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Tous les articles par Saint Etienne du Rouvray

  • Dans les jardins d’hiver

    Parce que la nature a horreur du vide, même si l’activité dans les serres et les jardins de Saint-Étienne-du-Rouvray est moins importante en hiver, elle ne s’arrête jamais tout à fait. Rien à voi r avec une morne plaine… Les terres de culture stéphanaises, même en hiver, demeurent un réservoir de vie et d’activité. Ainsi, à la mi-novembre et suivant une tradition bien établie, les jardiniers de la Glèbe se sont retrouvés pour « rouler le fumier ». Une expression consacrée mais qui traduit à la lettre le chargement des brouettes et la répartition du précieux engrais sur chacune des parcelles des jardins qui s’ouvrent sur la rue Claudine-Guérin. Une culture de proximité, car « c’est du bon fumier de vaches qui nous vient d’un fermier d’Oissel », précise la présidente de l’association Annie Scolan qui pointe les brouettes, une quinzaine pour chaque jardinier. Le ballet est bien réglé, de sorte que la terre se repose et s’enrichit tout à la fois. Dans le même temps, aux portes de l’hiver, les jardins étaient loin de ressembler à des friches puisqu’on voyait encore des choux, des poireaux, des salades et quelques carottes. « Et cette année particulièrement avec beaucoup de douceur et une saison franchement décalée de plus d’un mois », insiste Annie Scolan.
    À l’unisson, du côté des serres stéphanaises installées rue de Couronne, Pascal Berment, le maître des lieux, en était encore à proposer en novembre quelques tomates vertes destinées aux amateurs de confitures. « Mais pas question d’aller plus loin. Nous avons fait le choix de pratiquer une culture de saison. La production ne reprendra réellement qu’en avril. » D’ici là, c’est le temps du grand nettoyage. « On est loin d’être en vacances. On désinfecte les serres, on nettoie les bâches et puis on fait des essais. Ce sera la première fois pour les endives cette année, un vrai légume d’hiver celui-là. »
    Pour les jardiniers de la Glèbe aussi, il reste toujours quelque chose à faire. « L’hiver, c’est le temps de la taille. Il y aura bien aussi quelques aménagements de terrain à faire et pourquoi pas une cabane à changer », explique Annie Scolan. Et puis, même pendant l’hiver, certains légumes ont la vie dure. « Les salades ne craignent pas le gel sur les feuilles, juste au niveau des racines, explique Jean-Luc Delapierre, jardinier à la Glèbe. Il y a aussi les choux de Bruxelles qui non seulement ne craignent pas le gel mais en plus ça leur donne un meilleur goût, plus sucré. »
    Dans tous les cas, il ne faudra pas tarder à se remettre à la tâche. Sous serre, les plantations reprendront dès janvier pour les tomates et les fraises, bien au chaud « à une température de 20 à 22°C » grâce à un chauffage au propane. Et pour celles et ceux qui œuvrent au grand air, « nous sèmerons les petits pois dès février, rappelle Annie Scolan. Ce sont les premiers légumes qu’on fait ».

     
  • Atlas cède à trois poids-lourds européens

    Fermés depuis deux ans, les locaux de l’ex-magasin Atlas ont été rachetés par le promoteur cléonnais Geppec. Ils accueilleront fin 2017 deux discounters et une salle de fitness. Dans les prochains mois, l’enseigne Atlas cédera à celles des magasins Aldi, Action et Basic-Fit. Les quelque 8 000 mètres carrés laissés vides par la liquidation du groupe Mobilier européen en octobre 2014 (« Le Stéphanais » n°194), ont été repris par le promoteur aménageur Geppec basé à Cléon. Son responsable, Dominique Chauvin, y annonce l’installation, après six à huit mois de travaux de réaménagement du site, des discounters alimentaire Aldi et non-alimentaire Action, ainsi que de Basic-Fit, l’un des leaders du fitness low-cost.
    Ces trois enseignes appartiennent à des poids-lourds européens. L’Allemand Aldi,
    qui se compose des deux groupes Aldi-Nord et Aldi-Süd, fondés par les frères Théo et Karl Albrecht, compte plus de 8 000 magasins en Europe dont 900 en France (Aldi Nord). Le chiffre d’affaires des deux entités serait de « 40 milliards d’euros par an », selon un article du Figaro de juillet 2014. « Aldi cherchait depuis longtemps à s’implanter à Saint-Étienne-du-Rouvray », confie Dominique Chauvin.
    La surface totale laissée par Atlas étant toutefois trop grande pour loger les « moins de mille mètres carrés de surface de vente recherchés par le discounter », assure le promoteur, ce dernier a donc trouvé deux autres enseignes pour compléter les 7800 mètres carrés répartis sur trois niveaux. La partie réservée à Aldi, située du côté avenue Maryse-Bastié, sera restructurée sur un seul niveau, « ce qui implique la transformation du sous-sol en vide sanitaire et la suppression du premier étage », indique le promoteur. La partie située entre Aldi et le Brico Déco E. Leclerc sera quant à elle réaménagée sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée sera occupé par Action, le groupe néerlandais spécialiste du discount non alimentaire aux 750 magasins en Europe et au chiffre d’affaires de près de deux milliards d’euros.
    L’enseigne également néerlandaise Basic-Fit, qui possède déjà une salle à Rouen, compte près de 370 établissements en Europe pour 124 millions de chiffre d’affaires. Selon le promoteur aménageur, les trois enseignes devraient créer entre vingt-cinq et trente emplois sur site. « On est dans une zone qui a du potentiel en termes de développement économique », ajoute-t-il.
    L’arrivée de ce nouveau discounter alimentaire sur le territoire stéphanais ne devrait pas inquiéter l’hypermarché E.Leclerc situé à quelques centaines de mètres, mais il n’en est peut-être pas de même pour ses deux futurs concurrents directs, les Leader Price de l’avenue des Canadiens et du Château blanc. Pour rappel, le second magasin, anciennement Le Mutant, avait échappé de peu à la fermeture il y a un peu plus de deux ans.

     
  • Atlas cède à trois poids-lourds européens

    Fermés depuis deux ans, les locaux de l’ex-magasin Atlas ont été rachetés par le promoteur cléonnais Geppec. Ils accueilleront fin 2017 deux discounters et une salle de fitness. Dans les prochains mois, l’enseigne Atlas cédera à celles des magasins Aldi, Action et Basic-Fit. Les quelque 8 000 mètres carrés laissés vides par la liquidation du groupe Mobilier européen en octobre 2014 (« Le Stéphanais » n° 194), ont été repris par le promoteur aménageur Geppec basé à Cléon. Son responsable, Dominique Chauvin, y annonce l’installation, après six à huit mois de travaux de réaménagement du site, des discounters alimentaire Aldi et non-alimentaire Action, ainsi que de Basic-Fit, l’un des leaders du fitness low-cost.
    Ces trois enseignes appartiennent à des poids-lourds européens. L’Allemand Aldi,
    qui se compose des deux groupes Aldi-Nord et Aldi-Süd, fondés par les frères Théo et Karl Albrecht, compte plus de 8 000 magasins en Europe dont 900 en France (Aldi Nord). Le chiffre d’affaires des deux entités serait de « 40 milliards d’euros par an », selon un article du Figaro de juillet 2014. « Aldi cherchait depuis longtemps à s’implanter à Saint-Étienne-du-Rouvray », confie Dominique Chauvin.
    La surface totale laissée par Atlas étant toutefois trop grande pour loger les « moins de mille mètres carrés de surface de vente recherchés par le discounter », assure le promoteur, ce dernier a donc trouvé deux autres enseignes pour compléter les 7800 mètres carrés répartis sur trois niveaux. La partie réservée à Aldi, située du côté avenue Maryse-Bastié, sera restructurée sur un seul niveau, « ce qui implique la transformation du sous-sol en vide sanitaire et la suppression du premier étage », indique le promoteur. La partie située entre Aldi et le Brico Déco E. Leclerc sera quant à elle réaménagée sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée sera occupé par Action, le groupe néerlandais spécialiste du discount non alimentaire aux 750 magasins en Europe et au chiffre d’affaires de près de deux milliards d’euros.
    L’enseigne également néerlandaise Basic-Fit, qui possède déjà une salle à Rouen, compte près de 370 établissements en Europe pour 124 millions de chiffre d’affaires. Selon le promoteur aménageur, les trois enseignes devraient créer entre vingt-cinq et trente emplois sur site. « On est dans une zone qui a du potentiel en termes de développement économique », ajoute-t-il.
    L’arrivée de ce nouveau discounter alimentaire sur le territoire stéphanais ne devrait pas inquiéter l’hypermarché E.Leclerc situé à quelques centaines de mètres, mais il n’en est peut-être pas de même pour ses deux futurs concurrents directs, les Leader Price de l’avenue des Canadiens et du Château blanc. Pour rappel, le second magasin, anciennement Le Mutant, avait échappé de peu à la fermeture il y a un peu plus de deux ans.

