos ressources l’années prochaine de 45 millions d’euros. Si nous voulons conserver notre capacité d’investissement, il faut que l’on puisse faire des économies.

    > LIRE AUSSI : Après 100 jours à la tête de la Région Normandie. Ce qu’a fait Hervé Morin

    Normandie-actu. Combien comptez-vous économiser ?

    Hervé Morin. Suffisamment pour ne pas dégrader notre capacité d’investissement futur.

    Normandie-actu. Les concerts de la Région peuvent-ils faire partie de ces économies ?

    Hervé Morin. Oui. C’est à dire que si l’on dégrade notre capacité d’auto-financement, il est clair qu’à terme, c’est notre capacité d’investissement qui va se dégrader fortement… Pour les concerts de la Région – qui coûtent un million d’euros – les choses vont évoluer mais nous en parlerons en janvier.

    Normandie-actu. A quel niveau comptez-vous augmenter la capacité d’investissement de la Région ?

    Hervé Morin. La capacité d’investissement est effectivement un sujet majeur. Nous voulons passer de 390 à 560 millions d’euros, en moyenne, par an, sur cinq ans.

    « La Normandie est redevenue une priorité pour la SNCF »

    Normandie-actu.  Trains, réseaux routiers, contournement Est de Rouen, aéroports… quel est le bilan en matière de transports ? Et quels sont les projets ?

    Hervé Morin. Il faut reconnaître au moins une chose, c’est que la Normandie est redevenue une priorité pour la SNCF alors que nous avions été un peu oubliés. En moins de dix mois, nous avons commandé des trains neufs pour l’ensemble du territoire. Coût de l’opération : 720 millions d’euros, plus 700 millions d’euros pour les infrastructures et 100 millions d’euros pour que la maintenance se fasse désormais en Normandie, alors qu’elle se faisait à Paris. Nous avons ainsi créé un grand centre de maintenance à Sotteville, avec une centaine d’emplois créés.
    Nous avons également amélioré la desserte de la gare Saint-Lazare où le système de voies est compliqué. Personne ne peut contester qu’il y a eu là un vrai effort de la Région pour sortir de la misère dans laquelle on était !

    > LIRE AUSSI : En images. Commande de 40 trains neufs pour la Normandie : c’est signé !

    Sur le routier, nous avons repris les infrastructures routières que la précédente majorité refusait de financer. Nous avons financé la moitié du Granville-Avranches, apporté 30 millions d’euros à l’Orne pour la quatre voies Flers-Argentan et nous avons décidé de financer des échangeurs comme celui de la Haie Tondue dans le Calvados et celui d’Heudebouville, près de Louviers. Nous allons maintenant faire en sorte que l’État remette à l’ordre du jour des chantiers comme celui de la RN12, de la desserte de Dieppe ou celle du Caen-Flers.
    Il y a un autre dossier absolument stratégique qui est celui du contournement Est de Rouen. Ça doit se faire. Je ne peux pas accepter que ça ne puisse pas se faire. Je pense que nous sommes au bout du calvaire.

    Enfin, sur les aéroports, il faut absolument aller vers une offre aéroportuaire commune. Nous allons déjà avoir une direction commune Caen-Deauville qui va favoriser l’évolution des choses. Nous ne devons pas être dans la concurrence mais la complémentarité entre les plateformes et il est essentiel d’arriver à bâtir une gouvernance commune.

    > LIRE AUSSI : Les aéroports de Deauville et Caen-Carpiquet sous la même direction : « Une chance pour la Normandie »

    Normandie-actu. Quel est le dossier dont vous êtes le plus fier pour cette année ?

    Hervé Morin. Le dispositif de soutien à l’économie et aux entreprises « Arme ». Nous avons mis en place ce dispositif pour éviter le dépôt de bilan et le tribunal de commerce à des entreprises fondamentalement saines mais qui ont un problème de trésorerie. Nous avons sauvé 2 000 emplois et 58 entreprises en quatre mois, toutes branches et tous types d’entreprises confondus.
    Nous sommes également la seule région française à avoir mis en place un fonds d’investissement de 100 millions d’euros pour entrer dans le capital des entreprises et ainsi favoriser leur développement.
    Je suis assez fier de l’écho très favorable que nous recevons du milieu économique.

    Normandie-actu. Et celui dont vous êtes le moins fier ?

    Hervé Morin. Aucun dossier en particulier. Ce qu’il y a, c’est que je trouve que tout va toujours trop lentement. C’est un combat de tous les jours pour ne pas être enlisé par les démarches administratives. Tout est compliqué…

    « Le gouvernement 2017, ce n’est pas pour moi »

    Normandie-actu. En début de mandat, vous aviez pris l’engagement ferme de ne pas quitter la région. Est-ce toujours d’actualité à l’approche de 2017 ?

    Hervé Morin. Le gouvernement 2017, ce n’est pas pour moi. Vous me retrouverez donc l’année prochaine !

    Normandie-actu. Le choix de François Fillon, tout de même très à droite par rapport à vos convictions, vous convient-il ?

    Hervé Morin. Ca me va très bien. Je suis favorable à une politique de l’offre de manière générale. Je pense que c’est de ça dont nous avons besoin pour le pays.
    Favoriser l’investissement, la croissance des entreprises, faire en sorte que les riches soient en France plutôt qu’à l’étranger, que l’investissement se fasse en France plutôt qu’ailleurs, que nos jeunes sortant de grandes écoles ne considèrent pas que leur avenir est ailleurs qu’en France, harmoniser les régimes de retraite ou faire en sorte que l’école redevienne un lieu de l’égalité… tout cela me va bien. Je soutiens François Fillon avec enthousiasme !

    Normandie-actu. Quelle est votre position vis-à-vis des centristes ? Allez-vous quitter la famille ?
    Hervé Morin. En clair, je veux des centristes fiables et loyaux à la prochaine majorité. Des centristes qui ne changent pas de cap en permanence. Très clairement, si tel n’est pas le cas au sein de l’UDI, nous partirons.


     

    Commentaire de Florestan:

    Une question qui n’a pas effleuré l’esprit de Madame la rédactrice en chef: que va faire Hervé Morin pour reprendre en mains l’AXE SEINE? Normandiser l’Axe Seine?

    Réponse le 13 janvier 2017

    Quant au reste: on donnera un satisfecit normand à Hervé Morin pour sa gestion réactive et innovante des deux plus grandes urgences normandes, à savoir le ferroviaire et le réarmement financier de l’économie et de l’industrie normandes dans une logique d’intelligence territoriale totalement assumée.

    Sur l’attractivité et la « marque » Normandie, nous sommes avec beaucoup d’autres dans les tuyaux: on attend de voir comment tout cela va déboucher. Nous avons déjà dit que nous ne voulons pas que la Normandie soit lancée sur le marché comme une savonnette…

    En revanche on s’inquiètera de n’avoir pas grand chose sur la culture et l’allusion à la suppression d’une subvention régionale aux partitions de musique ne semble pas aller dans le bon sens: la culture ne doit pas être la variable d’ajustement d’une austérité budgétaire régionale!

    De même, nous aimerions qu’Hervé Morin tranche clairement: culture en région (avec un conseil régional simple robinet à subventions) ou culture régionale? (avec un conseil régional d’abord au service de la valorisation des acteurs, créateurs normands et de la culture régionale normande)

     
  • FIN du clochemerle aérien normand?

    Nous avons relevé cet intéressant article de Normandie actu: la fin du désastreux clochemerle aérien normand est-elle pour bientôt?

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    http://www.normandie-actu.fr/les-aeroports-de-deauville-et-caen-carpiquet-sous-la-meme-direction-une-chance-pour-la-normandie_246258/

    Les aéroports de Deauville et Caen-Carpiquet sous la même direction : « Une chance pour la Normandie »

    Maryline Haize Hagron qui était à la tête de l’aéroport de Caen/Carpiquet prendra également la direction de l’aéroport de Deauville en début d’année. Entretien.

    Mise à jour : 09/12/2016 à 12:26 par muriellebouchard

    En juin 2014, Maryline Haize Hagron avait accueilli le président Obama à l'aéroport Caen-Carpiquet.

    En juin 2014, Maryline Haize Hagron a accueilli le président Obama à l’aéroport Caen-Carpiquet. (© Photo Liberté-Le Bonhomme Libre.)

    Normandie-actu : La Normandie compte 5 aéroports Cherbourg (Manche), Rouen et Le Havre (Seine-Maritime), Caen-Carpiquet et Deauville-Normandie (Calvados). Entre ces deux derniers, il y a toujours eu une concurrence importante. Votre arrivée à la tête des deux établissements sonne le glas de la guerre entre les deux structures ?

    Maryline Haize Hagron : L’annonce de ma nomination a été un peu prématurée (NDLR Hervé Morin l’a annoncé lundi 5 décembre 2016 et le maire de Caen Joël Bruneau (LR) a tout de suite via un communiqué félicité l’intéressée). Je ne suis pas encore en poste. Mais, je peux vous dire que depuis mon arrivée à la tête de Caen-Carpiquet, nous avons beaucoup travaillé avec Michel Collin, président de la CCI de Caen-Normandie qui gère Caen-Carpiquet pour poursuivre le développement de cet aéroport. Au sujet de cette nouvelle gouvernance, tout reste à écrire.

    > LIRE AUSSI : Quel avenir pour l’aéroport de Rouen-Boos ?

    Mais la guerre entre les deux aéroports calvadosiens  a bien toujours existé.

    Ce n’est pas ma vision des choses. Même s’il y a eu des histoires liées à des contextes de gouvernance, tous les aéroports sont en concurrence. Il faut rappeler que ce sont les compagnies aériennes qui choisissent les marchés. L’important aujourd’hui contrairement à ce qui se passait auparavant c’est bien d’avoir une vision conjointe. Cette décision permettra de mettre les deux établissements dans une dynamique constructive.

    > LIRE AUSSI : Les destinations pas chères au départ de la Normandie

    Vous êtes seulement 5 femmes (sur 100 directeurs en France) à la tête d’un aéroport. Un vrai challenge s’offre à vous. Quel va être votre premier chantier ?

    Il est encore trop tôt pour le définir. Mais je peux vous dire que je suis fière d’être Normande et de contribuer via ma profession au rayonnement de ma Région. C’est ce qui va motiver cette belle mission qui s’offre à moi. L’intérêt des deux aéroports et au-delà  l’intérêt de notre Région.

    Interrogé, jeudi 8 décembre 2016, au sujet de cette nouvelle gouvernance, Hervé Morin président de Région a soutenu que la gouvernance commune entre Deauville et Caen/Carpiquet était une décision qui allait dans le sens de ce qu’il avait initié depuis quelques mois : plus de rationalisation entre les 5 aéroports normands. Il a également soutenu l’idée d’une gouvernance unitaire rappelant au passage « que c’est aussi une façon de mutualiser et donc faire des économies ».


     

    Le rayonnement de l’aéroport de Caen Carpiquet se confirme avec la prochaine ouverture d’une ligne Caen-Toulouse qui fera idéalement le pendant à la ligne Caen- Lyon:

    http://www.tendanceouest.com/actualite-198173-caen-toulouse-en-avion-ce-sera-possible-des-avril-2017.html

     

     
  • AVENIR DE L’AXE: LE CESER part au combat et propose le COMMUNALISME PORTUAIRE NORMAND

    Enfin une bonne nouvelle sur le pont d’un Axe Seine normand en train de faire naufrage depuis que les saboteurs de l’actuelle majorité gouvernementale ont décidé de servir d’autres intérêts que l’enjeu national maritime porté par la Normandie.

    Effet positif de la réunification, la Normandie se réveille et prépare son retour aux affaires, à commencer par celles qui concernent directement son avenir.

