Perspectives et réalités.
«L’accessibilité est une condition primordiale pour permettre à tous d’exercer les actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale, quel que soit le handicap (physique, sensoriel, mental, psychique, cognitif, polyhandicap)». La loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 apporte des évolutions fondamentales pour répondre aux attentes des personnes handicapées. Ambitieux… mais, semble-t-il, irréaliste pour certaines municipalité.». Le gouvernement a donc repoussé cet objectif, en instaurant des «agendas d’accessibilité programmée». Ces derniers introduisent des délais supplémentaires pour se mettre aux normes sans encourir de sanctions. Dix ans après la promulgation de cette loi, si certaines communes de l’agglomération vivent des fortunes diverses, il en est une qui n’avait pas attendu cette législation pour faciliter le quotidien de ses administrés en situation de handicap. « Depuis longtemps, la ville réalise les aménagements indispensables au quotidien des personnes handicapées. Déjà, en 1975, des textes encadraient certains dispositifs. La seule différence c’est que cela n’était pas soumis à contrôle.
Ce n’est donc pas nouveau pour nous. De plus, il existe à Grand-Quevilly, une véritable culture de l’égalité. Chaque année, nous nous réunissons autour d’une table pour discuter et envisager les nouveaux aménagements (1). Tout cela est inscrit dans le budget» se félicite le maire Marc Massion.
De fait, et même s’il reste du chemin avant de parvenir à une situation telle que prévue par le législateur, la ville a encore consacré une part importante de son budget à la réalisation de certaines opérations telles la mise en conformité de la rue Sadi Carnot dans le Bourg, la réfection de la cour de l’école Césaire Levillain, l’installation de dispositifs sonores à certains carrefours ou encore divers travaux d’accessibilité dans les écoles Bastié, Cavaillès, Calmette et au centre socio-culturel. «La ville souhaite inclure les personnes en situation de handicap dans tous les domaines de la vie sociale. Mais cela ne s’arrête pas à la construction d’une rampe d’accès ou à la mise à disposition de sanitaire adaptés» renchérit Didier Bouteiller, conseiller municipal délégué au handicap, «cela concerne aussi la formation de certains agents, dans l’accueil, le conseil ou l’organisation. La ville prend également toute sa part dans les travaux dévolus aux commerçants». Alors que l’on peut relever que Rouen est classé 85e sur 96 dans le dernier palmarès communiqué par l’Association des paralysés de France (APF), il n’existe pas de données disponibles pour Grand-Quevilly. Pour autant, la municipalité continuera, en 2015, à conforter ses avancées en la matière avec, comme perspectives immédiates, la mise en accessibilité de l’école Louis Pasteur : changements de la porte d’entrée et création d’une rampe et d’un sanitaire pour personnes à mobilité réduite (PMR).