     
  • Le budget 2017 voté à l’unanimité

    Réunis en conseil municipal jeudi 8 décembre, les élus stéphanais ont voté d’une même voix un budget marqué par un souci de bienveillance. Joachim Moyse, le premier adjoint en charge des finances de la Ville, a été le premier à prendre la parole. D’emblée, il a tenu à relever que le vote du budget 2017 s’inscrivait dans un contexte remarquable alors que la ville avait été « martyrisée » en 2016 et que l’année à venir annonçait des durcissements des conditions sociales des personnes les plus fragilisées. « Notre objectif est donc d’atténuer les inquiétudes et de consolider le vivre-ensemble. » Une attention reprise par le maire Hubert Wulfranc qui souhaite que ce budget soit marqué du sceau de la bienveillance « alors que nous nous apprêtons à faire face à des moments difficiles. » Au-delà, Joachim Moyse a rappelé le « dévouement et l’implication de notre service public communal lors de l’attentat qui a frappé Saint-Étienne-du-Rouvray en juillet, aussi bien le jour même que dans les jours qui ont suivi. Notre choix de régie directe paraît alors d’autant plus juste et légitime et il s’agit pour nous de poursuivre ce travail sérieusement ».
    Au total, ce budget 2017 s’élève à 54 291 459 euros et s’articule sur des engagements destinés à consolider les priorités de la Ville en faveur du sport et de la jeunesse, de l’aménagement du territoire, de l’enseignement et de la formation, de la culture, des actions sociales et de la promotion de la prévention et de la santé. Parmi les chiffres les plus marquants, il faut relever « un effort inégalé en termes d’investissements pour un total de 7,6 millions d’euros en particulier pour rénover et qualifier les équipements municipaux », a précisé Joachim Moyse. Dans cette grande enveloppe, on trouve en particulier les travaux de la piscine Marcel-Porzou « qui vont ensuite générer des économies de fonctionnement » mais aussi une requalification de la bibliothèque Aragon, la rénovation d’un terrain de football au stade Célestin-Dubois et la sécurisation et le développement de l’accessibilité des équipements dans les écoles. 
    Pour soutenir cette ambition, la Ville peut s’appuyer sur les efforts de réduction des dépenses de gestion courante grâce notamment au marché public de performance énergétique et sur des dépenses salariales maîtrisées avec une hausse de seulement +1% tout en intégrant la hausse des effectifs scolaires et périscolaires. En outre, ces efforts en investissements se trouvent financés grâce à des cession de patrimoine, le recours à des subventions et des emprunts à des taux bonifiés.
    Deux autres signaux de bonne gestion municipale sont à relever à la fois du côté de la part d’autofinancement en augmentation et du côté des taux d’imposition qui n’augmentent pas. En effet, ces derniers demeurent stables en 2017 pour la taxe d’habitation (24,98%), la taxe sur le foncier bâti (30,49%) et la taxe sur le foncier non bâti (51,14%).
    Voté à l’unanimité, le budget 2017 a néanmoins alimenté un débat qui n’a pas manqué de souligner les défauts de gouvernance à l’échelle nationale. Noura Hamiche, au nom du Saint-Étienne-du-Rouvray Vraiment à gauche, a pointé « une baisse des investissements de 25% dans les collectivités territoriales ». Elle a dénoncé également les manœuvres du gouvernement « qui met la pression pour mutualiser les services afin de trancher dans les dépenses et de concentrer les pouvoirs ». De son côté, Michelle Ernis pour Droit de cité-Ensemble, a insisté sur la nécessité de « se bagarrer pour montrer qu’il est possible d’avoir un partage des richesses. Nous avons besoin d’actes concrets pour engager les combats à venir et restaurer un véritable service public. » Filant une métaphore routière, David Fontaine, au nom du groupe socialiste a dressé l’inventaire des feux rouges et des feux verts. Vert pour du positif à l’échelle locale puisque « la ville est unie, les impôts restent stables et l’autofinancement est en hausse ». Rouge pour du négatif à l’échelle nationale « car l’avenir politique est incertain et impose de gérer avec ambition mais aussi avec prudence. Les attaques de la Droite annoncent des heures sombres pour la solidarité et pour l’emploi. »
    La conclusion est revenue au maire Hubert Wulfranc: « Il faut garder le cap de notre politique. Mais au-delà du budget, il faut se donner des lignes plus précises dans certains domaines. C’est pourquoi j’ai demandé à des directeurs de service de s’engager dans une évaluation pour la restauration scolaire, le périscolaire, la propreté urbaine, la mise à jour du projet urbain de la Ville. »
    Une fois le vote du budget définitivement enregistré, le conseil municipal a été rythmé par plusieurs débats. Le premier autour d’une motion votée à l’unanimité et présentée par le groupe Saint-Étienne-du-Rouvray Vraiment à gauche relative au futur contrat de plan triennal 2017-2020 de la Poste où « il y a lieu de constater les manques d’effectifs, et plus généralement, de moyens à la Poste, occasionnant de très fortes dégradations des conditions de travail des agents engendrant notamment des horaires d’ouverture des guichets à la baisse et des tournées ne permettant plus la distribution du courrier tous les jours, voire des fermetures de bureaux intempestives et de plus en plus fréquentes ». Une menace qui n’épargne pas les bureaux de poste stéphanais et qui risque de mettre à mal le lien social sur le haut et le bas de la ville.
    Dans la foulée, la belle unanimité qui prévalait jusqu’alors n’a pas résisté au vote de la subvention de fonctionnement accordée à l’école privée Jeanne d’Arc pour un montant de 455 euros par élèves. Onze voix contre se sont exprimés au nom du groupe communiste et des groupes Droit de Cité-Ensemble et Saint-Étienne-du-Rouvray Vraiment à gauche. « L’argent public doit aller à l’école publique », a tranché Noura Hamiche. « La loi de 1959 qui cadre les rapports entre l’école libre et l’État va à l’encontre de la loi de 1905, concernant la séparation des églises et de l’État », a renchérit Pascal Langlois, au nom du groupe Droit de Cité-Ensemble. « Le débat n’est pas clos, a admis le maire Hubert Wulfranc. Et il faudra certainement rebondir sur ces questions qui pourraient se déployer sous l’autorité d’une certaine Droite dure. »
    Dernière délibération de ce conseil municipal et dernier sujet clivant: la dérogation au repos dominical pour les commerces de détail qui s’inscrit dans le cadre de la loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. Deux jours ont été retenus, le 17 et le 24 décembre 2017. « Une application strictement minimale », a souligné le maire Hubert Wulfranc, alors que cette dérogation peut aller jusqu’à douze jours par an. Cette ultime délibération a été adoptée malgré deux vote contre au nom du groupe Saint-Étienne-du-Rouvray Vraiment à Gauche et deux abstentions pour le groupe Droit de Cité-Ensemble.

     
  • Élections: inscriptions jusqu’au 31 décembre

    En 2017, les Français iront voter. Pas tous cependant, puisque nombreux sont ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Mais qui sont-ils et pourquoi boudent-ils les urnes? Selon un récent rapport parlementaire, les non-inscrits sur les listes électorales en France représenteraient 3 millions de personnes, soit 7% du corps électoral. Sans compter ceux qu’on appelle les mal inscrits, et qui porteraient le chiffre à plus de 9 millions! « Il y a d’abord les personnes en détresse, en souffrance ou en grande difficulté sociale comme les SDF, mais pas seulement. On remarque un paradoxe chez les jeunes qui terminent leurs études ou qui entrent dans la vie active. Ils disent s’intéresser à la politique mais pour des raisons de mobilité et de changement de région souvent liés au travail, ils sont nombreux à ne pas faire les démarches d’inscription, surtout lors d’élections intermédiaires », décrit Cyril Crespin, politologue et enseignant à l’université de Caen.
    Ceux qui prennent leurs distances avec les urnes, toujours selon les chercheurs, sont aussi pour beaucoup des non-diplômés et des Français nés à l’étranger. Pour ces derniers, le manque d’informations et le sentiment de démarches administratives complexes semblent être au coeur de leur éloignement des scrutins. Au total, un tiers des Français par naturalisation serait absent des listes électorales.
    Sophie Burdin du service affaires générales/population rappelle que « concernant les critères pour être inscrits, il suffit d’être de nationalité française (pour les élections à venir), d’être domicilié ou résident de la commune depuis au moins six mois, d’avoir 18 ans et de jouir de ses droits civils et politiques. Il faut aussi savoir que les jeunes sont inscrits d’office lors de leur participation à la journée défense et citoyenneté. Cependant, il faut veiller à bien mettre les noms de toutes les personnes composant la famille sur la boîte aux lettres, sinon les courriers et cartes d’électeurs risquent de ne pas être distribuées par La Poste ».
    Dans la commune, les derniers chiffres de 2012 dévoilent un total de 16600 électeurs inscrits au lieu des 22641 potentiels. Près de 6000 électeurs seraient donc non-inscrits sur les listes stéphanaises, soit un taux probable de plus de 25%. Un pourcentage qui n’étonne pas Cyril Crespin: « On s’aperçoit que les non-inscrits sont plus importants en périphérie des grandes agglomérations que dans les centres-villes. Toutefois, on note que les élections présidentielles mobilisent plus, d’autant que les campagnes débutent beaucoup plus tôt qu’auparavant. Regardez cette année, on parle de ça depuis déjà le mois de septembre pour des élections qui ont lieu en avril et mai prochains ». Difficile effectivement de ne pas être au courant des échéances à venir, présidentielles et législatives. Pour faire entendre sa voix, l’inscription sur les listes électorales doit impérativement se faire avant le 31 décembre.
    • Inscriptions en mairie ou à la maison du citoyen. Tél.: 02.32.95.58.33.

     
  • Téléthon: pour vaincre la maladie ensemble

    Après trente ans d’existence, le Téléthon demeure fidèle à son ambition initiale: « Innover pour guérir ». Cette année encore, l’Association française contre les myopathies compte sur les dons de chacun et le collectif stéphanais Solidarité espoir recherche ne manquera pas d’apporter sa pierre à l’édifice, du 2 au 4 décembre, grâce à un programme d’activités destiné à rassembler le plus large public.
    Parmi les nouveautés de cette édition 2016, un tournoi de poker se déroulera samedi 3 décembre à la salle festive avec la garantie que l’argent mis en jeu sera bien utilisé. Autres amateurs de tapis vert mais en plein air cette fois, les randonneurs profiteront d’une excursion nocturne en forêt du Rouvray vendredi 2 décembre avec, au bout de l’effort, le réconfort d’un vin chaud, d’une soupe automnale et d’une assiette anglaise. Au total, une dizaine de rendez-vous seront proposés sur trois jours avec au choix un tournoi de foot, du tennis en double, un bal country, le traditionnel apéritif réunionnais et dimanche 4 décembre une course d’orientation en version course ou promenade pour les adultes, les enfants et un parcours accessible aux personnes en situation de handicap. Objectif: battre le record de l’édition 2015 qui avait permis au collectif stéphanais de recueillir 7450€ de dons.
    • 3637 pour vos dons.

     
  • À deux, malgré le handicap

    Vivre une vie amoureuse au-delà du handicap, et en particulier du handicap mental, est-ce possible? Cette question longtemps occultée sera l’un des thèmes abordés lors de la Semaine du handicap, prévue du 28 novembre au 3 décembre. « J’ai entendu dire qu’à Haïti, on ne donnait le nom à l’enfant qu’après la naissance, après qu’il soit né, après qu’on a bien vérifié qu’il soit bien formé. » Ces mots forts sortent de la bouche de Juliette, dans la pièce « Kaspar et Juliette » programmée le 29 novembre et proposée par la troupe de l’Escouade et les comédiens de l’Ésat (l’Établissement et service d’aide par le travail) du Cailly sur le thème du droit à l’amour et à la sexualité pour tous.
    Hervé Langbour, comédien de l’Ésat du Cailly, jouera, lui, le rôle de Kaspar et, dans sa tête, cette phrase aura une résonance particulière. Lui, dont le parcours chaotique finissait par le faire douter: peut-on réellement être soi-même quand on est porteur d’un handicap? Avoir une vie intérieure comme tout le monde? Ce qui veut dire aussi aimer, éprouver du plaisir, du désir.
    Le sujet est longtemps resté tabou: inconcevable pour beaucoup de familles trop investies auprès de leur enfant pour les voir grandir, éludé par les professionnels, faute d’outils et de formation. Jusqu’à ce que la loi de janvier 2002, en réaffirmant le droit fondamental de toute personne au respect « de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité » serve de déclencheur. Progressivement, une prise de conscience est alors née au sein des établissements comme aux Papillons blancs 76.
    En juin dernier, cette association de parents qui gère quatorze structures accueillant 550 personnes a signé une charte « Vie affective, amoureuse, sexuelle », « suite à des demandes et pour disposer d’un document auquel les professionnels et les familles puissent se référer », témoigne Émilie Bertin, chef de service éducatif au centre d’activités de jour (CAJ) La Clérette à Bapeaume-lès-Rouen (Canteleu). Car, au-delà des grands principes indiscutables, le sujet pose toutes sortes de difficultés dans la pratique: comment cerner les besoins pas toujours bien exprimés et établir le consentement chez des personnes par définition vulnérables, aménager aussi des lieux de rencontres, des espaces d’intimité? Enfin, jusqu’à quel point associer la famille à la vie personnelle de leurs enfants majeurs?
    Frédéric Durand, responsable de l’atelier de jour ouvert par l’Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés) 76 au Grand-Quevilly et qui regroupe dix-sept adultes, a été confronté directement à ces difficultés: « Nous avons accompagné un couple fidèle depuis près de quinze ans et surmonté les réticences très fortes des deux familles pour leur permettre de vivre pour la première fois il y a un an un moment de vie partagée. » Les choses évoluent, pense-t-il, même s’il y a encore du chemin à parcourir: « Par exemple, on ne trouve aujourd’hui sur le département aucune chambre double en accueil temporaire », regrette-t-il. Ne serait-ce que pour expérimenter déjà la vie à deux.
    • Kaspar et Juliette, mardi 29 novembre, 20h30, centre socioculturel Georges-Déziré. 7,20€. Réservations au 02.35.02.76.90.