    La colère normande commence à se lever contre le Canal Seine Nord Europe qui se cumule avec la désinvolture avec laquelle le dossier de l’Axe Seine est conduit depuis qu’un certain Rufenacht en fut éconduit comme un malpropre…

    Le coup de gueule inédit de Xavier Ellie, le directeur de la rédaction du quotidien Paris Normandie il y a quelques jours (voir ici même le billet sur l’Etoile de Normandie) était révélateur d’un profond malaise: Valérie Fourneyron n’est-elle pas en train de sacrifier les intérêts du GPM de Rouen à ceux du GPM de Dunkerque sur le marché stratégique des céréales par exemple?

    En attendant le 13 janvier 2017 et les annonces d’Hervé Morin pour, nous l’espérons, une « normandisation » de l’Axe Seine, c’est le CESER de Normandie qui part au combat: pour mémoire il avait rendu public le 17 juin 2016 un rapport très sévère sur l’état actuel de nos deux GPM normands tout en proposant de réformer les grands ports maritimes dans le sens de ce fameux « communalisme » portuaire que nous appelons de nos voeux en mettant enfin au coeur du fonctionnement portuaire, les usagers professionnels, les élus locaux et les riverains  à l’instar de ce qui se fait avec succès (depuis quelques siècles) dans les ports de l’Europe du Nord.

    Nous ne pouvons que féliciter un CESER normand oeuvrant dans cette affaire d’importance dans le sens de l’intérêt le plus essentiel de la Normandie d’autant plus que l’assemblée représentant officiellement la société civile régionale normande, s’il on en croit le dernier numéro de la lettre « Econormandie »,  vient de décider de se transformer en « lobby pro Axe Seine » puisque le futur Canal Seine Nord Europe se précise sérieusement pour l’année 2017.

    La Normandie se prépare au combat et se met en ordre de bataille. On espère qu’il est encore temps!


     

    http://www.lantenne.com/Les-ports-au-rapport-l-axe-Seine-etrille-par-le-Ceser-Normandie_a11388.html

    Les ports au rapport : l’axe Seine étrillé par le Ceser Normandie

    Le retard sur les ports étrangers concurrents ne peut être rattrapé par la stratégie portuaire nationale. Le Conseil économique, social et environnemental régional de Normandie prône une autre stratégie, impliquant davantage les acteurs territoriaux.

    © Port de Rouen

    © Port de Rouen
    « Un horizon incertain », « Paris-Seine-Normandie : un projet qui peine à dépasser le stade du concept », « la reconquête mais pas encore l’interaction », « absence de visibilité sur les trafics », « absence de statistiques fiables« … Le rapport rendu par le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) de Haute-Normandie, suite à une session plénière le 17 juin à Rouen, est sévère. Il aligne une flopée de critiques portant sur des sujets liés à la réforme portuaire nationale mise en place par le gouvernement en 2008 et à une situation locale bien spécifique sur l’axe Paris-Seine-Normandie. Pour le CESER, « le cloisonnement des disciplines, des métiers et des administrations, empêche les acteurs de travailler ensemble. Or, c’est dans cette interaction que se situe le levier de la véritable transformation des ports français ».

    Partage conflictuel du territoire

    Le Ceser déplore que le modèle portuaire français, bien que réformé sur un modèle « hanséatique », reste « fortement imprégné de colbertisme (centralisme d’État) et de saint-simonisme (influence vertueuse des «sachants» sur les décisions)« . Les représentants socioprofessionnels constatent un « partage conflictuel du territoire », notamment autour des questions environnementales soulevées par les projets d’infrastructures. La concertation ne porterait que sur une seule question : « Comment faire pour rendre la vision du maître d’ouvrage acceptable ? » Le Ceser souligne également le caractère très « autonome » des ports sur lesquels « les collectivités territoriales n’ont pas d’influence ». Leur gouvernance est « verrouillée par un État qui demeure centralisateur dans l’âme », avec des Conseils de surveillance « ressemblant trop à des chambres d’enregistrement ». Les ports du Nord de l’Europe, eux, cultivent « une forte proximité avec les collectivités territoriales ».

    « L’important est d’avoir retrouvé fiabilité sociale et productivité »

    Le Ceser critique et émet quelques pistes, visant à renforcer l’implication du Conseil régional, au sein d’une plateforme de coopération concernant Haropa (alliance des ports du Havre, de Rouen, de Paris) et dans les Conseils de surveillance, ainsi que dans le pilotage d’actions de formation. Il préconise aussi une étude cible sur les perspectives de trafics afin de « clarifier les conditions dans lesquelles un report modal serait possible », ou encore une harmonisation dans les réglementations régissant la navigation fluvio-maritime…
    Pour les ports de l’axe Seine, l’essentiel n’est pas là : il s’agit de « ne pas casser aujourd’hui une dynamique, assure Hervé Martel, vice-président d’Haropa. L’important est d’avoir retrouvé la fiabilité sociale et la productivité ». Et de rappeler la croissance de 5 % du trafic des conteneurs depuis le début de l’année. Si les collectivités territoriales ont l’impression, selon le Ceser, d’être « considérées plus comme des chéquiers que comme des partenaires », le Conseil régional de Haute-Normandie n’est pas rancunier. Il a voté, le 24 juin, une subvention de 9 millions d’euros au Grand Port maritime du Havre pour l’aménagement du site destiné à accueillir les usines d’éoliennes d’Areva et d’EMF, ainsi que des subventions au volet enseignement et recherche dans le secteur de l’éolien.
     
  • « Affaire » NUTRISET ou les nouvelles sincérités successives de Monsieur Nicolas Mayer Rossignol ?

    L’oiseau nous avait déjà fait le coup en 2013 et en 2014: d’abord il nous a chanté un air strictement haut-normand destiné aux Picards puis son ramage s’est fait curieusement normand, la réunification de la Normandie enfin actée par François Hollande contre les obsessions de son ancien mentor.

    Nicolas Mayer-Rossignol salarié par l’entreprise qu’il avait au préalable subventionné en tant que président de région? Des sincérités successives à nouveau?

    A vous d’en juger avec l’accusation puis avec la défense de l’intéressé…

    Avec l’idée certainement, très normande, que la vérité gît quelque part entre les deux!

    Ptêt ben qu’oui, ptêt ben qu’non…


     

    • Lire l’article accusateur paru sur le site Agoravox:

    http://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/embauche-par-la-societe-qu-il-187333

    Embauché par la société qu’il avait fait subventionner…..

    L’ancien Président de la région Haute Normandie est embauché par Nutriset à qui il avait fait voter une subvention de 200 000€ !

    Une annonce tout à fait officielle

    Le 11 mars 2016, trois mois après les élections régionales qui ont vu la victoire de Hervé Morin (centriste) à la tête de la Normandie réunifiée, Nicolas Mayer-Rossignol (PS), qui était président de l’ancienne région « Haute-Normandie » du 14 octobre 2013 au 16 décembre 2015, annonce sur son blog qu’il rejoint la société Nutriset en qualité de directeur du Pôle Développement, un recrutement confirmé le même jour par Nutriset dans un communiqué de presse. Dans son communiqué, Monsieur Mayer-Rossignol glisse un paragraphe qui immédiatement attire l’attention : « Je tiens à lever toute ambiguïté concernant d’éventuels conflits d’intérêt : le dernier soutien financier de la Région Haute-Normandie à Nutriset remonte à fin 2013, il y a deux ans et demi. Durant ma présidence de Région en 2014 et 2015, je n’ai eu à gérer aucun dossier ni aucune demande d’aide financière pour cette entreprise. »

    Un gros mensonge

    C’est semble-t-il un gros mensonge. En effet, ce n’est pas seulement « en 2014 et 2015 » que Monsieur Mayer-Rossignol était président de Haute-Normandie, mais également « fin 2013 », à partir du 14 octobre plus précisément. Or, c’est le 9 décembre 2013 que la commission permanente du Conseil régional, présidée par Mayer-Rossignol, a décidé d’attribuer une subvention de 200.000 euros à Nutriset au titre de l’aide régionale à l’investissement :

     Au minimum conflit d’intérêts

    L’éloignement des faits (deux ans et trois mois entre la subvention de la Haute-Normandie à Nutriset et le recrutement de Mayer-Rossignol par cette dernière) peut laisser penser qu’il n’y a aucun lien entre eux, et qu’il faut voir là une simple coïncidence plutôt qu’une causalité. Oui, peut-être. Néanmoins, le délit de prise illégale d’intérêts, qui est passible de 5 ans de réclusion et 75.000 euros d’amende, n’implique pas forcément une simultanéité, ni même une intentionnalité, forcément difficile à prouver. Il implique simplement que le responsable a bénéficié de sa décision publique à titre privé. Il reste à savoir maintenant ce que les principaux intéressés, Nicolas Mayer-Rossignol et Nutriset, auront à répondre sur cette affaire qui relève, a minima, du conflit d’intérêts et ce que compte faire à ce sujet l’actuel Président de la région Normandie……. Source : Observatoire de la corruption

    Article paru sur : Tous Pourris ?


    • Et pour la défense, la réponse de Nicolas Mayer-Rossignol:

    https://www.facebook.com/nicolas.mayerrossignol/posts/10154620674402900

    Mise au point

    Depuis quelques jours circulent sur les réseaux sociaux des rumeurs m’accusant d’avoir octroyé, lorsque j’étais Président de la Région Haute-Normandie, des financements à l’entreprise Nutriset pour laquelle je travaille aujourd’hui.

    Ces accusations viennent très clairement de l’extrême-droite et sont relayées avec complaisance et médiocrité par quelques élus de la droite normande -pas tous.

    Ma probité est mise en cause. La réputation de Nutriset, PME normande magnifique qui depuis trente ans se bat contre la malnutrition des enfants dans les pays en développement, est atteinte.

    Parce que je n’ai strictement rien à cacher, parce que j’ai mis la transparence et l’honnêteté au cœur de mon engagement public, je tiens à apporter les éléments d’information suivants:

    1-Comme je l’ai écrit dès mon embauche chez Nutriset en mars 2016, je n’ai piloté aucun soutien financier à cette entreprise pendant ma présidence, ni en 2014, ni en 2015. Je n’ai pas non plus participé à aucune inauguration, pose de première pierre, visite ministérielle etc., impliquant cette PME.

    2-S’il y a bien eu une demande de subvention de Nutriset auprès de la Région, elle a été déposée en août 2012, et donc instruite par les services régionaux bien avant mon élection fin 2013. Son montant, 200k€, se situe dans la moyenne des subventions qui sont chaque année octroyées par la Région à des centaines d’entreprises normandes. La subvention a certes été votée le 9 décembre 2013, soit sous ma présidence, mais ce n’était que le vote formel (l’adoption s’est faite sans aucun débat, en quelques secondes et à l’unanimité de tous les partis politiques) d’un dossier ficelé depuis bien longtemps, bien avant ma présidence, et qui avait été gelé comme tous les autres dossiers pendant les quelques semaines de transition après la démission d’Alain Le Vern, mon prédécesseur.

    3-Tout cela est public (toutes les délibérations du Conseil régional sont publiques et disponibles sur internet), connu depuis longtemps. C’était deux ans et demi avant mon embauche chez Nutriset; imaginer que j’aurais anticipé ma défaite aux élections et préparé une ‘reconversion’ près de trois ans à l’avance, pardonnez ma trivialité, il faut vraiment être tordu.

    4-La vérité est simple: après ma défaite aux élections régionales de 2015 j’ai, comme beaucoup de nos concitoyens, rédigé mon CV, sollicité de nombreuses entreprises (en Normandie, à Paris, à l’étranger), passé des entretiens d’embauche. J’ai refusé tout ‘recasage’ dans le public. J’avais d’autres propositions d’autres entreprises, de (très) grands groupes pour tout vous dire; j’ai fait le choix d’une PME normande passionnante et innovante.

