Dix conseillers municipaux de la commune d’Ypreville-Biville (Seine-Maritime) ont donné leur démission à la préfète dans le courant du mois de décembre 2016. Certains de façon individuelle, d’autres de manière collective, notamment à la suite du conseil municipal du jeudi 22 décembre.
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Au cœur de la polémique : la construction d’un parc éolien. Quatre éoliennes doivent en effet voir le jour dans ce village et deux autres à Trémouville, commune voisine.
Une histoire de taxe
La communauté de communes de Valmont a décidé d’accorder seulement 20% de la taxe Ifer (imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux), émanant des éoliennes, à Ypreville, soit 8 000 euros. Trémouville, dépendant d’une autre communauté de communes, percevra, elle, 70 % de cette taxe.
Cette démission est un moyen de pression pour marquer notre désapprobation. Les habitants d’Ypreville vont avoir toutes les nuisances, sans profiter de la manne financière, peste auprès de Normandie-actu Régis Manin, premier-adjoint démissionnaire.
Bientôt une élection partielle
La communauté de communes de Valmont, elle, ne souhaite pas revenir sur sa décision. « En faisant un reversement très fort à une commune, cela priverait la future agglomération [fusion de l’agglomération de Fécamp et de la communauté de communes de Valmont, ndlr] d’une recette. […] On serait amené à augmenter la pression fiscale sur l’ensemble du territoire, au profit exclusif d’une commune », argumente ainsi le président Laurent Vasset, devant la caméra de nos confrères de France 3.
« Le président se moque de nous, rétorque Régis Manin. Cette réponse est très politique parce que 70% de la taxe, cela équivaut à 70 centimes par habitant. Et s’il souhaite faire des économies, il n’aura qu’à nommer 13 vice-présidents au lieu de 15. »
La préfète de Seine-Maritime doit désormais fixer les dates pour une prochaine élection partielle.
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Pour aller plus loin, regardez le reportage de France 3 :