     
  • Les femmes ne sont pas des cibles

    Une femme sur cinq subit des violences sexuelles au cours de sa vie. Chaque année, elles sont 84000 à être victimes de viols ou de tentatives de viol. À son échelle, la Ville lutte contre cette catastrophe sociale. « Nous vivons dans une société patriarcale », pointe Rachel Dufour, l’une des trois comédiennes des Guêpes rouges qui interviendront mercredi 23 novembre sur le marché du Château blanc, dans le cadre de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette performance dans l’espace public a pour but, confie la comédienne, de « rendre visible le harcèlement dont sont
    victimes les femmes dans la rue ».
    Si la loi a en effet renforcé en 2010 les sanctions encourues par les auteurs de violences faites aux femmes, créant en outre les délits de « harcèlement au sein du couple » et de « contrainte au mariage », 223000 femmes restent encore, en moyenne chaque année, victimes de violences au sein du couple, selon l’observatoire national des violences faites aux femmes.
    « Le harcèlement sexuel sur les femmes n’est pas toujours conscient, ajoute néanmoins Rachel Dufour. Au-delà de la nécessaire réponse législative, la lutte contre le harcèlement sexuel relève davantage du politique et du social. Les relations hommes-femmes sont du même ressort que celles entre les hétéros et les homos, entre les jeunes et les vieux, elles sont celles des rapports de domination. »
    « Le chiffre de 84000 viols ou tentatives de viol est sous-estimé, il faut lui ajouter l’écrasante majorité des viols conjugaux qui font rarement l’objet d’une plainte », signale quant à lui Olivier Thil, coordinateur au comité d’action et de promotion sociales (Caps) du Petit-Quevilly, qui animera une conférence-débat jeudi 24 novembre à l’espace Georges-Déziré. La minimisation des violences réelles faites aux femmes en France serait donc un effet du patriarcat que dénoncent les Guêpes rouges. « On parle encore de “devoir conjugal”, abonde Olivier Thil, comme si la femme n’avait pas son mot à dire. Beaucoup de femmes sont sous emprise et ne portent pas plainte. »
    Pour le coordinateur du Caps, la prévention reste insuffisante dans ce domaine, car, dit-il, « les représentations de la femme » confortent les auteurs de harcèlement et d’agressions sexuels.
    La semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, de mardi 22 à vendredi 25 novembre, ne viendra pas à bout à elle seule de ce fléau qui menace au quotidien la moitié de la population mondiale. Mais c’est un pas de plus pour le faire reculer.

    LE PROGRAMME

    • Six expositions présentées dans différents sites stéphanais

    • Atelier: Agir contre le harcèlement sexuel
    Mardi 22 de 9h à 11h | Centre socioculturel Georges-Brassens
    Initiation au self-défense

    • Animation de rue: le harcèlement sexuel dans l’espace public
    Mercredi 23 entre 10h et 1 h | Marché, place de la Fraternité – Château blanc

    • Soirée spectacle: brisons le silence!
    Mercredi 23 à partir de 18h30 | Salle festive
    – 18h30-19h15: cocktail dînatoire.
    – 19h15-19h30: danse sur le thème de la mixité, par les enfants du CLAS de la
    Confédération syndicale des familles (CSF).
    – 19h45-20h15: chorale Voix de femmes.
    – 20h15-21h15: « Elles marchent dans la ville », saynètes par la compagnie
    Les Guêpes rouges, suivies d’un débat avec les comédiennes.

    • Conférence-débat « violences conjugales »
    Jeudi 24 de 9h à 12h | Espace Georges-Déziré – salle Raymond-Devos
    Avec le témoignage de Marie Murski, auteure du livre « Cri dans un jardin », suivi d’un débat animé par Olivier Thill, coordinateur des actions en faveur des femmes victimes de violences au CAPS (association membre du Pôle d’accueil des violences intra familiales).

    • Sensibilisation: harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux
    Vendredi 25, auprès des classes de 3e du collège Maximilien-Robespierre.

    Tous ces rendez-vous sont en accès libre et gratuits.

    • Renseignements au 06.79.08.56.23 ou 02.32.95.17.40. Programme détaillé de la semaine dans les accueils municipaux et en téléchargement ci-dessous.

     
  • Des travaux en perspective à la Cité des familles

    À la Cité des familles, une nouvelle étape est sur le point d’être franchie pour l’ensemble Bruyères I, géré par le bailleur social Habitat 76. La phase de démolition est prévue pour le début 2017. Le dernier locataire des Bruyères I aura quitté les lieux en novembre 2016. « Une trentaine de familles ont été ainsi relogées depuis un an, aussi bien au sein de l’ensemble Bruyères II que dans d’autres groupes gérés par Habitat 76 ou encore par d’autres bailleurs », précise Grégory Lamare, adjoint au directeur du territoire Rouen-Elbeuf pour Habitat 76. Une fois les logements de Bruyères I vides, « tout sera protégé avec des portes anti-intrusion et l’ensemble des niveaux les plus accessibles
    seront particulièrement surveillés », explique François Bourguignon, le directeur de territoire Rouen-Elbeuf pour Habitat 76.
    La démolition proprement dite est programmée pour le début d’année 2017. « Le site sera alors totalement isolé pour une durée de trois à quatre mois », annonce Grégory Lamare. La phase de reconstruction devrait ensuite commencer au début de l’année 2018 pour une livraison des nouveaux bâtiments au premier trimestre 2019.
    Du côté de Bruyères II, des petits travaux de réfection sont en cours, au cas par cas, depuis plusieurs mois. Dès octobre 2015, les locataires s’étaient déjà manifestés pour dénoncer des problèmes sanitaires en soulignant notamment l’absence de VMC. Nous sommes conscients de ces difficultés mais nous devons attendre la phase de réhabilitation des immeubles avant de nous lancer dans des modifications structurelles plus importantes », insiste François Bourguignon.
    Le gros œuvre sera engagé début 2018, en particulier avec la mise en place d’une isolation par l’extérieur, sans oublier les combles et les caves. « Même si tout n’est pas idéal, reconnaît Jean-Luc Riveault, le vice-président de l’association Asso-Cité, la situation s’est améliorée depuis l’arrivée d’Habitat 76. Le dialogue est plus facile et des idées apparaissent. Nous avons évoqué la possibilité de créer des jardins partagés pour que les gens se rencontrent et s’impliquent davantage dans la vie du quartier. Je ne sais pas si nous irons jusqu’au bout mais nous avons l’impression d’être écoutés. » Une fondation saine pour faire évoluer la Cité des familles.

     
  • Commémorations du 11 novembre : “mobilisons la jeunesse !”

    Chaque année, plusieurs dizaines de personnes prennent part aux cérémonies commémoratives du 11 novembre 1918. Sur cette place de la Libération, devant l’hôtel de ville, chacun réaffirme, par sa présence, un idéal de paix et de fraternité. Ce vendredi dans l’assemblée, étaient présents deux garçons, Milo et Marc que le maire a invité à venir près de lui. « Alors que d’un bout à l’autre de l’hémisphère, des régimes autoritaires… russes, américains… ont à leur tête des chefs d’État qui manient l’insulte et endossent des costumes de chef de guerre, nous devons nous efforcer de nous tourner vers les jeunes. Et de semer des graines de paix, même si elles sont petites, a martelé Hubert Wulfranc. Semer notre message de paix est une exigence qui doit être celle des peuples… La paix est un combat, il nous faut prendre notre jeunesse par la main afin d’écarter toute tentative nauséabonde qui conduirait les peuples à s’affronter… Relayez ce message du 11 novembre et le 8 mai prochain, revenez sur cette place avec des jeunes, qu’il y ait autant de jeunes que d’adultes. »
    Claude Maréchal président de la fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca) a lui aussi invité la jeunesse « à œuvrer pour un monde plus juste et plus solidaire, un monde de paix ». Le représentant des anciens combattants a rappelé que 2016 marquait le « centenaire de la bataille de Verdun avec ses 300 jours et 300 nuits de combats héroïques ». Il a ensuite égrené les effroyables chiffres des victimes de la Première guerre mondiale, « les 1,4 million de victimes et les 3 millions de blessés ».

     
  • Vélo-école: premiers tours de roue le 7 novembre

    La bicyclette, ça ne s’oublie pas, encore faut-il qu’il y ait un commencement.
    Pour toutes celles et tous ceux qui seraient tentés de s’initier aux
    joies de la petite reine, un atelier découverte aura lieu lundi 7 novembre
    au parc omnisports Youri-Gagarine. « Ce premier rendez-vous doit nous permettre de distinguer les niveaux de pratique de chacun », précise Stéphane Collin, responsable des activités terrestres à la Ville. Une fois franchie cette étape de test, dix places sont à prendre pour une nouvelle session de vélo-école réservée en novembre aux grands débutants.
    « Nous fournissons les vélos et les casques. Nous demandons juste aux participants d’avoir une tenue adaptée, en privilégiant les baskets et le pantalon de jogging », explique Stéphane Collin. Au rythme de neuf séances d’une heure et demie qui se dérouleront du 8 novembre au 6 décembre, les participants auront l’occasion de mettre leur équilibre à l’épreuve avant de goûter petit à petit au plaisir de la vitesse. À l’issue de ce stage, les apprentis-cyclistes bénéficieront des conseils pratiques des éducateurs sportifs pour acquérir un vélo neuf ou d’occasion.
    Une seconde session réservée à des cours de perfectionnement aura lieu en mars pour mieux appréhender la pratique du vélo en milieu urbain et apprendre à trouver sa place au milieu des automobiles et dans le respect du code la route.
    • Atelier découverte lundi 7 novembre de 9h30 à 11h. Stage: neuf séances du mardi 8 novembre au mardi 6 décembre de 9h30 à 11h. Inscriptions auprès de Marine Bonnard au 06.83.03.01.50.