    5-Je précise enfin que j’ai soumis la totalité de mon dossier à la Commission nationale de déontologie (http://www.fonction-publique.gouv.fr/la-commission-de-deont…), qui l’a examiné en détail, qui m’a auditionné, et qui a rendu un avis favorable. Alors que ce n’est en rien une obligation, j’ai tenu à rendre public cet avis (il est toujours consultable sur mon blog: http://nicolasmayer.parti-socialiste.fr/mieux-me-connaitre/).

    Comme j’ai également rendu public l’examen de mes comptes de campagne ainsi que mes indemnités d’élu (http://nicolasmayer.parti-socialiste.fr/…/transparence-ind…/ ). Je crois d’ailleurs être l’un des seuls, si ce n’est le seul, à l’avoir fait.

    Pourquoi ces accusations sortent-elles maintenant ? Pourquoi cherche-t-on à me nuire ? Je n’en sais rien. Peu importe. Je poursuivrai mon engagement politique et resterai fidèle à mon éthique, heureusement partagée par de nombreux élus et citoyens investis dans la vie publique: dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit.

    Chaleureusement à vous tous,
    Nicolas MAYER-ROSSIGNOL


     

    Commentaire de Florestan:

    Notre combat politique et de conviction pour la défense de l’unité normande nous oblige à envoyer des balles à nos adversaires ou à en recevoir. C’est légitime et c’est même loyal.  Par contre, sur l’Etoile de Normandie on n’aime pas trop les « boules puantes »…

     
  • La féérie de Noël dans un beau chateau normand

    C’est ce samedi et dimanche 10 et 11 décembre 2016 (3ème dimanche de l’Avent) au château de Balleroy dans le Bessin, l’un des plus beaux châteaux baroques de Normandie dessiné en 1631 par Mansart:

    Pour plus d’informations:

    http://www.chateau-balleroy.fr/blog/2016/12/07/noel-chateau-10-11-decembre/

     
  • CANAL SEINE NORD EUROPE: Le GRAND COUP de GUEULE de Xavier HELLIE directeur de la rédaction de PARIS NORMANDIE

    L’apiculteur enfume les abeilles pour accéder au miel de la ruche. Le problème c’est qu’à Paris, l’Axe Seine ne fait pas le buzz et que l’abeille rouennaise Fourneyron enfumée s’est faite, à son tour enfumeuse pour le plus grand profit d’un puissant Lobby nordiste allant du Sarkozyste Darmanin à Martine Aubry: comme quoi les grandes coalitions peuvent exister dans la politique française! Chose qui demeure hélas impossible en Normandie, pour la Normandie tant qu’on aura des Fabiusiens à Rouen.

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    Sauf qu’aux dernières nouvelles, l’abeille Fourneyron qui bourdonne déjà pour sa future réelection en tant que députée de la Seine-Maritime, semble vouloir se réveiller: il va bien falloir changer de discours et d’attitude lorsque la reprise en main de l’Axe Seine par la région Normandie va enfin venir, a fortiori, lorsque la majorité gouvernementale changera à Matignon à l’Elysée. Dans cette perspective, le lobby Nordiste va tout faire pour pousser le plus loin possible le Canal Seine Nord Europe dans les tuyaux. Fourneyron est peut être en train de s’apercevoir (mieux vaut tard que jamais) qu’il faudrait peut-être cesser de donner un coup de main à des décideurs publics ou privés qui, du côté de Dunkerque de Lille et, outre Quiévrin, à Anvers, n’hésitent pas à dire qu’ils aimeraient bien faire la peau aux Grands Ports Maritimes normands pour s’ouvrir en grand l’accès à la place commerciale parisienne.

    L’article suivant de Paris-Normandie nous permettra de faire un point complet du dernier état de ce dossier essentiel pour la Normandie:

    http://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/canal-seine-nord–les-ports-de-rouen-et-du-havre-ne-veulent-pas-rester-a-quai-XD7665770?utm_source=Utilisateurs+du+site+LA+NEWS&utm_campaign=ceaae5d801-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_233027d23b-ceaae5d801-137315997#.WEm_630neM8

    Canal Seine-Nord : les ports de Rouen et du Havre ne veulent pas rester à quai

    Publié 07/12/2016 á 18H50

    Faut-il dire non au canal Seine-Nord Europe conçu pour relier les bassins de la Seine et de l’Oise ? Est-il plus risqué de regarder les barges passer sur le fleuve sans capter les trafics potentiels ? Entre Le Havre et Rouen, les portuaires se montrent résolus, finalement réalistes, prêts à « en profiter ». Valérie Fourneyron, députée PS de Seine-Maritime, défend le projet mais pose des conditions.

    « On a, avec l’axe Seine, une géographie portuaire de premier plan et on n’en profite pas ! », regrette Valérie Fourneyron, co-auteur en juillet 2016 avec Charles Revet, d’un rapport sur l’attractivité des ports maritimes de l’axe Seine (photo Stéphanie Péron)
    « On a, avec l’axe Seine, une géographie portuaire de premier plan et on n’en profite pas ! », regrette Valérie Fourneyron, co-auteur en juillet 2016 avec Charles Revet, d’un rapport sur l’attractivité des ports maritimes de l’axe Seine (photo Stéphanie Péron)
    Faire en sorte que les professionnels des ports y trouvent leur compte
    Faire en sorte que les professionnels des ports y trouvent leur compte
    Édouard Philippe, maire du Havre,<br />dans Chantiersdefrance.fr (novembre 2015)
    Édouard Philippe, maire du Havre,dans Chantiersdefrance.fr (novembre 2015)
    L’État, les Régions Hauts-de-France et Ile-de-France sont parvenus, fin novembre, à « un accord sur un projet de protocole financier » pour la réalisation du canal Seine-Nord. « Un projet de 4,5 milliards d’euros jusqu’ici sans cesse repoussé », a annoncé le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies. Cet ouvrage reliera les bassins de la Seine et de l’Oise au réseau européen du nord de l’Europe, devenant une voie à grand gabarit, en partie alternative au trafic routier sur un axe économique de premier plan. Les travaux doivent commencer l’an prochain et s’achever en 2024.

    Longue de 107 kilomètres, située entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut, la nouvelle infrastructure empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord, dont les voies – actuellement de 14 à 17 mètres de large – devront être élargies à 54 mètres. Six écluses, 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits. Le nouveau canal permettra ainsi le transport de chargements qui atteindront par convoi jusqu’à 4 400 tonnes, soit un équivalent de près de 180 poids lourds. Le report de trafic de la route à l’eau doit faire baisser les émissions de gaz carbonique et décongestionner les autoroutes régionales. Les écologistes d’EELV contestent cependant l’intérêt du projet.

    Avant une réunion décisive qui s’est tenue fin novembre au ministère des Transports, le financement était ainsi réparti : 1,8 milliard d’euros de l’Union européenne (soit 40 %), 1 milliard de l’État et 1 milliard des collectivités, 0,7 milliard d’emprunt. Parmi les collectivités, étaient prévus 302,65 M€ des Hauts-de-France, 110 M€ de la Région Ile-de-France, 200 M€ du département du Nord, 130 M€ de celui du Pas-de-Calais, 100 M€ de celui de l’Oise et 70 M€ de celui de la Somme. L’accord intervenu a été rendu possible « grâce notamment à un effort supplémentaire de la région Hauts-de-France » dirigée par Xavier Bertrand (LR).

    Serpent de mer

    Outre les représentants des régions Hauts-de-France et Ile-de-France, les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l’Oise sont parties prenantes de l’accord.

    Le canal Seine-Nord Europe a-t-il enfin franchi une étape décisive ? On peut se poser la question tant ce projet « d’autoroute fluviale » fait figure de vieux serpent de mer. Il trône sur les cartes depuis les années 1990 en France, et sur celle des trente projets prioritaires du Réseau transeuropéen de transport de l’Union européenne depuis avril 2004. L’enjeu est stratégique : selon Voies navigables de France (VNF), le chantier représenterait 10 000 à 12 000 emplois annuels pour une durée de cinq ans. Au-delà, Seine-Nord Europe pourrait générer jusqu’à 50 000 emplois pérennes à l’horizon 2050, liés aux activités logistiques et à l’exploitation de l’ouvrage.

    L’un des objectifs pour la Région Ile-de-France est de construire le Grand Paris fluvial. Maillon français du projet de liaison fluviale européenne Seine-Escaut (du Havre à Gand en Belgique), le canal est une opportunité de développement territorial et économique pour la Région Hauts-de-France. Il constituera l’armature régionale du transport de marchandises, du port de Dunkerque au bassin parisien, avec les plateformes logistiques, existantes ou en projet, de Dourges, Marquion, Péronne, Nesle, Noyon et Longueuil Sainte-Marie. Pour Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, « le canal aura un double bénéfice pour les Franciliens : lutter contre la pollution de l’air et réduire les embouteillages ». Avec sa construction, « ce sont 500 000 camions en moins sur les routes de France, l’autoroute A1 qui relie les Hauts-de-France et l’Ile-de-France sera soulagée d’une partie significative de son trafic de poids lourds ».

    Du grand gabarit partout

    Et puis surtout, le canal devrait permettre de doubler les trafics fluviaux français, passant de 7 milliards de tonnes-km à près de 14 milliards de tonnes-km selon les études. Co-auteure avec Charles Revet (sénateur LR de la Seine-Maritime) du rapport sur l’attractivité et la compétitivité des ports de l’axe Seine, la députée socialiste Valérie Fourneyron se félicite que l’Ile-de-France se soit enfin prononcée sur le projet de canal, financement à la clef, « même si ça n’est pas à la hauteur espérée ». Et de rappeler qu’il est tout de même financé à 40 % par l’Europe, et à plus de 300 M€ pour les Hauts-de-France. L’élue normande met l’accent sur l’idée « de grand gabarit partout, avec l’Oise concernée… Parce qu’on parle bien de liaison à grand gabarit du Havre jusqu’au canal ». Et l’intérêt commercial, il est notamment « pour les céréaliers du port de Rouen : c’est l’opportunité d’accroître les trafics avec des plates-formes sur Péronne et Nesle (Somme). On peut aussi augmenter les trafics conteneurs autour d’un grand corridor de fret ».

    Commentaire de Florestan: dans la présentation du futur bassin Seine Escaut diffusée le 9 novembre 2016 à Rouen, on voit plutôt un plan de développement de l’hinterland du GPM de Dunkerque vers le Sud et la région parisienne.

    Comment convaincre les récalcitrants en Normandie ?

    « En engageant avant tout une dynamique avec l’Ile-de-France, soutient Valérie Fourneyron. On n’arrête pas de répéter qu’on a, avec l’axe Seine, une géographie portuaire de premier plan et on n’en profite pas ! Il y a des enjeux logistiques, d’environnement, de simplifications douanières, de mutualisations administratives… » Pas question pour la députée de « regarder les barges passer… Essayons d’être déterminés pour porter nos enjeux. Si on ne le fait pas, on va perdre des marchés, d’autres vont en profiter. Il est impératif d’améliorer la compétitivité du système portuaire, déjà incarné par l’alliance Haropa depuis 2012, tant la concurrence avec les autres ports européens, et en particulier ceux de l’Europe du Nord, est aujourd’hui vive ».

    Commentaire de Florestan: d’où l’intérêt de renforcer le corridor « Amsterdam / Marseille » avec le Canal Seine Nord pour faire de l’Axe Seine un corridor secondaire…

    L’alliance face à la concurrence

    Et que dit cette alliance Haropa aujourd’hui ? Sans afficher de position réellement tranchée, le directeur général délégué des ports du Havre, de Rouen et de Paris (Haropa), Antoine Berbain, parle « d’un projet d’infrastructure que nous suivons avec beaucoup d’intérêt. D’un projet ambitieux dont la réalisation s’étendra encore probablement sur près de dix ans ». Ce qui n’empêche pas d’être « concentrés sur le développement de Haropa à 2-3 ans, en passant par des services toujours plus performants et variés proposés aux clients (maritimes, ferroviaires, fluviaux et routiers) ».