     
  • Le tatouage, l’art dans la peau

    Le tatouage s’est démocratisé. Ceux qui l’ont dans la peau viennent de tous les horizons sociaux, de tous les âges. On est loin de la bousille (tatouage, en argot). On est loin des tavernes de marins, loin de Biribi, loin des bagnes où l’on encrait à la diable. Ancres de marine, poignards et autres roses plus ou moins suggestives ont cédé aux motifs maoris, aux dauphins et aux lettrages vendus sur catalogue. Le tatouage s’est démocratisé, féminisé, standardisé. Il n’est plus la marque indélébile du dur à cuire, du vrai de vrai. « Avant, le tatouage était mal vu, explique Nicolas Barusseau, tatoueur installé rue Lazare-Carnot. Maintenant, c’est de l’art. » Et en l’espace de vingt ou trente ans, l’art du tatoo a évolué, « le matériel a changé, ajoute le tatoueur stéphanais. On devient plus créatif mais sur une peau, on ne peut pas faire n’importe quoi. On a des règles, un syndicat, des normes d’hygiène, des contrôles sanitaires, des stages obligatoires ».
    Un sondage Ifop de 2010 assurait que 10% des Français seraient tatoués. Ils seraient 20% dans la tranche d’âge des 25-34 ans. Mais le sondage est contesté, « on ne peut pas savoir », prévient Élise Müller, socio-anthropologue et auteure d’ »Une anthropologie du tatouage contemporain » (L’Harmattan, 2013). « L’image sociale des personnes tatouées a changé, assure-t-elle. Ce n’est plus
    le tatouage de la marginalité, ce qu’on appelait la “bousille”. On pense maintenant aux corps parfaits et séduisants des sportifs de haut niveau, des acteurs, de personnes qui ont une place confortable dans la société, des personnes qui assument ce qu’elles sont. Cela incite les personnes à les imiter. Mais le tatouage est encore un peu transgressif, il y a toujours des gens qui y sont opposés, qui ont des jugements contre. »
    N’importe quelle plage en été dévoile en effet que le phénomène du tatouage dépasse une personne sur dix… même si l’Académie de médecine ne semble pas l’avoir bien mesuré. Cette société savante attribuait, en 2007, la pratique du tatoo à une « mauvaise intégration sociale » et à un « souci d’amélioration de l’image de soi », à une « précocité des rapports sexuels avec grand nombre de partenaires, homosexualité, usage de drogues et consommation d’alcool ».
    « Des vieux c… », répond, lapidaire, Jérôme Pierrat, le rédacteur en chef de Tatouage Magazine. Le tatouage, en se démocratisant, a pris une autre dimension, une autre signification. « Dans notre société où tout est transitoire, éphémère, reprend Élise Müller, devant cette possibilité permanente de revenir en arrière qui nous encourage à ne pas nous engager définitivement, pas mal de gens se font tatouer pour poser des jalons définitifs et durables. »
    Et ces jalons sont souvent le fruit d’une longue maturation, d’une « introspection », explique la socio-anthropologue. C’est du moins ce que confirme Frédéric Goude, client de Nicolas Barusseau. « Ça a toujours été un rêve pour moi, et puis, à 46 ans, je me suis lancé. Je veux faire les deux bras, et peut-être les tibias, le dos… Il faut savoir ce qu’on fait, on l’a à vie, ce n’est pas quelque chose à faire à la légère. » Agent commercial, Frédéric Goude a confié son projet à Nicolas Barusseau en toute confiance. « C’est le bouche-à-oreille qui m’a convaincu de venir ici et de réaliser mon rêve. »

     
  • 2es Jeux européens de qi gong santé ce week-end

    Saint-Étienne-du-Rouvray sera la capitale européenne du qi gong santé, ce dernier week-end d’octobre. La rencontre sera précédée d’un séminaire avec des grands maîtres chinois. Ne pas confondre le qi gong santé avec le qi gong « dur », celui où l’on casse des briques avec le tranchant de la main, « et qui est, en fait, le vrai nom du kung-fu shaolin », préviennent Camille Georges et Michèle Houssin, de l’Association culturelle et sportive euro-chinoise (Acsec). Le qi gong santé est, contrairement à sa version martiale, une gymnastique traditionnelle chinoise des plus pacifiques, voire thérapeutique. « C’est un sport anti-stress utilisé en médecine chinoise, assure Camille Georges. C’est une science de la respiration, fondée sur la connaissance et la maîtrise de l’énergie vitale, elle associe mouvements lents, exercices respiratoires et concentration. »
    Camille Georges connaît bien la discipline. L’entraîneur de l’équipe stéphanaise est médaillée d’argent au dernier tournoi mondial de qi gong, qui s’est tenu l’an passé à Porto. Le club stéphanais pourrait donc accrocher quelques titres supplémentaires à son tableau, d’autant, reconnaît Michèle Houssin, que, tournoi européen oblige, les Chinois ne seront pas en lice dans ces rencontres… « Ils raflent systématiquement les premières places, sourit Michèle Houssin, ce sont des athlètes de haut niveau, des sommités dans leur pays. »
    Une délégation de ces grands maîtres chinois sera néanmoins bien présente sur la commune, la semaine précédant les Jeux européens. « Ils seront reçus en mairie, assure Michèle Houssin. Ils animeront également un séminaire avant la compétition, du 24 au 28 octobre. »
    « Ces Jeux européens sont aussi l’occasion d’échanger sur nos pratiques, ce n’est pas que de la compétition », précise la médaillée d’argent. Pour le public, ce sera l’occasion de découvrir une discipline qui attire de plus en plus de pratiquants en France.
    • Samedi 29 et dimanche 30 octobre, gymnase de l’Insa, 160 avenue Galilée. Entrée libre. Renseignements: 06.72.04.33.20 ou 06.50.33.15.75.

     
  • Service public, orientations budgétaires et aménagement urbain au cœur du conseil municipal

    La qualité et l’importance du service public communal ont constitué le fil rouge des échanges entre les élus réunis ce jeudi 13 octobre 2016. Pour ce premier conseil municipal de rentrée, “après la séquence très éprouvante de l’été”, les différentes sensibilités politiques ont tour à tour salué “la réactivité, le dévouement et l’efficacité des agents municipaux”, dont les missions contribuent à sauvegarder des valeurs aussi essentielles que la fraternité, la solidarité et le bien vivre ensemble, à Saint-Étienne-du-Rouvray.
    C’est dans ce contexte unanime que s’est engagé le débat d’orientation budgétaire (Dob), précédant le vote du budget municipal en décembre prochain. Joachim Moyse, premier adjoint au maire, a insisté : “Nous avons eu cet été la démonstration de l’importance du service public communal. Le choix d’une gestion en régie directe a montré sa pertinence… Le budget 2017 doit confirmer nos priorités à destination de la jeunesse, des familles et des seniors.”

    Selon le premier adjoint, l’énoncé de ces priorités n’efface cependant pas la nécessité d’une gestion “sérieuse”. En matière de dépenses de fonctionnement, cela devrait se traduire par une diminution de 2 % de l’enveloppe globale. Quant aux dépenses de personnel, elles devront être stabilisées (+1 %). Un secteur devrait néanmoins faire l’objet d’une attention toute particulière, celui de l’enfance qui voit la démographie scolaire augmenter sensiblement. “Les accueils périscolaires Animalins doivent être confortés, tout comme, de fait, le nombre d’Atsem nécessaire dans les écoles.”

    Pour 2017, l’investissement n’est pas oublié. Cela se traduira par la rénovation de la piscine (4,5 M€), par des travaux conséquents au stade Célestin-Dubois et par diverses interventions sur le patrimoine bâti de la Ville : rénovation, travaux d’accessibilité… L’occasion pour David Fontaine (groupe socialiste et républicain) d’insister sur la nécessité d’investir plus encore : “car l’investissement c’est l’emploi local”.
    Enfin, le premier adjoint a également annoncé que l’objectif de stabiliser les taux d’imposition en 2017 serait tenu.

    Mais l’action de la Ville continue de s’inscrire dans un contexte de baisse de crédits que l’État accorde aux collectivités locales. “En 2017, la dotation globale de fonctionnement (DGF) va de nouveau diminuer ce qui constitue un frein à notre capacité d’autofinancement”, n’a pu que regretter Joachim Moyse. “Heureusement que la dotation de solidarité est là, a relevé Noura Hamiche au nom du NPA. Mais jusqu’à quand ? Et on sait que cette dotation n’est liée qu’aux difficultés de notre commune.” Michelle Ernis (Droit de cité – Ensemble) s’est insurgée contre ce désengagement : “On ne peut pas panser les maux de la société avec des mots. Avec une population qui connaît des difficultés, le manque de travail, la précarité, des soucis de santé… il faut des actes et une réalité concrète. Mais on ne peut pas donner l’illusion que la Ville peut tout faire alors même que l’État baisse ses subventions aux collectivités.”
    Enfonçant le clou, le maire Hubert wulfranc a dénoncé le fait de ne pouvoir faire plus “dans une Ville fragile”. “Mais nous tous, élus de sensibilités différentes, sommes finalement davantage confrontés à des situations de non-choix. Les besoins de la population sont immenses, mais les moyens dégagés au profit des communes par l’État ne coïncident plus… La vraie question est bien celle de la redistribution de l’argent ! Comme hier et aujourd’hui, j’inviterai demain le conseil municipal à résister [à une possible injonction gouvernementale de diminuer les effectifs de la fonction publique], car cette inflexion est la négation de notre travail.”

    Quelques minutes plus tard, c’est autour de délibérations concernant la poursuite du renouvellement urbain sur le quartier du Madrillet que les discussions se sont cristallisées. Il était question de la poursuite de “la requalification” du centre Madrillet, afin “d’améliorer l’efficience des équipements, des services, des commerces sédentaires et non-sédentaires et des transports”. Une action qui va pouvoir s’engager dans le cadre du Programme d’intérêt régional du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) pour lequel le quartier du Château blanc a été retenu.
    La première étape de ce projet se traduit par l’annonce de la volonté de la Ville d’acquérir un certain nombre de logements, locaux commerciaux et fonds de commerces situés de part et d’autre de la rue du Madrillet, à hauteur de la station de lavage. Ces acquisitions(*) s’effectueront à l’amiable ou à défaut via une procédure d’expropriation “pour cause d’utilité publique”.