    L’ambition d’Haropa, c’est aussi « la réduction du temps de passage de la marchandise dans les ports, la simplification des procédures douanières et sanitaires, la diminution des délais d’implantation foncière et immobilière en mettant de nouveaux biens sur le marché ». Avec des indicateurs de performance en la matière prouvant qu’Haropa « va dans le bon sens », insiste Antoine Berbain. De quoi s’armer face au canal Seine-Nord Europe. Ou naviguer avec.

    Marc BRAUN

    m.braun@presse-normande.com

    Les Conseils économiques, sociaux et environnementaux de Normandie, d’Ile-de-France et des Hauts de France planchent sur un rapport commun concernant le canal Seine-Nord. Il est attendu pour la mi-2017.

    Les portuaires embarquent finalement

    Si le canal se fait, autant en être selon les professionnels des ports de Rouen et du Havre.
    Les portuaires, ce sont les armateurs, les consignataires de navires, les agents maritimes, les organisateurs de transports, les commissionnaires en douane… À Rouen, leur position n’a pas changé. « Nous sommes contre le canal, et nous étions les seuls il y a dix ans à le dire, avec la CCI. Mais personne ne nous a suivis à l’époque, affirme le directeur de l’Union portuaire rouennaise (UPR), Pierre-Marie Hébert. Sauf que depuis, des décisions ont été prises, et des financements sont annoncés. Alors, nous avons appliqué une « real-politique » en se disant que même si ce projet est une énorme erreur, il ne faut pas être imbécile et plutôt essayer d’en profiter. Aussi, nous avons encouragé un certain nombre d’adhérents à réfléchir, à prendre des options pour implanter des sites ou trouver des partenaires le long du futur canal, entre stockage, logistique, notamment en agroalimentaire, en produits vracs… Il faut étudier, regarder. On ne peut pas ne pas en être maintenant ».
    Après avoir bataillé pendant des mois contre le projet, l’Union maritime et portuaire du Havre (Umep) se veut pragmatique. Mais l’organisation qui représente les acteurs privés de la place compte bien faire entendre sa voix. « Le canal aujourd’hui est un état de fait. Maintenant, nous avons des idées à soumettre et à faire connaître au prochain président de la République et à son futur gouvernement. Nous dévoilerons nos projets prochainement. Nous n’attendons pas le canal Seine-Nord pour avoir des idées et prendre des décisions. Nous savons ce qu’il faut faire pour avancer. Mais l’État, la Région devront être impliqués massivement dans les projets que nous allons soumettre », explique Michel Segain, le président l’Umep.
    La création en avril dernier d’une nouvelle Fédération des places portuaires à l’échelle de la vallée de la Seine (FCPAS), qui représente 60 000 salariés, n’est pas étrangère à ce désir de peser dans les débats au plan national mais également européen. « Lobjectif est de chasser en meute et de revitaliser l’axe Seine. Le secteur privé a un rôle déterminant à jouer. La culture du tout État appartient au passé », précise Michel Segain.
    Commentaire de Florestan: enfin un lobby normand pour commencer la « normandisation » de l’Axe Seine
    M. B. et F. H.

    « Une erreur » pour le Medef et les cci

    Le Medef Normandie a regretté que « les conséquences négatives engendrées par la réalisation du canal Seine-Nord-Europe pour les ports maritimes de l’axe Seine ne soient pas mieux mises en avant dans le rapport » de Valérie Fourneyron et de Charles Revet. Il rappelle que « si l’on prend l’exemple du trafic de conteneurs, dont le port du Havre est le plus important en France, l’ensemble des ports français avait un trafic conteneurs équivalent à celui d’Anvers en 1990. En 2015, celui d’Anvers est devenu le triple de celui des ports français, et il est encore plus conséquent pour le port de Rotterdam ! Le sous-investissement chronique de l’État depuis des années, tant en matière d’entretien des infrastructures existantes que de financement de matériel et d’équipements neufs, explique en partie la situation actuelle ».
    Vianney de Chalus, ancien président de la CCI Seine Estuaire (devenu président de la CCI Normandie), a toujours dit son opposition au projet, le considérant comme « une erreur stratégique de nature à remettre en cause les investissements pourtant vitaux nécessaires à la compétitivité du port du Havre ». Il parle du canal comme d’un « aspirateur à finances au détriment de l’axe Seine… Pour être plus fort, Haropa [les ports du Havre, de Rouen et de Paris : NDLR] a d’abord besoin de finaliser leurs infrastructures portuaires, de la ligne de fret Serqueux-Gisors, d’une chatière reliant Port 2000 à la Seine via Tancarville… »
    Commentaire de Florestan: nous partageons totalement l’opinion de Vianney de Chalus

    Point de vue

    Le canal Seine-Nord est de toute évidence un très mauvais coup porté aux ports du Havre et de Rouen, au fameux axe Seine, et à Paris-sur-Mer.
    La décision est prise.
    Ces travaux d’un montant de cinq milliards d’euros, ce qui n’est pas rien, seront financés par l’Europe, la République française et les Régions Île-de-France et Hauts-de-France.
    Ce canal doit permettre de relier, à grand gabarit, depuis Conflans, la Seine à l’Oise, et après Cambrai, de déboucher sur le réseau maritime de la Belgique, de la Hollande, de l’Allemagne et de toute l’Europe centrale, grâce au Rhin et au Mittel-kanal.
    Et ainsi de déverser directement depuis Anvers, qui pèse quatre fois Le Havre, et depuis Rotterdam, dix fois, les marchandises sur l’agglomération parisienne et pratiquement sur toute la France, grâce à la qualité de nos autoroutes.
    Le Havre, qui est pourtant le premier port européen touché en venant de l’Atlantique Nord, et Sud, risque fort de ne pas s’en relever.
    Au moment où CMA-CGM se retire progressivement du Havre pour se recentrer sur la Chine et le Pacifique, le port du Havre, malgré sa tradition, ses hardis et sympathiques marins, son Port 2000 et son pont de Normandie, est en grand danger d’être relégué dans la catégorie mineure des ports secondaires, si nombreux en France.
    Alors qu’un énergique investissement dans le chemin de fer français, pour un coût dix fois moindre, permettrait de charger les conteneurs lourds, favoriserait Rouen et Le Havre dans la desserte non seulement de Paris et de ses douze millions d’habitants, mais aussi de se projeter vers Bâle, Mulhouse et le centre de l’Europe.
    À des conditions d’exploitation peu onéreuses et très écologiques. Le tronçon Serqueux-Gisors, promis mais toujours retardé, n’y suffira pas.
    Le plus étonnant dans cette affaire d’intelligence économique réside dans l’indifférence distraite de la Région Normandie, les vœux creux des chambres de commerce et le babillage des édiles municipaux.
    Quant aux syndicats, ils savent pourtant qu’il ne suffira pas de bloquer les villes pour faire accoster les cargos, décharger les géants des mers, et aguicher les croisiéristes.
    Le peuple havrais craint pour l’avenir de ses emplois et s’inquiète en silence.
    Il serait bien triste que les fanfares et les flonflons du cinq centième anniversaire soient le prélude à la marche funèbre d’un enterrement de première classe
    Au grand bénéfice des monarchies belge et hollandaise, d’Anvers, de Rotterdam et de Londres en sourdine, historiquement toujours réjouies des difficultés du Havre et de Rouen.
    De grâce, prions pour que Le Havre puisse doubler la mise et fêter son millénaire.
    Xavier ellie
    dIRECTEUR DE LA REDACTION DU QUOTIDIEN PARIS-NORMANDIE


    Commentaire de Florestan:

    Tout d’abord, nous partageons TOTALEMENT le grand coup de gueule de Xavier HELLIE.

    4,5 milliards d’un côté pour un canal qui permettra au port de Dunkerque de capter à lui le trafic des céréales qui va, pour l’instant, à Rouen (le lobby nordiste qui va de Martine Aubry à Gérald Darmanin en passant par Cuvillier, Pauvros ou Bertrand est puissant au gouvernement)

    Du côté normand:

    De la colloquite néphrétique (combien de réunions sur ce sujet en 2016?), un rapport tiède voire bidon sur l’avenir des GPM pour un enfumage permanent avec Fourneyron et Philizot en tête, à peine 400 millions de l’Etat dans un CPIER Vallée de la Seine signé par les deux majorités régionales normandes socialistes sortantes, avec une région Ile de France qui ne veut rien financer ou presque (liaison Serqueux Gisors).

    Un contournement autoroutier de Rouen hors CPIER dont le financement sera totalement à la charge des collectivités territoriales normandes.

    Une LNPN mise sur une voie de garage financière par le gouvernement Hollande/ Ayrault en 2013 après que Le Vern a obtenu la tête du commissaire Rufenacht.

    Un financement du canal Seine Nord Europe arbitré à l’Elysée contre les avis du Conseil d’Etat et de l’Inspection générale des finances, excusez du peu!

    Un abandon de l’Ecotaxe sous pression des Bonnets rouges bretons qui devait générer 3 milliards de recettes annuelles pour l’Association de financement des infrastructures de transports français présidé par l’ancien député maire socialiste de Caen Philippe Duron: cet argent devait financer la remise à niveau du fret ferroviaire, ainsi que des projets comme la LNPN.

    Et last but not least, un pernicieux Schéma stratégique de développement de la vallée de la Seine piloté depuis Matignon via le préfet délégué interministériel Philizot qui prépare pour l’horizon 2030 l’intégration sinon la fusion de la Normandie utile séquanienne à la région parisienne (en fusionnant les pôles de compétences stratégiques normands aux pôles franciliens: dernier exemple en date, annonce d’une fusion du GANIL de Caen avec un laboratoire du plateau de Saclay) Une véritable machine de guerre contre l’idée même d’une région normande en aval de Paris!

    Bref! l’AXE SEINE projet Rufenacht/ Sarkozyste n’a jamais plu aux Fabiusiens rouennais eux qui dans une mémorable conférence de presse en mars 2012 exigeaient à juste titre un financement de l’Axe Seine en trois tiers: un tiers venu de l’Europe, un tiers de l’Etat et un tiers des collectivités T. Avec le CPIER actuel et ces quelques 900 000 millions (face aux 5 milliards du Canal Seine Nord Europe) les Fabiusiens (comme les autres d’ailleurs) n’ont aucune parole!

    Les choses sont claires: l’actuelle majorité gouvernementale socialiste a sacrifié l’enjeu national de l’Axe Seine normand suite à des arbitrages politiciens du genre: Paris – Le Drian en 1h30 en juillet 2017.

    Pourquoi?

    Parce qu’il n’y a pas de portage politique normand d’un Axe Seine naufragé dans une sous-pente de Matignon et aussi parce qu’à Paris on s’en fout de la Normandie: il faut donc « normandiser » l’Axe Seine, reprendre le dossier fermement en main pour que les portuaires rouennais arrêtent aussi de regarder avec envie la corde que leur a présentée récemment le lobby promotionnel du corridor « AMSTERDAM MARSEILLE » pour qu’ils s’y balancent hauts et courts dans un futur proche en marge définitive d’un futur « bassin Seine Escaut » où le GPM de Rouen n’aura qu’un rôle subalterne, comme par exemple, le traitement des déchets de la région parisienne:

    Dixit le document de présentation du futur bassin Seine Escaut distribué lors de l’initiative « riverdating » le 9 novembre 2016 à Rouen pour faire la promo du corridor « Amsterdam Marseille » et du CANAL SEINE NORD EUROPE devant les portuaires rouennais en présence de Marc Papinutti directeur de VNF de Monsieur Philizot et de Mme Fourneyron à l’occasion de la signature d’un partenariat entre VNF et HAROPA.

    Invité à cette réunion de lobbying avec force petits fours et champagne open bar pour représenter la région Normandie, Hubert Dejean De la Bâtie, en tant que vice-président du CRN et élu de l’estuaire de la Seine, fut le seul à dire son opposition ferme au canal Seine Nord Europe au vu de l’état de délabrement des équipements et infrastructures sur la Seine.

    En 2017, le 13 janvier, Hervé Morin a annoncé une reprise en main complète du dossier: on va voir ce qu’on va voir!

    FACE AU CANAL SEINE NORD EUROPE

    LA SEULE SOLUTION

    C’EST LA NORMANDISATION DE L’AXE SEINE

     
  • Bernard CAZENEUVE « Le Normand » va-t-il défendre l’ETAT DE DROIT en France?

    C’est grave! Une fois de plus la Normandie et les Normands sont aux avant-postes pour défendre l’ETAT de DROIT en France.

    ‘C’est mon dreit et j’y ti!’ dit le célèbre dicton normand.

    La Normandie qui fut l’un des berceaux de la tradition occidentale de l’Etat de droit au XIIe siècle, reste la région de France où la question du droit public fait l’objet d’une longue tradition de vigilance et de réflexion: la matière juridique de l’ancienne coutume de Normandie en témoigne et elle nous rappelle que le souverain se doit d’être au service de l’Etat de droit et non l’inverse.

    Le patrimoine juridique normand nous rappelle que le pouvoir du prince qui plus est élu démocratiquement, doit respecter l’indépendance du pouvoir judiciaire. La justice et les lois ne peuvent être considérées comme de simples auxilliaires de l’action publique au pouvoir car l’enfer politique est trop souvent pavé des plus nobles intentions au service de l’intérêt général.

    Depuis 1204, date du rattachement de la Normandie au domaine royal français, la tradition juridique normande et, au delà, les hommes de lettres, les savants, juristes, les hommes politiques ayant fait leur carrière publique en Normandie nous rappellent que le service authentique de l’Etat de droit est incompatible avec une conception impériale romaine du pouvoir que ce soit sous Philippe Auguste, Louis XI, Louis XIV, Robespierre, Napoléon 1er, Napoléon III, Clémenceau, Pétain, De Gaulle, Mitterrand, Sarkozy ou Manuel Valls…

    Montesquieu, pour finir, (car entre Bordeaux et la Normandie il y a quelques affinités) rappelait dans sa théorie de la séparation des pouvoirs que la vraie séparation n’est pas entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif (car le pouvoir exécutif ne devrait être que celui d’exécuter les lois) mais entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire (pour garantir l’indépendance de la justice et la sérénité nécessaire à l’acte toujours grave de juger).


     C’est ainsi que le cherbourgeois Bernard CAZENEUVE, ultime Premier ministre du rouennais Hollande, va devoir démontrer, une fois de plus, qu’il est un véritable « homme d’état »:

    http://www.tendanceouest.com/actualite-205033-independance-de-la-justice-la-vive-inquietude-une-magistrate-de-normandie.html

    Indépendance de la justice : la vive inquiétude d’une magistrate de Normandie

    Indépendance de la justice : la vive inquiétude d'une magistrate de Normandie

    Les magistrats de la cour de la cassation en appellent à Bernard Cazeneuve.

    – Photo d’illustration

    Le 07 décembre 2016 à 21:00
    Par : Marc Eynaud

    Dans un courrier en date du mardi 6 décembre 2016 et rendu public sur les réseaux sociaux, la Cour de cassation en appelle au premier ministre, Bernard Cazeneuve, pour s’expliquer sur la parution d’un décret controversé au Journal Officiel. Marie-Antoinette Houyvet, déléguée régionale adjointe de l’union syndicale des magistrats et magistrate à la cour d’appel de Caen (Calvados) dénonce une atteinte à l’indépendance de la Justice.

    La Cour de cassation est inquiète. En cause, un décret rendu public au journal officiel qui « placerait la cour de cassation sous le contrôle direct du gouvernement par l’intermédiaire de l’inspection des services du Ministère de la Justice ».

    Le nouveau locataire de Matignon et ancien premier flic de France connaît une prise de fonction mouvementée. La cour de cassation a en effet sollicité par le biais d’un courrier de son procureur général, Jean-Claude Marin, un entretien avec le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, pour qu’il puisse fournir des explications sur les raisons de ce décret paru au Journal officiel.


     

    Voir l’original du courrier envoyé par le Premier président de la Cour de Cassation au Premier ministre:

     

     
  • Pour le groupe communiste et républicain du Front de Gauche, le budget 2017 du Département a perdu de vue l’essentiel !

    L’analyse du budget 2017 présenté en Conseil départemental du 6 décembre, est revenue, pour le groupe communiste et républicain du Front de Gauche, à Jean-Paul Lecoq qui a soumis d’entrée « une équation simple dans l’attente d’une réponse claire » : « Si dans votre budget annuel, vos ressources […]

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  • Création de Seine-Maritime Attractivité : Jean-Paul Lecoq y sera pour porter en permanence le soutien à l’emploi et à la sauvegarde du tissu industriel

    La nouvelle agence en charge du développement, « Seine-Maritime Attractivité », née de la fusion du Comité Départemental du Tourisme, de Seine-Maritime Expansion et de l’Agence Technique Départementale a été officialisée par le Conseil départemental du 6 décembre dernier, avec le soutien du groupe […]

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  • Plan pluriannuel d’accès à l’emploi titulaire au sein du Département : un quota d’austérité dénoncé par Séverine Botte

    Au terme des dispositions réglementaires issues de la loi relative aux droits et obligations des fonctionnaires, 105 agents du Département sont actuellement éligibles à la titularisation au sein de la collectivité dans le cadre d’une sélection professionnelle. Or, sur 105 agents éligibles à une […]

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  • Garantie prévoyance pour les agents du Département, Séverine Botte invite la Droite à envoyer sa copie à François Fillon

    La mise en œuvre d’une prévoyance pour les agents du Département, inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental du 6 décembre, a permis à Séverine Botte d’émettre, au nom du groupe communiste et républicain du Front de Gauche, une suggestion d’utilité publique : « Adressez cette délibération […]

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  • I AM NORMAND: manger, consommer, s’habiller, vivre 100% Normand c’est possible!

    Arnaud Montebourg amateur de marinières bretonnes ne devrait pas tarder à s’intéresser au site qui suit: « I am Normand! » Le portail qui permettra à tous les amoureux de la Normandie de manger, consommer, s’habiller, vivre avec des produtis conçus et fabriqués en Normandie.

    La Normandisation de la Normandie est en marche…

    COUP DE COEUR ETOILE DE

    NORMANDIE


    A Propos d’I AM NORMAND

    http://www.iamnormand.fr/fr/

    par Chrisduruis & Flodelac


    IAMNORMAND-a-propos-portrait
    IAMNORMAND-a-propos-ordi

    Vous en avez rêvé ? Elles l’ont fait !

    I Am Normand est le premier portail territorial qui permet de rassembler et de promouvoir les Normands qui créent ou fabriquent dans la région, de Cherbourg à Champ-du-Boult, du Tréport à Bellême et de Dives-sur-Mer à Verneuil-sur-Avre.

    IAMNORMAND-a-propos-pourquoi

    Pour vous offrir une vitrine régionale

    Pour consommer local et donc booster l’économie de la région ou simplement faire de belles découvertes.

    Ainsi, vous trouverez à la fois, des savons pour vous laver, des vêtements pour vous parer, des légumes pour vous restaurer, des meubles pour vous poser, des gâteaux pour le goûter, des ateliers pour apprendre … et des actions solidaires pour partager.

     

    IAMNORMAND-a-propos-comment

    Vous trouverez chaque créateur, chaque fabricant de la communauté d’I Am Normand dans un espace dédié,  sous forme d’une page de présentation avec les liens pour rejoindre leurs sites, notre avis et une carte pour les localiser. Un agenda renseigne sur l’actualité des entreprises et les bons plans du moment.

    Explication en image

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    IAMNORMAND-a-propos-convaincus

    Venez plonger dans ce bouillon de Normands

    Adhésion à I AM NORMAND

     
  • Jean-Yves MARIN: C’est avec de vieilles provinces que l’on fait de belles régions!

    Ouest France est au Havre ce 8 décembre 2016, jour de l’Immaculée conception de la Vierge Marie (autrefois fêtée avec ferveur en Normandie) pour les Assises de la Normandie. Rien de moins! On verra à la fin de la journée si le prévenu sera condamné par le jury populaire ou non… Le prévenu? Ouest-France pardi! qui pour faire repentance jusqu’à l’audience exceptionnelle de ce jour ne cesse de délivrer en ses éditions papiers et sur son site Internet de superbes témoignages d’amitiés normandes… Avant retour à la normale la semaine prochaine!

    Dernier écho, magnifique! en date, cette belle déclaration d’amour à la Normandie de Jean-Yves Marin, l’ancien directeur du musée de Normandie de Caen:


     

    http://www.ouest-france.fr/normandie/assises-de-la-normandie/ma-normandie-vue-depuis-les-alpes-4660489

    Ma Normandie vue depuis les Alpes

    Modifié le 07/12/2016 à 16:55 | Publié le 07/12/2016 à 16:55

    • Jean-Yves Marin de la Normandie à Genève. Jean-Yves Marin de la Normandie à Genève. | Photo : Ouest-France

    Jean-Yves Marin dirige, depuis 2009, les musées d’art et d’histoire de la ville de Genève. Il fut longtemps directeur du musée de Normandie de Caen. Il nous livre son point sur sa Normandie vue depuis les Alpes.

    Témoignage

    « Je suis Normand.  J’ai  vécu et travaillé  plus de 50 ans en Normandie. Mais, après sept années passées à Genève, je ne vois plus notre région avec le même regard. Je crois être devenu plus objectif, moins passionnel.

    Partout où je me suis rendu, de Pékin à Abou Dhabi, mes interlocuteurs connaissaient  et situaient la Normandie sur une carte de France.

    Les référents immédiats sont bien sûr, le Débarquement et le Mont Saint-Michel.  Bizarrement, la Normandie est bordée par… l’Océan Atlantique : la Manche est largement méconnue et ce, jusque dans les Alpes.

    Mon métier d’archéologue m’a permis, en  sillonnant l’Europe, de vérifier que la Normandie, conserve un patrimoine exceptionnel qui le place en bonne position parmi les régions les mieux dotées.

    Cette richesse monumentale est mal connue et souvent sous-estimée par les Normands eux-mêmes.

    Le tissu architectural civil, religieux et militaire de la Normandie n’a d’égal que celui des riches provinces du centre de l’Italie.

    Interface entre Paris et Londres

    C’est une force passive si évidente qu’on la minimise et que le localisme normand empêche de développer.

    Pourtant le patrimoine culturel peut devenir un outil de promotion formidable au service du tourisme pour lequel Il reste beaucoup à faire. 

    Un travail doit également être mené auprès de l’industrie traditionnelle et numérique tel que la pratique avec succès la Bretagne ou la Bavière.

    Forte d’une identité reconnue, de son rôle d’interface entre Paris et Londres –assumé depuis un millénaire grâce à Guillaume Le Conquérant, la Normandie n’a vraiment pas besoin de devenir un appendice maritime de Paris pour exister. C’est là un fantasme Francilien récurrent.

      La Normandie est une création historique sans cohérence géographique mais aux frontières bi-millénaires.

    C’est une terre où la couleur des ciels influencent artistes et écrivains qui sont nombreux à y vivre.   C’est  un art de vivre profondément humain qui forge une identité originale. C’est une culture de Pays du Cotentin au Domfrontais, du Pays de Caux au Merlerault, pour ne pas tous les citer.

    Ces pays sont des foyers de modernité, issus d’une tradition qu’il faut perpétuer pour que la Normandie profite de son unité enfin retrouvée.

    Elle doit affirmer sa cohérence et promouvoir son avenir comme région d’Europe où il fait bon vivre, où une identité multiple, assumée,  protège ses habitants.