    Noura Hamiche (NPA) a clairement fait entendre l’opposition de son groupe à une partie du projet : “Nous sommes contre ce projet de renouvellement urbain tel qu’il est prévu aujourd’hui. Pourquoi considérer que deux cafés et un commerce posent problème alors qu’ils sont importants pour un grand nombre d’habitants du quartier… C’est discriminant… Nulle part ne sont inscrites les conditions de relogement de ces commerces. Une plus grande mixité du Château blanc ne passera pas par l’éloignement d’une minorité.” Prenant ensuite la parole, Michelle Ernis (Ensemble) à quant à elle affirmé son adhésion : “Il y a besoin d’un cœur de ville au Madrillet. Il ne faut pas réduire le projet à l’expropriation de quelques commerces. Il est aussi question de réaménagement de quartier…”
    Comprenant les “inquiétudes légitimes” qu’un tel projet peut susciter, le maire a tenu à rappeler que des réticences identiques s’étaient exprimées en 2005 “lors des premières réunions publiques concernant les opérations de renouvellement urbain et l’annonce de la démolition d’un millier de logements”. “On nous accusait alors de vouloir recomposer la population du Château blanc, d’engager une démarche d’exclusion. Si on avait écouté ces personnes, le parc Jean-Macé par exemple serait dans des conditions d’habitabilité et de vétusté inacceptables. Il faut parfois que la puissance publique s’engage et prenne ses responsabilités… De grâce, pas de procès d’intention. Jugez-moi sur pièce !”

    (*) Sont concernées les parcelles cadastrées section BT N°132 et section AD n° 554, 555 et 556.

    Un article complet sera consacré au projet de renouvellement du Madrillet dans le N° 224 du Stéphanais à paraître jeudi 3 novembre 2016.

     
  • Fête de la science: destination Mars

    L’édition 2016 de la Fête de la science ouvre une voie vers la planète Mars avec une série d’expositions et de conférences consacrées à la conquête spatiale. À quoi bon dépenser des milliards pour envoyer des femmes et des hommes sur Mars alors qu’il y a tant à découvrir et à préserver sur notre bonne vieille Terre? La question ne date pas d’hier mais elle reste d’actualité alors que la perspective d’un voyage sur la planète rouge paraît objectivement envisageable.
    Alain Souchier, président de l’association Planète Mars, renchérit avec un enthousiasme pondéré. « Ce qui est sûr, c’est qu’on est plus prêt à aller sur Mars aujourd’hui que les Américains n’étaient prêts à aller sur la Lune dans les années 1960. » Et si nous avions suivi la dynamique des années 1960 initiée en grande partie par la compétition russo-américaine… Nous y serions déjà! » Il suffit donc de rebattre les cartes. « Dans le domaine de la conquête spatiale, nous sommes assez proches des problématiques qui étaient celles des grands navigateurs découvreurs comme Christophe Colomb, Magellan ou Vasco de Gama. Il faut concilier des paramètres scientifiques, économiques et politiques », précise Alain Souchier.
    Un constat un peu terre à terre certes mais qui n’exclut pas pour autant des atouts réels. Sur un plan technologique par exemple, envoyer des hommes sur Mars implique d’apprendre à vivre de manière plus économique en recyclant l’eau et le dioxyde de carbone ou en fabriquant des appareils électroniques qui consomment moins d’énergie. « Et pourquoi ne pas envisager que les programmes de coopérations scientifiques puissent diffuser un idéal de paix? lance l’ancien responsable technique de la propulsion d’Ariane IV. Enfin, la part d’aventure n’est pas négligeable. » Car il faudra bien répondre à l’ultime question: l’homme est-il une espèce multi-planétaire? « Si nous ne sommes pas capables de vivre sur Mars, on ne pourra vivre nulle part ailleurs. »
    Mais pour commencer, il faudra parcourir les 75 millions de kilomètres qui nous séparent de la planète rouge. Tout passe alors par la qualité et la fiabilité du lanceur. Guillaume Ribert, maître de conférences au département de mécanique de l’Insa de Rouen, confirme que « pour la conquête de Mars, les Américains et les Chinois sont en première ligne, même s’il faudra aussi compter avec les investisseurs privés de Space X et de Virgin ». La France se réserve la part des vols commerciaux avec l’objectif de concevoir des lanceurs à bas coût, plus légers et capables de grouper les mises
    en orbite des satellites. Dans le domaine ultra-secret et ultra-concurrentiel de la propulsion aérospatiale, les recherches appréhendent des milieux extrêmes, en termes de température, de puissance et d’investissements. Un contexte à la mesure des lois physiques qui s’exercent dans l’univers et qui participent de la part de rêve associée à l’espace.

     
  • Porte sainte et béatification du Père Hamel

    Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, a annoncé dimanche 2 octobre que le portail de l’église Saint-Étienne serait jusqu’au 20 novembre prochain la seconde “porte sainte” du diocèse, avec la cathédrale de Rouen.
    L’archevêque a en effet annoncé que le pape François lui avait demandé, dans le cadre du jubilé extraordinaire de la Miséricorde qui se déroule du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, de décréter que « cette église maltraitée devienne porte sainte ».
    Une porte sainte permet « aux catholiques qui le souhaitent d’entamer une démarche spirituelle de demande de pardon », a expliqué l’archevêque.
    Mgr Dominique Lebrun a également annoncé au terme de la célébration de réouverture de l’église Saint-Étienne, que le pape François avait décidé de dispenser la demande de béatification du père Hamel du délai de cinq ans ordinairement nécessaire pour entamer cette démarche. « C’est une dispense exceptionnelle, a commenté l’archevêque, j’ai reçu le rescrit du pape hier 1er octobre ».
    Ce rescrit est la retranscription par le cardinal Amato, Préfet de la Congrégation pour la cause des saints, des paroles orales du pape prononcées le 14 septembre, jour de la fête de la Croix glorieuse, « c’est un geste de consolation », a déclaré Mgr Dominique Lebrun.
    La béatification est une première étape avant la canonisation (déclarer une personne « sainte »). La personne béatifiée est alors appelée « bienheureux ou bienheureuse » et sa vénération publique est alors autorisée.

     
  • « Être plus fort après »

    Quelques heures avant la cérémonie de réouverture de l’église Saint-Étienne, dimanche 2 octobre, le maire, Hubert Wulfranc, a appelé à une « solidarité concrète »: « c’est un objectif politique au sens propre du terme », a-t-il déclaré à la presse. Cet après-midi à partir de 15h30, débutera la cérémonie de réouverture de l’église Saint-Étienne, profanée le 26 juillet par l’attentat terroriste qui a coûté la vie de Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse de Saint-Étienne-du-Rouvray.
    En fin de matinée, le maire, Hubert Wulfranc, s’est exprimé devant les caméras et les micros de la presse nationale et étrangère venue en nombre couvrir l’événement.
    « La convalescence est au rendez-vous, a déclaré le maire, et au-delà des messages qui ont porté leurs fruits jusqu’à présent, les actes doivent continuer à se faire. Ceux qui relèvent de la nécessaire solidarité doivent aussi trouver leur place. »
    Hubert Wulfranc a ainsi pointé la nécessité d’investir les champs de la solidarité, de l’éducation, la santé, la politique internationale. « Nous avons l’obligation morale de nous livrer à ce travail. » Hubert Wulfranc s’est notamment exprimé en faveur de la prolongation de la scolarité jusqu’à 18 ans. « Pas pour garder les jeunes plus longtemps dans les écoles, a-t-il dit, mais pour redonner de l’épaisseur à notre éducation, dans des disciplines comme l’histoire, l’histoire critique, et aussi les arts. C’est un projet de société que nous devons nous fixer, nous demander quel pays nous voulons construire avec nos jeunes citoyens de demain. »
    Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, s’exprimera devant les médias vers 13 heures.

    (mis en ligne dimanche 2 octobre à 12 h 45)

     
  • Réouverture de l’église dimanche : le point sur la cérémonie

    Suite à l’attentat commis le 26 juillet 2016 ayant coûté la vie au père Jacques Hamel, le diocèse de Rouen organise dimanche 2 octobre un « rite de réparation » en l’église Saint-Étienne, marquant ainsi la réouverture du lieu de culte. La cérémonie démarrera à 15 h 30 au niveau de la place de la Libération. Une procession partira alors du presbytère, emmenée par Monseigneur Lebrun. Les paroissiens et toutes personnes qui le souhaitent pourront participer à cette marche qui rejoindra l’église distante de quelques centaines de mètres. Après un accueil républicain de l’archevêque par le maire Hubert Wulfranc et le premier adjoint Joachim Moyse, environ 250 personnes – invitées directement par la paroisse – pourront entrer dans l’église Saint-Étienne et ainsi assister au rite de réparation et à la cérémonie religieuse qui suivra.

    L’ensemble de l’événement sera retransmis sur écran géant, installé place de l’Hôtel de ville.

    Cet événement public s’accompagne de la prise de mesures de sécurité, déterminées par la préfète de Normandie, avec notamment l’établissement d’un périmètre de sécurité dans le quartier Hôtel de ville/Église. Par conséquent, la Ville a été conduite à supprimer le marché dominical qui se déroule habituellement place de l’Église et à interdire la circulation routière dans certaines rues du centre-ville dimanche 2 octobre.

    Attention ! Aucun véhicule ne devra être stationné sur le parcours de la procession, entre l’hôtel de ville, l’église et la place de l’église, à compter de samedi 1er octobre au soir.
    Les riverains situés dans ce périmètre doivent impérativement prendre leurs dispositions pour retirer leurs véhicules du secteur (aucune entrée ou sortie possible entre 8 et 19 heures) dimanche 2 octobre.

    (article mis à jour mardi à 19 heures)

     
  • Club tout terrain

    Un nouveau club vient de voir le jour à Saint-Étienne-du-Rouvray, destiné à accueillir toutes
    celles et tous ceux, amoureux de la petite reine, qui préfèrent les chemins de terre au bitume. Tout est parti d’un groupe d’amis qui avaient pris l’habitude de se retrouver en forêt du Rouvray avec leurs vélos tout terrain. « Ce n’est pas toujours facile de se motiver, en particulier quand il pleut ou qu’il commence à faire froid. À plusieurs, on trouve l’énergie pour y aller et prendre du plaisir au-delà de l’effort », explique Bruno Tabouelle, le secrétaire du VTT club du Rouvray.
    En juillet 2016, le petit groupe décide de passer sur le pignon supérieur en créant leur club. « Notre démarche est autant pédagogique que sportive. Nous ne visons pas des résultats en compétition. Notre ambition, c’est le minimum de contraintes pour nos adhérents », précise Frédéric Blassiaux, le vice-président du VTT club du Rouvray. « Nous nous adaptons au niveau de chacun. L’objectif à chaque sortie est de partir ensemble et de rentrer ensemble. En moyenne, nous organisons des sorties de 30 à 35 kilomètres et pour les parcours plus longs et plus sportifs, nous préviendrons les membres du club bien en amont. »
    Le plus simple, au départ, est de venir avec son VTT. Sur le plan pratique, les nouveaux arrivants profiteront des conseils de spécialistes avisés pour l’entretien et l’amélioration du matériel. Des ateliers mécanique seront programmés régulièrement le samedi à partir de 13h sur le parking du lycée Le Corbusier afin d’acquérir des bases pour changer une chambre à air, régler un dérailleur ou changer les plaquettes de frein.
    Enfin, pour varier les plaisirs, le VTT club du Rouvray prévoit d’organiser des sorties à thème avec dès le 1er octobre un tour de Rouen, « à 90 % sur des chemins de terre bien sûr », précise Bruno Tabouelle et, pour le 21 octobre, une sortie nocturne en forêt du Rouvray, « parce que la pratique du VTT permet aussi de poser un autre regard sur son environnement et sur la nature ».
    • Renseignements et inscriptions: VTT club du Rouvray, Tél.: 02.35.68.18.94. À partir de 16 ans.

     
  • Tout sur les bébés

    Le centre socioculturel Georges-Déziré accueille du 26 septembre au 1er octobre la première édition de la semaine de la petite enfance. Six jours pour tout savoir sur les moins de 3 ans. Bébé est une personne. Une personne dont il convient de connaître les besoins spécifiques pour qu’elle devienne grande et épanouie. Cette très importante personne méritait donc une semaine à elle toute seule, ouverte à tous… « Nous nous adressons évidemment aux parents et aux futurs parents, aux professionnels de la petite enfance, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent au bien-être de bébé », explique Audrey Herpin, la responsable de la Maison de la famille.
    Auparavant ramassé sur une seule journée, ce rendez-vous désormais élargi sur six
    jours a fait sien la philosophie du contrat local de santé (CLS). « La santé des moins de 3 ans concerne toute la famille, appuie Pierre Creusé, le coordonnateur CLS, les écrans allumés, une alimentation trop sucrée, le bruit, les rythmes de vie, etc., ont un impact direct sur l’enfant. Cette première semaine de la petite enfance est aussi l’occasion de créer les conditions d’une intervention plurielle des professionnels de santé, sur notre territoire. »
    Éducateurs de jeunes enfants, bibliothécaires, psychomotricienne, diététicienne, éducateurs sportifs, Association familiale… tous ceux qui travaillent au bien-être et à l’épanouissement de bébé ont répondu présent, « les professionnels de la PMI (protection maternelle et infantile) seront là », souligne Pierre Creusé.
    Ces rencontres sont le propre du Contrat local de santé. En faisant sortir les institutions de leurs murs, elles permettent de renforcer le maillage entre les professionnels, assure le coordonnateur CLS. « Tricoter un parcours de santé pour les enfants passe par des collectifs professionnels et une prise en charge réactive et véritable », dit-il. Et dans ce parcours de santé, s’amuser compte autant que le stéthoscope du docteur. La journée de clôture, samedi 1er octobre ne l’oublie pas. Elle sera ponctuée par une série d’ateliers créatifs et d’éveil et qui s’achèvera en chantant avec Rémi le roi des comptines, précise Audrey Herpin, « un concert pour les tout-petits à partir de comptines en interactivité avec les enfants, avec des jeux de doigts et de mains… »
    • Renseignements au centre socioculturel Georges-Déziré au 02.35.02.76.90.

     
  • Hommage ukrainien

    Un groupe d’Ukrainiens des villes de Kherson et de Nova Kakhovka (ville jumelée à Saint-Étienne-du-Rouvray) ont rendu un hommage au père Jacques Hamel ce matin, lundi 19 septembre, devant l’église Saint-Étienne. «On a appris le drame par la télévision, se souviennent Tatiana Bystrenko et Vladimir Tokarev, les accompagnateurs du groupe, on a été extrêmement surpris, pour nous, Saint-Étienne-du-Rouvray, c’est une petite ville calme. Après l’attentat de Nice, ça a été un choc. C’était important pour nous de témoigner de notre solidarité.»
    Ces habitants du sud de l’Ukraine, vivant à une centaine de kilomètres de la frontière de la Crimée, région ukrainienne annexée illégalement par la Russie en mars 2014, connaissent une situation difficile. Leur pays est en guerre depuis ce même mois de mars 2014, date à laquelle des conflits armés ont également éclaté à l’est du pays, dans la région du Donbass, où des séparatistes pro-russes affrontent l’armée gouvernementale.
    «Les combats continuent, assure Vladimir, ce sont surtout des accrochages mais les gens sont fatigués. Chaque soir, la télé parle de ce qui se passe dans le Donbass. Il y a de nombreux blessés. Les soldats qui rentrent du front, ne veulent pas en parler.»
    «Là-bas, la vie est devenue très difficile, raconte Tatiana, ma belle-mère qui vit dans le Donbass nous dit que les prix ont augmenté, que l’argent manque».
    Le groupe poursuivra son voyage à Paris et à Nice.

     
  • Les corons de la Coto

    L’usine stéphanaise La Cotonnière (1865 – 1932) a été le plus grand employeur textile de Normandie. Deux quartiers de la ville gardent le témoignage de cette histoire… belge. La « Coto » a mis la clé sous la porte en
    1932 après deux années d’agonie. La
    crise financière de 1929, conjuguée
    à l’achat de cotons de mauvaise qualité,
    auront eu raison de ce qui fut l’usine de
    filage et de tissage la plus importante
    de Normandie avec, dans
    les meilleures années, jusqu’à
    2 500 ouvriers. Ce lent naufrage
    économique aura toutefois laissé
    intact deux quartiers stéphanais,
    ceux de l’Industrie et des rues Vaillant-
    Couturier et Salengro. Quant aux bâtiments
    de l’usine disparue, en bordure du boulevard
    Lénine, ils abritent encore aujourd’hui les
    activités industrielles des sociétés Autoliv et
    Morpho (ex-Sagem).
    « La Cotonnière marque le début de l’urbanisation
    de Saint-Étienne-du-Rouvray
    qui n’était encore, en 1865, qu’un
    bourg agricole, explique Pierre
    Ménard, membre de l’atelier Histoire
    et patrimoine du centre socioculturel
    Georges-Déziré. C’était la
    seule commune de l’agglomération encore
    sans industrie et disposant de terrains libres
    19
    en bord de Seine. »
    La société fondatrice de l’usine stéphanaise
    était belge, ajoute l’historien, « son propriétaire
    était un industriel bruxellois, Émile
    Scheppers, c’est sans doute pour cette raison
    qu’il fera venir des compatriotes belges
    des usines textiles proches de Rouen, pour
    démarrer son nouveau site stéphanais ».
    Le sentiment de se trouver devant des
    corons du Nord ou de Belgique n’est donc
    pas totalement infondé lorsqu’on regarde
    les maisons à un étage, étroites, en brique
    rouge, qui se serrent le long de la rue de
    Moor. « Les maisons du quartier de l’Industrie
    offraient un confort minimum, précise
    Pierre Ménard, on y trouvait beaucoup de
    célibataires. Les rues Vaillant-Couturier et
    Salengro, fondées en 1926, accueilleront
    plutôt des familles nombreuses. Mais dans
    les deux cas, on y loge surtout des ouvriers. »
    Loin d’être un effet de la bonté du patron,
    ces logements étaient surtout la traduction
    urbaine de son « paternalisme », comme
    l’explique l’architecte-sociologue Jean-
    Pierre Frey, auteur de plusieurs ouvrages
    sur l’urbanisme
    pat rona l . « L e
    patron s’assurait
    ainsi la f idél i té
    d’une main-d’oeuvre
    qui avai t besoin
    d’être qualifiée. »
    Le paternalisme ne
    s’arrêtait d’ailleurs
    pas au logement,
    la Coto avait également
    créé une
    bibliothèque, une
    pharmacie, une crèche, un hôpital, des
    écoles, une chapelle… « Et pour fidéliser
    la main-d’oeuvre, poursuit l’architectesociologue,
    il fallait la coincer d’une manière
    ou d’une autre, toucher à tous les aspects
    de la vie, du berceau au cercueil. Et ceux
    qui refusaient la combine étaient éjectés. »
    La critique de ces logements viendra donc
    logiquement des milieux révolutionnaires,
    qui, pointe Jean-Pierre Frey, stigmatisaient
    « ces ouvriers qui préfèrent cultiver leur
    jardin au lieu de faire la révolution ».

    Journées du
    patrimoine :
    le programme
    Deux visites urbaines sont
    organisées sur la commune à
    l’occasion des journées du patrimoine
    samedi 17 et dimanche
    18 septembre. Samedi 17 septembre,
    rendez-vous à 15 heures sur la place
    de la gare, pour une découverte des
    quartiers de l’Industrie et des rues
    Vaillant-Couturier et Salengro (lire
    ci-contre). On y apprendra notamment
    dans quelles circonstances et comment
    a disparu l’un des anciens directeurs
    de La Cotonnière, le Belge Georges de
    Moor, et à la suite de quelles successions
    foncières, ladite Cotonnière a
    acheté l’actuel parc Henri-Barbusse et
    ses environs en 1925…
    Dimanche 18 septembre, rendez-vous
    également à 15 heures, place de
    l’Église pour une découverte du bourg
    ancien.

    Dans les coulisses
    du Rive Gauche
    Le centre culturel Le Rive Gauche,
    service municipal stéphanais,
    ouvrira également ses portes
    et ses coulisses à l’occasion
    des journées du patrimoine.
    INFOS Samedi 17 septembre, 15 heures.
    Entrée libre. Réservations obligatoires
    au 02 32 91 94 94.

     
  • Le juste prix

    Hypermarchés, supermarchés, hard-discount. À Saint-Étienne-du-Rouvray, sept enseignes sont représentées. Prix, qualité: comment les ménages consomment-ils? Avenue Saint-Yon, entre deux rideaux d’arbres. D’un côté, Lidl, Ocady Plus, de l’autre, Intermarché. Les clients ne sont pas très différents. Même Caddie, même après-midi morne; c’est le jour des courses. À l’intérieur, les références s’empilent sur les linéaires. Le rangement est plus ou moins soigné, la disposition plus ou moins spartiate mais, pour le client, ce qui compte surtout, ce sont les étiquettes. « La même glace, je la trouve ici plus d’un 1€ moins cher ! » se félicite Nadine, une Sottevillaise de 50 ans qui vient dans cette enseigne réputée pas chère acheter aussi ses gâteaux secs pour les petits-enfants. Quand le budget est serré, on regarde au prix, naturellement.
    À entendre les clients, le pouvoir d’achat est même la préoccupation numéro un. Pourtant, le marché du discount ne s’est jamais aussi mal porté en France et, paradoxalement, a commencé à fléchir avec la crise. Et la qualité dans tout ça? Sur ce point, les avis sont partagés. En 2013, une enquête test d’UFC Que choisir analysait neuf familles de produits avec des résultats contrastés et cette conclusion: « Plus le produit est basique, moins le recours à la marque se justifie ». De son côté, 60 millions de consommateurs, avec le moteur de recherche mesgouts.fr, rappelait dans une enquête de mai 2013 que les mêmes fabricants fournissaient souvent à la fois les marques et le discount; oui, mais pas toujours avec le même cahier des charges. Et parfois, on sent la différence!
    Pascal, 53 ans, et Sylvie, 50 ans, se fient au goût. Clients de Leader Price, ils font l’inventaire: « Pour le café, c’est de la marque, pour le coulommiers, de la sous-marque » mais… de la marque pour leur fils ! Quant aux prix des discounters, sont-ils forcément moins élevés? « Non », affirme Anne-Marie, 36 ans avec trois enfants à charge, cliente de Leclerc et convaincue que les prix y sont imbattables. À part peut-être… les fruits qu’elle achète du coup au Lidl!
    De fait , le duel enseignes généralistes versus hard-discount s’est compliqué ces dernières années. Premiers prix, marques de distributeurs, développement du drive ont permis aux généralistes de tirer les prix vers le bas. À l’inverse, les discounters – qui au passage appartiennent souvent aux mêmes groupes – répondant à une demande de qualité, sont montés en gamme en réintroduisant les marques.
    Alors dans cette jungle de la consommation, le client n’hésite plus à être volage. Les légumes ici, la viande là, l’hygiène ailleurs. Trop grand, c’est trop de tentations. Trop petit, pas assez de choix. Entre hypermarchés, supermarchés et discounters, il peine encore à trouver le modèle idéal.