    C’est avec de vieilles provinces que l’on fait de belles régions. »


    Commentaire de Florestan:

    La Normandie est la région française où la notion de patrimoine architectural, culturel ou artistique a été inventée dès le début du XIXe siècle. Dans les années 1860 /1900, notre région était déjà la première destination du tourisme culturel en France (hors Paris) et l’une des principales destinations du tourisme culturel européen. Elle aujourd’hui la première région UNESCO française et pourrait être la 1ère région française pour les pratiques de l’Histoire Publique. 70 ANS après 1944, la Normandie va enfin pouvoir retrouver son rang.

    On aimerait simplement que les belles idées normandes de Jean-Yves Marin soient enfin mises en oeuvre, notamment du côté du château de Caen! (quid de l’exposition permanente « Normands, peuple de l’Europe »?)

     
  • Fermeture du collège Guy-Môquet : les élus communistes en appellent à la Préfète

    (Photo Presse Havraise)
    Poursuivant leurs démarches et interventions afin de sauvegarder le collège Guy-Môquet dans le quartier de Caucriauville au Havre, dont la fermeture a été confirmée lundi en Conseil départemental malgré leur opposition, les élus communistes ont décidé de saisir Madame la […]

      ,
  • MISSION ATTRACTIVITE: construire la « marque » Normandie à partir d’une maîtrise d’usage démocratique normande

    Au titre du collectif citoyen et républicain « Bienvenue en Normandie » nous avons pu participer, le mardi 6 décembre 2016 de 18heures à 21heures dans l’ancienne salle de réunion du conseil régional de l’ex Basse Normandie à l’abbaye aux Dames à Caen, au premier atelier « Normandielab » qui avait pour but de poser un diagnostic et une prospective sur l’attractivité de la Normandie à partir des idées, avis et remarques d’un panel de décideurs, acteurs de la société civile normande.

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    La prochaine réunion aura d’ailleurs lieu le 10 janvier 2017, le jour de la Saint Guillaume… On espère que cette dernière date a été choisie de façon délibérée et qu’elle sera mieux diffusée auprès des acteurs concernés car, la veille au soir à Caen, il y avait aussi une réunion de réflexion sur l’attractivité future de l’agglomération Caen la Mer. On a beau être plongé dans l’enfer pavé de toutes les belles promesses de la société numérique, on n’a pas encore tous acquis le don de l’ubiquité.

    L’organisation du travail du « panel d’acteurs » a été réalisée par deux animateurs du cabinet Co-managing avec un souci d’efficacité quelque peu directif qui aura pu, parfois, contraindre la spontanéité des échanges ainsi que leur densité car l’opération a consisté en un écrémage successif à partir des réflexions de plusieurs groupes de travail sur plusieurs sujets pour aboutir à la rédaction de grandes idées générales sur des cartons colorés adhésifs qu’il a fallu commenter, expliquer et justifier, l’animatrice faisant pendant ce temps, une captation sonore de nos échanges à l’aide de son smartphone.

    Malgré ce cadrage directif faussement ludique (par exemple: se jeter une balle pour faire circuler la parole dans le groupe), de nombreuses idées et réflexions sur la Normandie, son image, son potentiel, ses difficultés ont jailli: la méthode participative et collaborative a été appréciée et les professionnels du cabinet Co-Managing (un cabinet parisien…) nous ont, globalement, laissé notre liberté de parole.

    Cependant, le problème que d’aucuns ont soulevé à la fin de la réunion et surtout après (il en est toujours ainsi et on appelle ça, d’ailleurs, « l’esprit d’escalier ») c’est celui de la gestion de toutes ces belles idées normandes issues de la société civile normande ainsi consultée en profondeur et avec patience lorsque toutes ces belles idées normandes parviendront au bout de…

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    Car le risque est grand, avec cette méthode, que le dernier filtrage à la sortie de l’entonnoir des synthèses successives, ne consiste à sélectionner que les idées souhaitées ou confortant l’a priori ou le préjugé de la maîtrise d’ouvrage ou d’oeuvre qui a  mis en branle cette expérience bienvenue de maîtrise d’usage plus ou moins démocratique dont le rôle n’est certainement pas de justifier la vision surplombante d’une institution publique en mal de légitimité.

    Et on sait que la République française par essence, verticale, centralisatrice et autoritaire, a de grosses difficultés avec la fameuse horizontalité démocratique issue d’une société civile, libre et responsable: ce constat critique vient d’ailleurs d’être rappelé avec force par onze associations citoyennes françaises à propos d’un lénifiant et improbable sommet du « Partenariat international pour un gouvernement ouvert » qui se tient ce 7 décembre 2016 à Paris puisque la France vient de prendre la présidence de cette initiative internationale lancée par le président américain Barack Obama.

    Nous ne pourrons que partager que le scepticisme de la société civile française face à l’absence de culture de la démocratie d’exercice ou de la « maîtrise d’usage » chez les dirigeants français qu’ils soient publics ou privés:

    Capture d'écran du logo du Partenariat pour un gouvernement ouvert, ou

    https://www.franceculture.fr/numerique/comment-gouverner-autrement-grace-au-numerique

    Du communiqué officiel de ces onze associations publié ce 7 décembre 2016, nous extrayons ceci:

    « 3/ Un système de participation citoyenne de façade biaisé par des  conflits d’intérêts

     Beaucoup de communication pour flatter le citoyen et des consultations instrumentalisées qui masquent des passages en force et l’action des lobbies

     Le gouvernement et les administrations ont multiplié les consultations : pour le projet de loi République numérique, sur l’Europe des startups, pour le projet de loi Égalité et Citoyenneté, pour le projet de loi Égalité réelle outre-mer, pour l’élaboration de la charte de participation du public au dialogue environnemental, pour l’élaboration de la stratégie internationale de la France pour le numérique, pour l’élaboration de la stratégie numérique de l’Agence française de développement…

     Les opérations de communication organisées à l’occasion de ces consultations suggèrent que l’avis de chaque citoyen jouerait un rôle déterminant

    (« Écrivons ensemble la loi numérique » pouvait-on ainsi lire lors de la consultation sur la Loi République numérique).

     En pratique, il n’en a rien été et certaines associations l’ont dénoncé :

    « Ce n’est pas la multiplication des consultations et autres embryons de processus participatifs qui redressera le cap, tant que les logiques politiques d’autrefois continueront de prévaloir. Depuis deux ans, la société civile n’aura à la fois jamais été autant consultée et aussi peu entendue […]. La logique participative a été constamment instrumentalisée pour masquer la persistance de la mainmise de la machine administrative et des lobbies installés » écrivait ainsi la Quadrature du Net en mai 2016 qui concluait à un « bilan catastrophique ».

     En outre, tout en communiquant sur sa capacité d’écoute du citoyen, le gouvernement n’hésitait pas à imposer ses décisions quitte à court-circuiter les mécanismes parlementaires usuels (6 utilisations de l’article 49-3 de la Constitution à l’occasion des lois « Macron » et « El Khomri », trois lois de prorogation de l’état d’urgence présentées, discutées et promulguées en moins de 72h) et à faire fi de la mobilisation historique de la société civile ayant donné naissance au mouvement « Nuit Debout ». 

     Même le Conseil d’État a déploré publiquement « un défaut du travail gouvernemental ». En effet, le gouvernement avait saisi le Conseil économique, social et environnemental (une représentation institutionnelle de la société civile) et d’autres organismes trop tardivement de manière à ce qu’il était impossible que leur avis permette « d’en tirer le moindre profit pour améliorer, voire infléchir, [le] projet de loi », conduisant ainsi « à une véritable dénaturation de ces procédures consultatives, rendues obligatoires soit par la Constitution elle-même, soit par la loi ».

     Le constat est sans appel : le gouvernement multiplie les consultations pour donner l’impression à la société civile qu’elle « co-construit » la politique du pays mais il reste sourd à l’avis des citoyens et à celui de leurs représentants, dès que les questions soulevées ou la tonalité ne lui plaisent pas. »


    A priori, le tout beau et tout neuf pouvoir régional normand ne devrait pas être concerné par cette critique fondamentale:

    • Parce que la mission attractivité Normandie n’est pas une communication de crise mais bel et bien une communication de projet.
    • Parce que la Normandie préexiste depuis plus 1100 ans à la commande institutionnelle pour créer une « marque » Normandie.
    • Parce que la société civile normande est plus légitime, plus outillée et plus puissante pour parler de Normandie que l’institution régionale qui vient enfin d’être réunifiée pour la bonne simple raison que c’est la société civile régionale qui a su préserver la belle idée d’unité normande face à une classe politique défaillante pendant les années de la division.
    • Parce que la Normandie est une civilisation dont l’ampleur, la profondeur et la complexité ne sauraient être enfermées dans une simple communication publicitaire (On ne lance pas LA Normandie comme une savonnette sur le marché).
    • Parce qu’enfin, le patrimoine culturel, juridique et politique d’une Normandie où le souci du droit est constant depuis plus de 800 ans,  oblige à ce que soit enfin expérimentée de façon authentique une maîtrise d’usage démocratique normande dans le cadre de la Mission Attractivité Normandie qui ne saurait être considérée comme une « usine à gaz » de plus décourageant les intelligences et les enthousiasmes de notre printemps normand.

    Nous exigeons, tout simplement, que les conclusions, les réflexions, les idées de la société civile normande ainsi consultée en profondeur aient une réelle valeur PRESCRIPTIVE  auprès de la future agence de l’attractivité régionale qui aura en charge de les mettre en action.


    Compte-rendu du « Normandielab » du 6 décembre 2016:

    Dans la salle « Guillaume » de l’abbaye aux Dames à Caen, nous étions environ une trentaine de personnes, des décideurs de la société civile normande venus essentiellement des trois départements ex bas-normands (la réunion étant caennaise, sachant que plusieurs réunions avaient lieu un peu partout en Normandie), des chefs d’entreprise, des présidents d’association, des représentants d’institutions ou d’agences… On notera la présence du président de Brittany Ferries ou du directeur de la marque « Gourmandie » à cette réunion.

    Le travail a commencé par un jet d’idées et de réflexions normandes sur des feuilles adhésives à positionner ensuite sur quatre grandes feuilles blanches:

    1) ce qui nous enthousiasme en tant que Normands

    2) le constat de l’attractivité normande aujourd’hui

    3) ce qui nous met en colère en tant que Normand

    4) ce qui nous inquiète pour l’avenir de la Normandie

    Sur le premier point, la notoriété exceptionnelle de la Normandie est apparue avec évidence, ainsi que le poids du patrimoine culturel et historique, la variété et la beauté des paysages, la présence de la mer, la gastronomie, les savoir-faire etc… Pour expliquer cette notoriété normande qui ne date pas seulement de 1944, j’ai insisté particulièrement sur l’idée que la Normandie est une civilisation dont les réalisations sont enseignées à l’école dans le monde anglo-saxon.

    Sur le second point, est apparu le contraste paradoxal entre les potentiels normands et la réalité. J’ai évoqué l’image d’un jardin en friche, d’une jachère identitaire. Beaucoup de « pépites normandes » cachées avec le constat des difficultés collectives et psychologiques normandes: l’individualisme frileux, l’indécision, le replis sur soi, le localisme, le manque de vision globale, ne pas savoir se vendre ou se défendre. Ne pas se connaître assez. Constat aussi que la réunification est une chance (pour nous c’est un juste retour à la normale) et qu’il y a un réveil normand, l’éveil d’une fierté d’être Normand… comme les Bretons?

    Sur ce point, j’ai indiqué que le caractère normand avait des points très positifs: un individualisme lucide et prudent qui prend le temps démocratique nécessaire pour décider. Mais surtout dire qu’il fallait arrêter de se comparer sans cesse à la Bretagne: l’identité normande est d’une autre nature et heureusement. Il ne s’agit pas d’un chauvinisme régional de plus mais d’un existentialisme: être non pas plus Normand que les autres mais être plus soi-même grâce à la Normandie.