     
  • Aire de fête a 20 ans

    En vingt ans, Aire de fête a certes connu de meilleurs printemps mais n’a rien perdu ce qui a été à l’origine de sa création: un rendez-vous populaire unique en son genre.
    La programmation musicale de cette vingtième édition d’Aire de fête sera moins foisonnante que les années passées, inutile de le nier. Le nerf de la guerre est moins vif qu’à la belle époque des Fatals Picards, l’argent manque et, sans lui, c’est le nombre de groupes programmés qui en pâtit. « Au lieu des treize contrats d’artistes des éditions passées, nous n’avons pu en signer que sept cette année », regrette Katia Besnard, l’organisatrice de la fête.
    « Il y a la baisse des dotations de l’État, explique Francine Goyer, adjointe au maire à l’origine de la création de l’événement en 1996. Mais il y a aussi le plan Vigipirate renforcé qui nous oblige à débourser cinq mille euros de frais de gardiennage. » L’un et l’autre auront eu raison d’une partie de l’animation musicale et de l’accompagnement aux associations fidèles au parc Barbusse depuis l’origine. Une origine qui, se souvient l’élue, paradoxalement, se sera inscrite dans un excédant budgétaire: « Il nous restait de l’argent du comité de jumelage, raconte Francine Goyer. On a décidé d’en faire profiter les Stéphanais en créant ce qui s’appelait à l’origine La Fête de l’amitié, les associations nous ont suivis… »
    La première édition, en 1996, aura notamment été marquée par un défilé de Gilles venus de Namur, le célèbre personnage du carnaval belge. Puis viendront d’autres grands moments forts… Ce sera notamment le cas en 2007, avec la venue des Fatals Picards, ce groupe déjanté qui avait représenté la France à l’Eurovision et qui avait terminé 22e sur 24. Un gage de grande qualité. « Nous les avions contactés avant qu’ils ne soient sélectionnés pour l’Eurovision, se souvient Katia Besnard, mais ils ont tenu leur engagement, même si, entre-temps, leurs tarifs avaient augmenté ! »
    Il y eut également des années que la reine d’Angleterre aurait qualifiées d’annus horribilis, comme celle de l’incendie du château de Windsor. Cette année horrible fut pour les Stéphanais l’édition d’Aire de fête de 2010, raconte Katia Besnard: « On a dû annuler le dimanche à cause de la pluie et du vent, les frigos avaient grillé, le parc était impraticable. » Comble du sort, l’artiste invité cette année-là, Richard Gotainer, avait jeté l’éponge pour cause d’opération des cordes vocales.
    Au fil des ans, l’ADN d’Aire de fête est resté inchangé. Sauf intempéries, la vingtième édition de ce grand rendez-vous stéphanais demeurera une belle fête populaire.

     
  • Boulevard Lénine bloqué

    Une délégation des syndicats CGT, FO, Sud et Solidaires a établi un barrage filtrant sur le boulevard industriel au croisement de la rue Désiré-Granet, au niveau de l’usine Europac à Saint-Étienne-du-Rouvray. L’intersyndicale proteste une nouvelle fois contre la loi Travail et demande son retrait. «La loi veut casser les droits collectifs, pointe Gérald Le Corre, représentant de l’union départementale CGT présent sur le barrage avec une cinquantaine de syndicalistes, en créant des droits individuels, elle s’attaque de manière indirecte au statut des fonctionnaires».
    Les automobilistes venant de Rouen s’extraient au compte-gouttes du bouchon créé au niveau du croisement Désiré-Granet en sortant du boulevard par la zone d’activités de l’Étang, puis en regagnant le rond-point des Vaches en direction de l’A13.
    En direction de Rouen, deux voitures de police barrent l’accès au boulevard au niveau du rond-point des Vaches, déviant les véhicules à l’intérieur de la commune, rue Ambroise-Croizat.
    Les voitures avancent au pas dans les rues stéphanaises parallèles au boulevard industriel.
    «On maintient la pression, on espère que d’autres secteurs entreront dans la grève reconductible à la suite des raffineries», lancent les opposants à la loi Travail.
    Le barrage devrait être levé vers midi.
    L’intersyndicale appelle à une nouvelle manifestation jeudi prochain à 10 h 30 cour Clemenceau à Rouen. Le 14 juin, toujours à l’appel de l’intersyndicale, une manifestation est prévue à Paris.

     
  • Incendie à SGS

    Un incendie s’est déclenché ce matin vers 10h30 dans un laboratoire de la société SGS basée au Madrillet, rue Ettore-Bugatti. Aucune victime n’est à déplorer mais il faudra plusieurs jours à l’entreprise pour reprendre ses activités. En raison de ses activités portant sur des produits dont certains peuvent présenter un risque chimique, d’importants moyens ont été déployés par les sapeurs-pompiers dont une équipe spécialisée dans les risques chimiques dépêchée du Havre.
    «Le feu s’est déclaré dans un local d’une quinzaine de mètres carrés, il a été rapidement éteint», rassure le capitaine des sapeurs-pompiers Eddy Kopyla.
    Les 160 salariés du site ont été évacués vers les locaux de la faculté des sciences, situés à une centaine de mètres. Ils ont regagné l’enceinte de l’entreprise vers 14 heures.
    Le laboratoire sinistré travaillait sur «l’analyse et l’homologation de matériaux compacts alimentaires, explique quant à lui Yvon Gervaise, le directeur du site stéphanais, c’est un accident, il n’y a pas de risques zéro malgré toutes les procédures que nous mettons en place». Yvon Gervaise assure qu’une «revue de sécurité pour l’ensemble des locaux» a été effectuée vendredi dernier.
    Il faudra plusieurs jours pour remettre l’entreprise en activité, «tout dépend maintenant de l’ampleur des dégâts, explique Yvon Gervaise, mais on est préparés à ça, nous allons mettre en œuvre un plan de continuité qui nous permettra de reprendre notre activité de manière séquencée dans les prochains jours».
    Fondée à Rouen en 1878, SGS est une entreprise multinationale spécialisée dans l’inspection, l’analyse, la certification et la vérification. Son siège est à Genève.

     
  • Contournement Est: « On n’en veut pas »