    Sur le troisième point: la déshérence de la Normandie en matière de transport a sauté au yeux de tous. Mais aussi la fuite des jeunes. Ainsi qu’une image peu flatteuse notamment donnée par les grands médias audiovisuels (l’effet pluie météo). L’esprit bocain normand et un certain « repli identitaire » et sur le passé agacent certains acteurs de la société civile. Une personne a évoqué la question essentielle de la faiblesse des revenus et salaires en Normandie (inférieurs à la moyenne nationale): une sacrée difficulté si l’on souhaite attirer et retenir les talents!

    Sur le point de savoir si l’héritage patrimonial normand pouvait être un facteur d’attractivité, j’ai fermement expliqué (pour parler comme certains dans le groupe) que « performer un territoire dans un top de n’importe quoi pour être le plus fun, le plus cool ne correspondait pas à la Normandie »: ces sornettes seront prochainement ringardisées par les échéances du changement climatique, d’un retour à une société plus humaniste, solidaire, authentique, spirituelle, plus lente (eux ils disent « slow ») si l’on veut survivre (lire à ce sujet le dernier essai de Paul Jorion).

    Fort de ce constat et d’autres remarques allant dans le même sens (l’art de vivre) faites dans d’autres groupes,  la notion de « Normandie, région humaniste » est ressorti assez nettement. Enfin, j’ai évoqué (sur l’un des « post-it » et je fus bien le seul) la question stratégique déplorable du reflet médiatique régional normand par la presse quotidienne régionale dominante notamment en ce qui concerne l’information sur les formations diplômantes à destination des lycéens de l’académie de Caen.  à croire qu’il ne faut pas critiquer Ouest-France à Caen!

    Sur le quatrième point, le plus délicat, à savoir des inquiétudes: la question de la peur de l’avenir, du repli sur soi, d’un risque de fracture territoriale entre une Normandie des villes et une Normandie des champs est ressortie assez vite. La question des déserts ruraux et des « zones blanches » est ressortie aussi. Mais, à mon grand étonnement, aucune allusion chez les autres acteurs et décideurs normands présents à mes inquiétudes concernant l’Axe Seine et le risque possible d’une nouvelle sujétion des forces vives normandes à la région parisienne.

    Je fus le seul à en parler et à prendre la parole pour justifier cette inquiétude alors que les autres acteurs n’y voyaient qu’une évidence qui ne méritait pas qu’on en parle davantage. Etre proche de Paris c’est tellement évident et c’est tellement avantageux… Eh bien non justement! L’animatrice a d’ailleurs noté que c’était la première fois que ce sujet si grave, si essentiel pour l’avenir même de la Normandie (Axe Seine, LNPN, CPIER, schéma stratégique) était évoqué dans l’une des réunions de la Mission attractivité (organisées sur le périmètre de l’ex Basse-Normandie, précisons…) Mieux vaut donc tard que jamais!

    Enfin, le moment était venu d’imaginer de façon bien improbable pour toutes celles et ceux qui n’avaient pas, en venant à la réunion, quelques idées normandes fortes et précises, d’imaginer la Normandie forte, attractive et rayonnante à l’horizon 2056 (soit, quarante années après le lancement de la marque « Normandie »)

    Sur ce dernier point, j’avoue avoir travaillé un peu plus que les autres pour proposer une Normandie, première destination du tourisme culturel en Europe (jugé trop ambitieux: j’ai rétorqué que c’était déjà le titre de gloire de la Normandie à la fin du XIXe siècle), une Normandie, première région française de l’innovation humaniste, de l’économie sociale et solidaire, centrée sur la recréation des individus avant de prendre la parole devant les autres, pour défendre une Normandie anti modèle idéologique au matérialisme technicien ultralibéral dominant voué à un effondrement mondial prochain, en proposant une Normandie existentialiste celle d’un « individualisme aristocratique », se déclarant « sire de sei » (souverain de lui-même) valorisant un art de vivre, une civilisation humaniste ou la spiritualité n’est pas loin (la Normandie ou l’anti bronze-cul ou l’anti spot à bobos métros fatigués de poursuivre ce qu’ils ne seront jamais).

    Bref! « la Normandie, région dandy » (ça a beaucoup plu au Monsieur de l’IRQUA).

    Dans la même veine d’idée, certains on défendu une Normandie reine de la qualité agro-alimentaire (on pourrait aller même vers la création d’une filière normande du luxe alimentaire, ai-je précisé)… Certains ont rêvé d’une Normandie, première région française pour les énergies marines renouvelables et leader européen dans les bio-matériaux et la chimie verte. Certains ont rêvé d’une université normande unifiée figurant dans le classement de Shanghaï (ah les classements!). D’autres, ont repris l’idée du collectif des Quinze géographes universitaires normands d’une Normandie du télé-travail vivant au rythme de sa « métropole normande jardin » à partir du triangle Caen, Rouen Le Havre au coeur d’une Normandie complètement désenclavée et dont les butoirs parisiens de la gare Saint Lazare ne seraient plus le terminus… Enfin, j’ai évoqué une Normandie de l’économie maritime enfin souveraine avec un système portuaire normand entièrement unifié et un gouvernement portuaire au Havre pour expérimenter enfin un peu en France de ce communalisme portuaire qui fait la réussite des grands ports maritimes de l’Europe du Nord.

    Dans cette affaire, quelqu’un a fait remarquer qu’on avait oublié de parler du cheval. J’ai dit alors à cette personne que la Normandie était à 50 contre un face au Grand Paris: pour l’instant, le défi est d’intéresser les Normands à la Normandie, de les enthousiasmer avec la Normandie. Sur ce point on sera confiant et ce pour deux raisons:

    1) l’héritage normand est tellement prestigieux qu’il donne une légitime fierté qui n’a de compte à rendre à personne: la Normandie est déjà connue et appréciée dans le Monde entier.

    2) Les valeurs normandes et la matière normande sont très positives. Et c’est une véritable jubilation que de moucher tous les grincheux défaitistes et déclinistes à grands coups de baffes normandes!

    L’idée normande commence déjà à remonter le moral à toute une société civile régionale.

    Elle permet aussi de remonter le niveau: c’est un véritable annoblissement collectif.

    La normandisation de la Normandie va donc pouvoir se faire.

    Restera donc à nous préparer à l’étape suivante, décisive: la normandisation de l’enjeu national de l’AXE SEINE… sous le nez du Grand Paris.

    C’est le grand pari normand.

    Conclusion:

    J’ai rappelé que la Normandie était une civilisation et qu’il fallait une démarche globale d’attractivité: le marketing territorial n’est pas suffisant.

    Le patron de la Britanny Ferries a fait remarquer qu’il doutait d’une affirmation régionale en matière de marketing afin de ne pas troubler l’image de la destination France (On aurait pu lui faire remarquer que les Bretons n’ont pas le monopole du marketing régional, tout en pratiquant un marketing qui restera plus perturbant pour l’image de la France que le futur marketing territorial normand).

    D’une manière générale, les acteurs présents ont apprécié la soirée et le fait que les idées qui ont jailli étaient assez nombreuses: tous ont salué le début d’un processus très positif.

    Affaire à suivre! Puisqu’il s’agit de nos affaires normandes!

     
  • OUEST FRANCE vs HERVE MORIN : un quotidien breton ne saurait rouler à 100% pour la Normandie!

    Poule d’Eau, notre collaboratrice avait repéré la chose dans la dernière livraison de sa revue de presse normande, à savoir, la bourde d’agenda d’Hervé Morin annulant le matin même une réunion générale avec les 156 proviseurs des lycées normands prévue à Beuzeville et qui sera reportée au 14 décembre 2016.

    On pourra légitimement dire d’Hervé Morin qu’il est cavalier (et il l’est au sens strict du mot en tant qu’éleveur et propriétaire de chevaux, le cheval étant un fleuron de la Normandie, on ne le dira jamais assez!). Des raisons personnelles sont invoquées: n’y aurait-il qu’un président de région à ne pas en avoir? Les responsables publics ont droit d’avoir une vie privée. Les journalistes, les proviseurs tout comme les simples citoyens aussi.

    Pour le reste, Monsieur Morin fait de la politique en tant que responsable politique national. C’est son affaire et cela nous éloigne de nos affaires normandes tout comme l’article ci-dessous que l’on trouvera suspect lorsque d’une affaire, certes désagréable pour les proviseurs concernés (qui ont été prévenus juste à temps au moment de partir) mais qui relève du fait divers, on en fait une affaire politique tout simplement.

    On se posera donc la question:

    Pour qui roule Jean-Christophe Lalay?

    Et on ne pourra que sourire à la lecture de la conclusion de cet énième article d’un quotidien breton soutenant la Normandie comme la corde soutient le pendu:

    La leçon normande de Monsieur Lalay adressée à Hervé Morin est aussi crédible qu’une leçon de sociale démocratie donnée par François Fillon!


     

     
  • Un hymne à la gloire du CAMEMBERT

    C’était une bonne idée et il fallait y penser. Deux Normands de Camembert l’ont fait… à la demande du maire de la célèbre commune fromagère normande:

    http://www.normandie-actu.fr/normandie-camembert-hymne-officiel-gloire-celebre-fromage_245748/

    Camembert Normandie.

    À Camembert, ils écrivent un hymne «officiel» à la gloire du célèbre fromage

    Dans le petit village de Camembert, situé dans l’Orne, Wilfrid Hubert et Henry Steimen ont coécrit une chanson, l’hymne officiel à la gloire du célèbre fromage et du village.

    Mise à jour : 05/12/2016 à 15:27 par La Rédaction

    (photo d'illustration : Fotolia)

    En Normandie, des artistes préparent une chanson à la gloire du célèbre fromage normand. (photo d’illustration : Fotolia)

    À la demande du maire du petit village de Camembert (Orne), situé dans le pays d’Auge, Wilfrid Hubert, alias Willy, auteur, compositeur et interprète, et son complice, Henry Steimen, ont coécrit une chanson, « l’hymne officiel » à la gloire du fromage et du village, rapportent nos confrères du Réveil Normand.

    > LIRE AUSSI : Insolite. En Normandie, ils lancent un avis de recherche pour retrouver un camembert disparu

    Les deux compositeurs recherchent des artistes professionnels et amateurs implantés sur le territoire du pays du Camembert afin de les associer à leur aventure pour l’enregistrement de la chanson.

    Des musiciens recherchés

    « Nous recherchons des musiciens pour faire les arrangements. Nous aimerions aussi avoir un chœur de quelques adultes ou d’enfants », présentent les artistes au Réveil Normand.

     

     
  • LE HAVRE: PREMIER PORT EXPORTATEUR MONDIAL DE VINS ET DE SPIRITUEUX

    Autrefois, le célèbre vin de Bordeaux prenait la mer à Pauillac dans la Gironde. Aujourd’hui il embarque dans des conteneurs à partir du port du Havre… La Bourgogne se trouve un accès maritime au Havre (pas encore Anvers ou Marseille…) A quelques jours des assises de la Normandie organisées au Havre, Ouest-France fait une heureuse pause dans sa litanie sur les ports bretons en chantant la louange du plus grand port normand…

    http://www.ouest-france.fr/normandie/le-havre-76600/le-havre-arrose-le-monde-de-vins-francais-4659437

    Transport maritime. Le Havre arrose le monde de vins français

    Modifié le 06/12/2016 à 13:44 | Publié le 06/12/2016 à 07:31

    Pour le transport des vins français, le Havre offre une plateforme portuaire très performante.

    Pour le transport des vins français, le Havre offre une plateforme portuaire très performante. | Archives Ouest-France

    Le Grand port maritime du Havre est devenu le numéro un mondial pour le transport des vins et spiritueux. À l’export, les vins français partent notamment vers les États-Unis et la Chine.

    Un milliard de bouteilles 

    325 millions de bouteilles de vin, 105 millions de champagne, plus de 285 millions de spiritueux… Les statistiques pour l’année 2015 impressionnent le néophyte. « Plus d’un milliard de bouteilles de vins et spiritueux sont passées, en un an, par le port du Havre », compte Hervé Cornède, directeur marketing et commercial d’Haropa, l’alliance entre les ports du Havre, Rouen et Paris.

    Dans son bureau au-dessus des quais havrais, trône la « Milliardième bouteille », du champagne de la maison Drappier. Une bouteille symbolique. En 2014, pour la première fois de son histoire, Haropa a contribué à importer et exporter plus d’un milliard de bouteilles en une année. Un rythme qu’il faut désormais tenir.

    Lire aussi : Port du Havre. Parfums pour les Émirats et champagne pour la Chine

    La Bourgogne connectée à la mer

    Novembre, avec le beaujolais nouveau, est une période d’activité intense. Cette production, très tournée vers l’export, passe par les quais du Havre. « Les beaujolais nouveau, de par leur date de lancement mondial chaque troisième jeudi de novembre, requièrent une logistique rapide et fiable, explique Adrien Duboeuf-Lacombe de la maison Georges-Duboeuf, l’un des poids lourds du beaujolais. Le port du Havre nous permet de répondre à cette contrainte de temps par un « transit-time » écourté et une solide expertise. »

    Le « transit-time », la clé du transport maritime. Le Havre est à six jours de New-York, 27 de Hongkong, 33 d’Osaka et peut toucher 600 ports dans le monde. « Notre offre est très compétitive sur le marché des grands ports européens », se félicite Hervé Cornède.

    Une position géographique favorable ne suffit pas pour expliquer le succès du Havre dans ce domaine. « Nous avons dû développer des équipements spécifiques pour cette filière, explique le directeur marketing. Il existe, sur le port, cinquante-cinq entrepôts agréés vins et spiritueux. Beaucoup de vins sont transportés en conteneurs réfrigérés. Cela nécessite aussi des investissements. Nous travaillons avec les logisticiens spécialistes de cette filière. Ils sont tous sur le port du Havre. »

    La sécurité, avec une police portuaire de 130 agents, et la simplification des démarches douanières sont d’autres enjeux travaillés de longue date par le port.

    Le Havre renforce aussi sa proximité avec les principaux marchés de production viticole. Exemple: depuis 2013, Le Havre travaille avec le port de Gron (Yonne) « pour connecter la Bourgogne à la mer ».

    Lire aussi : Port. Le Havre des pilotes et des porte-conteneurs géants 

     
  • Pour Nelson Mandela, le dirigeant cubain était « populaire et libre »

    Non-alignés, Afrique du Sud, Palestine… l’île est de longue date un pilier des solidarités L’image est désormais célèbre. Nelson Mandela, le poing levé, tout sourire, se tient aux côtés de Fidel Castro. Car, une fois libéré, Madiba ne se rend pas d’abord…

     
  • La Normandie, un « tigre » viking? Une tribune de Sébastien BOURDIN dans Ouest-France

    A quelques jours du 8 décembre 2016 date retenue pour les « assises de la Normandie » organisées par Ouest-France au Havre, le quotidien ligéro-breton publie des tribunes et analyses d’acteurs normands parlant de la Normandie… On a envie de dire: mieux vaut tard que jamais!

    Nous avons notamment relevé la tribune suivante, proposée par Sébastien Bourdin de l’Ecole de Management de Normandie:


    http://www.ouest-france.fr/normandie/assises-de-la-normandie/la-normandie-peut-elle-devenir-un-futur-tigre-viking-economique-4660475

    La Normandie peut-elle devenir un futur « Tigre viking » économique ?

    Modifié le 06/12/2016 à 12:39 | Publié le 06/12/2016 à 12:39

    • Sébastien Bourdin, Enseignant-Chercheur à l’Institut du Développement Territorial (IDéT), Laboratoire Métis, École de Management de Normandie.
    • Sébastien Bourdin, Enseignant-Chercheur à l’Institut du Développement Territorial (IDéT), Laboratoire Métis, École de Management de Normandie. | Photo : DR

    Deux enseignants-chercheur à l’École de Management de Normandie, Sébastien Bourdin et François Raulin, nous livre leur point sur les conditions de la réussite normande.

    Le jeudi 27 novembre 2008 se déroulait le 91e congrès des maires de France au cours duquel Nicolas Sarkozy plaidait pour un rapprochement volontaire entre régions.

    Le président de la République de l’époque souhaitait une réflexion sur une nouvelle organisation des territoires.

    Il avait cité le cas normand comme exemple : « il y a deux Normandie, on les aime, mais en faut-il deux ? ».

    A l’époque, les deux présidents de région (Alain le Vern et Laurent Beauvais) étaient « volontaires pour une expérimentation poussée », pas pour une fusion.

    Une région enfin réunifiée…

    Six ans plus tard (le 8 avril 2014), Manuel Valls – ancien Premier ministre- annonçait vouloir diviser par deux le nombre de régions dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation.

    La date du 1er janvier 2016 a officiellement acté la réunification de la Haute et la Basse-Normandie en une seule et même région, refermant ainsi la page de près de 60 années de séparation.

    Outre l’aberration historico-culturelle, ces années de division ont malheureusement freiné les coopérations à l’échelle de la Normandie et bloqué les leviers de croissance économique des différents gisements de potentiels (territorial, historique, culturel, géographique, etc.).

    Depuis la réunification, la nouvelle présidence régionale a la volonté de corriger le tir en lançant la Mission Normandie Attractivité qui verra la création d’une future agence de l’attractivité normande.

    Alors, avec le renforcement de la décentralisation via la loi NOTRe (2015) et la progression des recettes budgétaires régionales par une ponction de la TVA, la Normandie peut-elle devenir ce « tigre viking » (en référence à ses origines), à l’image du « tigre celtique » irlandais des années 2000 ?

    …aux atouts géographiques et aux potentiels économiques évidents

    D’abord, la Normandie possède de nombreux atouts géographiques mais ne semble pas encore en tirer pleinement parti.

    Elle est située à proximité directe de lieux de premier plan dans l’économie mondiale.

    Par exemple, ses côtes donnent sur la Manche, l’axe maritime le plus fréquenté du Monde.

    De plus, elle se situe à mi-chemin des deux plus grandes métropoles démographique et économique de l’Europe occidentale, à savoir Paris et Londres, ainsi qu’à proximité de la mégalopole européenne (axe fortement urbanisé s’étendant de Londres à Milan en passant par le Benelux, l’Allemagne et la Suisse).

    En termes de visibilité internationale, la Normandie fait très bonne figure. Elle serait d’ailleurs la région la plus connue au monde derrière la Californie.

    En outre, le poids de l’histoire n’y est pas étranger. En effet, le débarquement de 1944 sur les plages normandes a largement contribué à sa notoriété et les commémorations annuelles très médiatisées permettent de la pérenniser.

    La notoriété doit se traduire par une marque

    Dans une moindre mesure, la conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant et ses troupes ont contribué à diffuser durablement le terme « Norman » dans la culture anglo-saxonne : « Norman architecture » (architecture normande), « Norman conquest » (invasion normande), « norsemen » (les vikings), etc.

    De manière plus anecdotique, on peut aussi citer les pionniers normands qui ont marqué historiquement leur empreinte au sein de l’espace nord-américain.

    Citons parmi les plus significatifs : René-Robert Cavelier de La Salle (explorateur de la Louisiane), Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (fondateur de la ville de la Nouvelle-Orléans) ou encore, de manière insolite, les nombreux migrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle qui ont laissé un héritage génétique et patronymique important (Pierre Tremblay, Jean Gagnon, Zacharie Cloutier, etc.).

    Par conséquent, cette notoriété de la Normandie doit se traduire par une marque, à l’instar d’initiatives réussies qui ont vu le jour en termes de marketing territorial, fédérant acteurs publics et privés (« Alsace » ou « Only Lyon » par exemple).

    La notoriété est un élément important de la compétitivité des territoires.

    Gérard-François Dumont rappelle par exemple que ce qui a sauvé le plus vaste quartier européen d’affaires – La Défense – durant ses graves difficultés a été la décision de permettre aux entreprises qui s’y implantaient de mettre Paris comme adresse, appellation mondialement connue, au lieu de Courbevoie ou Puteaux.

    Accueillir Paris sans subir

    Derrière ses atouts, la Normandie doit résoudre de nombreux problèmes auxquels elle est confrontée.

    D’abord, elle souffre d’une proximité presque étouffante avec la région parisienne qui lui « aspire » une partie de ses forces vives (en particulier les jeunes diplômés).

    L’enjeu majeur pour la Normandie est d’accueillir Paris sans le subir.

    Jusqu’alors, la division entre Haute et Basse Normandie a engendré de l’inertie politique et une absence de vision globale accélérant ainsi la mise sous tutelle parisienne de ces deux ex-régions.

    En effet, la Haute-Normandie a notamment accueilli dans les années soixante la déconcentration industrielle parisienne.

    Aujourd’hui, avec du recul, on se rend bien compte qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné puisque la Normandie a accueilli les ouvriers et la pollution mais pas les ingénieurs et les cadres qui eux sont restés à Paris.

    Parmi les problèmes liés à la proximité parisienne, on évoque souvent également la fuite des jeunes cerveaux. Chaque année, plus de 4000 jeunes post-bac quittent les académies de Rouen et Caen sans y revenir par la suite.

    Retenir étudiants et nouveaux diplômés

    Par conséquent, la Normandie de nouveau unifiée doit réfléchir à des nouveaux modes d’organisation capables de retenir sur son territoire les étudiants et les nouveaux diplômés.

    Ensuite, une autre problématique plusieurs fois évoquée par le collectif des quinze géographes normands est celle de la gouvernance régionale et de la répartition équitable des tâches entre Caen et Rouen.

    Les Normands sont longtemps restés indifférents vis-à-vis de cette réunification prétextant l’inutilité de cette question.

    Cette dernière a pourtant été l’occasion de faire ressurgir une identité et des racines communes.

    La question maintenant est de savoir si faire de la culture et de l’histoire de la Normandie un projet régional d’attractivité et de compétitivité sera efficace.

    L’absence d’un réel projet pour la Normandie vient essentiellement du fait que depuis 1956, l’État aménageur a coupé en deux la Normandie.

    Depuis, l’ex-Haute regardant vers Paris et l’ex-Basse regardant vers le Grand-Ouest n’ont jamais réussi à mettre en place de grands projets en commun.

    Avant de devenir un « Tigre », la Normandie doit faire rugir ses léopards

    Pourtant, singulièrement, la Normandie est riche de potentialités socio-économiques et territoriales donc tout l’intérêt de la fusion est de lui donner un poids suffisant pour la rendre attractive.

    Enfin, dans un contexte de compétition accrue entre les territoires, la Normandie doit espérer une meilleure coopération entre tous ses acteurs publics et privés avec une vision stratégique à long terme (à l’image des objectifs du CESER de Bretagne sur 20 ou 30 ans).

    La réflexion en cours sur le projet Axe Seine lui constitue un moyen de consolider ses activités économiques, notamment dans les filières industrielle et logistique où elle joue actuellement les premiers rôles au niveau national.

    Ce projet territorial associant la métropole parisienne (projet du Grand Paris) permettra de renforcer son attractivité et d’attirer de nouveaux investisseurs en faisant l’hypothèse d’une meilleure accessibilité ferroviaire.

    Les récents évènements organisés par la région Normandie rassemblant les grands acteurs économiques et les citoyens du territoire et la volonté de créer une marque territoriale sont autant de signaux positifs.

    À la Normandie d’affirmer ses ambitions et de faire rugir ses léopards.


     Commentaire de Florestan:

    On ne pourra que partager les constats et analyses ci-dessus pour mieux rappeler les deux urgences pour l’avenir même de la Normandie:

    Normandiser la Normandie

    Normandiser l’Axe Seine