    Salle pleine pour la réunion publique consacrée au projet de contournement Est et qui se déroulait à l’Ésigelec, mardi 24 mai. La Direction régionale de l’aménagement, de l’environnement et du logement de Normandie (Dreal) n’avait pourtant pas choisi le lieu le plus accessible. Mais les habitants de Oissel et de Saint-Étienne-du-Rouvray ont répondu présents pour faire valoir leurs avis et poser leurs questions au maître d’ouvrage du projet de contournement Est. Pendant trois heures et demie, tous les arguments ont été mis sur la table. Tous… sauf ceux des pro-contournement. Car parmi les grands absents, il faut citer Frédéric Sanchez, président de la Métropole, ou encore les représentants du port de Rouen qui n’ont pas manqué dans d’autres circonstances de faire valoir leurs ambitions. Ainsi, lors de la réunion publique qui s’était tenue à Rouen le 17 mai 2016, Pierre-Marie Hébert, directeur de l’Union portuaire de Rouen, avait clairement manifesté son impatience: « À vouloir toujours trouver la solution optimale, on ne bouge pas. Arrêtons de débattre et agissons. Que de temps perdu… Je dis action, action, action. » Plus pédagogue, Jean-Yves Peigné, chef du service déplacements, transports multimodaux et infrastructures de la Dreal Normandie, s’est félicité des évolutions du projet depuis 2014 en pointant notamment une réduction de l’emprise foncière du projet qui est passé de 605 à 516 hectares et une diminution du coût de construction de 11% pour un total de 886 millions d’euros HT et une maîtrise renforcée des impacts.
    Des arguments qui n’ont pas suffi pourtant à convaincre les Stéphanais-es et les Osseliens-nes. Face à Patrick Berg, directeur de la Dreal Normandie, et aux membres de la commission d’enquête, toutes les personnes qui se sont exprimées étaient résolument contre le tracé actuel pour trois raisons majeures.
    D’emblée, Joachim Moyse, premier adjoint au maire de Saint-Étienne-du-Rouvray, a dénoncé « un gaspillage de l’argent public » pour un budget de construction qui équivaut à deux années d’investissement de la Région Normandie. « Un projet qui va obliger le contribuable à mettre trois fois la main au porte-monnaie, pour l’investissement initial, pour la subvention d’équilibre qui risque de venir compenser les pertes d’exploitations pour le concessionnaire si le péage s’avère trop dissuasif, et enfin comme usager de cet équipement. »
    Dans un même esprit, Arnaud Delanney, habitant des Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen, estime que le projet repose en partie sur « une injustice sociale » en expliquant que « ce seront en majorité les personnes à revenu élevé qui profiteront de cet équipement pour un gain de temps qui reste très relatif. » Au-delà, le sénateur de Seine-Maritime Thierry Foucaud a insisté sur la casse des entreprises induites par le projet de contournement. « On nous met un viaduc au rond-point des Vaches mais pas d’emploi. Et tant pis pour Oissel Transports, pour Buffalo Grill et pour Babou. »
    Véronique Bérégovoy, vice-présidente déléguée au développement durable à la Région Normandie a qualifié le contournement Est de « projet d’intérêts privés et non pas de projet d’utilité publique ». Il y aura « des gagnants et des perdants » avait reconnu Romaric Courtier-Arnioux, chef de projet à la Dreal Normandie lors de la réunion publique organisée à Rouen, le 17 mai 2016. À l’unisson, le même soir, Yvon Robert avait souligné combien cette infrastructure était « fondamentalement liée à la protection de l’environnement et à la qualité de vie à Rouen ». Certes, mais pour les autres? Pour le sénateur Thierry Foucaud, la question est tranchée, « personne ne peut accepter un projet qui fait baisser la pollution de 13% d’un côté et qui la fait augmenter de 20% de l’autre côté. C’est un projet nuisible et dangereux pour la population de la Rive Gauche ».
    Marie Douville habite à Saint-Étienne-du-Rouvray, à proximité du boulevard industriel. Elle a témoigné de ses inquiétudes et de son ressentiment: « Mon fils de 4 ans a déjà fait trois pneumopathies. Ma fille de huit ans et demi se plaint aussi de difficultés respiratoires. Que se passera-t-il quand le contournement Est sera en place? Dois-je rester là sans rien faire et regarder la santé de mes enfants se dégrader? Je ne peux même pas déménager, ma maison est invendable… Est-ce qu’on ne peut pas envisager de faire autre chose avec cet argent public? Je travaille à Elbeuf comme aide soignante et je suis obligée de prendre la voiture parce que je n’ai que ça comme solution. Un monde pollué par les gaz d’échappement, est-ce que c’est vraiment ça qu’on veut laisser à nos enfants? »
    Cette question a aussitôt relancé d’autres interrogations. De nombreux habitants se sont en effet demandé pourquoi l’État ne misait pas davantage sur le fret ferroviaire et fluvial, alors même que 196 pays sont parvenus à signer un accord le 12 décembre 2015 dans le cadre de la Cop 21 pour limiter le seuil d’augmentation de la température en dessous de deux degrés. Pour Sylvain Brière, au nom de Convergence nationale rail, « il est plus que temps d’inverser la logique du tout routier ». Le sujet n’est pas seulement économique, mais il relève également de la santé publique. Murielle Renaux, adjointe en charge de la petite enfance à Saint-Étienne-du-Rouvray, a rappelé le risque réel auquel seraient exposés les enfants en bas âge qui fréquentent les deux écoles maternelles, les deux écoles primaires et le centre de loisirs qui se trouvent à proximité du rond-point des Vaches. Un peu comme si les enfants stéphanais « valaient moins que les autres ».
    Au terme des débats, Stéphane Barré, le maire d’Oissel, a tenu à rappeler « la déclinaison des non-sens » contenus dans le rapport de la Dreal. Il a plus particulièrement évoqué le secteur de la zone Seine Sud, destiné à accueillir selon la Métropole un projet respectueux de l’environnement et soucieux du développement économique et qui va perdre 100 hectares de terrain au profit d’une infrastructure routière nuisible et inutile. À la fin, Hubert Wulfranc, le maire de Saint-Étienne-du-Rouvray, a enfoncé le clou en s’adressant au public plus qu’aux représentants de l’État. « Il en va d’une question d’éthique car pour nous la politique, c’est de l’éthique. Je suis pour qu’à Rouen on respire mieux, tout autant qu’à Saint-Étienne-du-Rouvray. Je n’oppose pas les uns aux autres. Mais ce projet creuse les inégalités sociales, territoriales et environnementales. »
    Estimant que les entités communales n’avaient pas été suffisamment sollicitées lors de l’établissement du dossier d’enquête préalable, Hubert Wulfranc a également tenu à informer la population d’une initiative portée par les Villes d’Oissel et de Saint-Étienne-du-Rouvray. « Nous conduisons une étude qui sera déposée au dossier d’enquête publique pour faire valoir nos contre-arguments. Car nous sommes résolus à faire en sorte que ce tracé ne voit pas le jour. Notre conviction est faite, on n’en veut pas. Notre contribution respectueuse et républicaine n’exclut pas d’aller plus loin parce que nous savons que la bataille sera longue et difficile. »

     
  • Blocage du dépôt pétrolier de Grand-Quevilly: l’intersyndicale appelle à un rassemblement ce soir

    Depuis mardi matin, le dépôt pétrolier Rubis Terminal de Grand-Quevilly est bloqué par un piquet de grève de l’intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef demandant le retrait du projet de loi Travail. Le dépôt pétrolier Rubis Terminal de Grand-Quevilly, d’une capacité de stockage de 650.000 mètres cubes (carburants, produits chimiques et agro-alimentaires, engrais), alimente la Normandie, la Somme et l’ouest parisien.
    «Ce blocage est une manière de continuer à mettre la pression sur le gouvernement pour qu’enfin il nous écoute et retire son projet de loi», explique Francisco Vicente, représentant CGT de la cinquantaine d’agents territoriaux stéphanais venus soutenir leurs camarades dockers et portuaires à l’origine du blocage. «C’est une marque de solidarité du public avec le privé, ajoute le syndicaliste, cette attaque directe contre le code du travail concerne aujourd’hui les salariés du privé mais elle pourrait aussi influer sur le statut de la fonction publique.»
    Le premier ministre, Manuel Valls, a déclaré hier matin sur RTL qu’il était prêt à ordonner aux forces de l’ordre de lever les blocages. «Nous ne lâcherons rien», affirment quant à eux les grévistes rassemblés à Grand-Quevilly.
    Hier également, la préfète de Seine-Maritime et de Normandie, Nicole Klein, a publié un arrêté «interdisant l’achat de carburants hors réservoir du véhicule», et a renouvelé un appel «au civisme et à la responsabilité de chacun».
    Selon la préfecture, les stations services auraient pu se réapprovisionner malgré les blocages, grâce notamment, affirme de son côté la société Rubis Terminal, aux dépôts de la région parisienne «qui aujourd’hui fonctionnent».
    L’intersyndicale appelle à des rassemblements ce soir, 20 heures, et demain samedi, 11 heures, devant le dépôt pétrolier de Grand-Quevilly, et «à se mobiliser de jour comme de nuit et à venir sur les points de blocage à Rubis».

     
  • Yes or notes: Tahiti 80 à l’affiche

    Yes or notes, le festival organisé à l’espace Georges-Déziré, c’est deux jours dédiés aux musiques actuelles et au savoir-faire des élèves du conservatoire. Yes or notes, cela aurait pu être aussi l’un des titres anglophones, of course, du groupe Tahiti 80, invité d’honneur de cette édition 2016. Né à Rouen il y a déjà plus de vingt ans, le groupe pop-rock a su conquérir le coeur des Belges, des Américains et, plus encore, des Japonais. Sur ses terres presque natales, d’ici quelques jours, la formation longtemps boudée dans son propre pays, ne boude pas, elle, son retour en terre connue.
    « On est d’autant plus heureux qu’au début du groupe, on répétait dans un local à SaintÉtienne-du-Rouvray. C’est toujours un peu spécial de jouer en Normandie, mais dernièrement, on a eu l’occasion de revenir sur nos terres, et on en est bien content, s’enthousiasme Xavier Boyer, l’un des membres fondateurs du groupe, chanteur et guitariste. Ce concert à venir, il nous plaît d’autant plus qu’on jouera au sein d’une école de musique, cela veut dire qu’on va revoir les amis qui nous suivent, mais aussi des jeunes qui seront certainement attentifs à notre façon de jouer et à notre manière de gérer le live. J’ai hâte. »
    Pour Xavier Boyer, ce concert sonne aussi comme une reconnaissance d’un parcours sans fausses notes. « Ça fait quand même pas mal d’années qu’on est présents sur la scène nationale et internationale, on a une vraie légitimité et les gens s’en rendent compte. C’est très plaisant. »
    Alternant des reprises de leur premier album « Puzzle » qui vient d’être réédité pour ses quinze ans, des morceaux plus récents et quelques standards, Tahiti 80 est la tête d’affiche de ce festival stéphano-tahitien.
    • Samedi 21 et dimanche 22 mai. Tahiti 80: samedi 21 mai, 20h. Élise Caron: dimanche 22 mai, 18h. Et des groupes des classes de musiques actuelles du conservatoire. Espace Georges-Déziré. Tél.: 02.35.02.76.89.

     
  • Contournement Est: des réserves majeures face au tracé imposé

    Depuis le 12 mai et jusqu’au 11 juillet 2016, le projet de contournement Est est entré dans la phase d’enquête publique. Un temps de concertation avec le public, pour évoquer toutes les questions liées aux impacts potentiels de cette infrastructure routière sur le budget des collectivités locales, le développement économique, la sécurité des usagers, la santé des populations et la gestion du territoire. Pourquoi les Villes de Saint-Étienne-du-Rouvray et d’Oissel-sur-Seine s’opposent au tracé actuel ?
    • Parce que ce pourrait bien être un projet qui ne remplira jamais les objectifs pour lesquels il voit le jour : être en capacité de détourner le transit de camions de Rouen en raison du faible gain de temps qu’il offrira et du péage qui sera mis en place.

    • Parce que c’est un non-sens en termes de développement durable: priorité au tout camions/automobiles au détriment du fret ferroviaire et fluvial et du développement des transports en commun. Parce qu’il augmentera très sensiblement les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Parce qu’il va stéréliser plus de 500 hectares agricoles et près de 150 hectares de fôret.

    • Parce qu’il est source d’importantes nuisances pour les populations, notamment à hauteur du rond-point des Vaches: pollution de l’air, bruit.

    • Parce qu’il s’agit d’une aberration économique que les citoyens paieront au moins trois fois : via leurs impôts lors de la réalisation du projet, au péage et lorsque les collectivités locales devront verser une subvention d’équilibre au concessionnaire.

    • Parce qu’il constituera une barrière dans le paysage avec un viaduc de 14 m de haut et de 350 m de long qui débouchera au rond-point des Vaches alors que l’État a toujours refusé d’envisager un passage en souterrain.

    • Parce que ce sera un frein au développement industriel sur Seine sud et, au contraire, une invitation à accueillir des activités, liées à la logistique, peu créatrices d’emplois.

    • Parce qu’il s’agit d’une décision dont la légitimité démocratique peut être mise en cause : le tracé actuel – retenu par l’État – n’a jamais été discuté avec les populations, lors du débat public mené en 2005.

    FAITES-VOUS ENTENDRE !
    L’enquête publique se déroule jusqu’au 11 juillet 2016. Elle permet aux citoyens de prendre connaissance de l’ensemble du projet et des études réalisées afin qu’ils donnent leur avis, interrogent les responsables voire expriment leurs craintes.
    Une réunion publique est programmée à Saint-Étienne-du-Rouvray, mardi 24 mai à 19 h 30, à l’amphithéâtre Charliat de l’Esigelec, avenue Galilée.
    En dehors de cette réunion, plusieurs solutions permettent aux Stéphanais-es de s’exprimer sur le projet de contournement Est.
    • En déposant un avis sur les registres papier aux services techniques de la mairie, place de la Libération.
    • En déposant un avis sur le registre électronique à disposition sur le site internet du projet : en cliquant sur le lien ci-dessous.
    • En posant des questions lors de la permanence qui aura lieu mercredi 6 juillet de 9 heures à midi à la mairie.