Un cheval qui divague sur la route près de Forges, des moutons en balade dans le centre-ville de Gournay, des vaches sur la voie ferrée ou en goguette sur une voie rapide… autant de faits qui ne sont pas rares ces derniers mois en pays en Bray.
Certains ont même alimenté la chronique des faits divers et des insolites. Certaines situation ont pu prêter à sourire au cours de l’été. Mais le cas des vaches errantes sur la voie ferrée l’est beaucoup moins. L’an dernier, le train reliant Abancourt à Amiens a percuté des vaches. Grosses frayeurs pour les passagers. Leur rame a dérivé sur 19 kilomètres pour enfin s’arrêter à Serqueux. À cette liste non exhaustive, il faut ajouter les animaux sauvages (sanglier, chevreuil) souvent désorientés en période de chasse. Récemment à la nuit tombée route de Rouvray à Roncherolles-en-Bray, un automobiliste a percuté une vache sur la route. Pour la Peugeot 306 et le conducteur l’impact a été violent. Le choc équivaut à percuter un mur. Blessé, le conducteur a passé 24 heures à l’hôpital. La voiture n’est plus qu’une épave et l’animal en très mauvais état a été euthanasié.
Le Fossé, Saumont, Roncherolles très concernées
Le maire est chargé de la police municipale et rurale sur sa commune. Il a donc la compétence et l’obligation d’intervenir et de faire cesser toute divagation de bétail. « Encore faut-il être prévenu et retrouver l’animal», note Michel Gibaux, maire de Roncherolles-en-Bray. Et de relativiser : « En général, s’ils sont du secteur, les automobilistes m’alertent. Ou bien ce sont les gendarmes qui me préviennent. », explique l’élu brayon.
« Avec le Fossé et Saumont-la-Poterie, Roncherolles est l’une des communes où il y a le plus de divagations de bétail. Notre village est traversée par deux départementales (D915 et D919), la voix de chemin de fer et une partie du bois de l’Epinay ».
Dès qu’on lui signale du bétail en errance, il enfile son gilet jaune de sécurité et se rend sur les lieux. Il essaie de mettre l’animal dans une prairie.
« En tant qu’ancien agriculteur, je connais les éleveurs du coin et les races qu’ils possèdent. C’est un plus. S’il me manque des informations, je fais appel aux gendarmes car ils ont accès au fichier de l’ASDA, la carte d’identité des animaux. Bien souvent les divagations ont lieu la nuit ou au petit matin dans le brouillard. C’est dangereux surtout sur les axes où la circulation est importante comme les départementales».
Manque de nourriture
Autre cause de divagation selon l’ancien agriculteur : le manque de nourriture.
« En cette période, il n’y a plus d’herbe dans les prairies. Le poney, le bovin ou la vache vont chercher la nourriture là où elle est. En cette période hivernale, le bétail devrait être rentré. Le bon sens voudrait qu’il ne ressorte qu’au mois de mars ».
35 euros pour un animal en divagation
Si le propriétaire de l’animal est en règle, il fera jouer son assurance. S’il y a des dégâts et s’il est prouvé qu’il y a négligence de sa part, il peut en répondre devant la justice. Pour un animal en divagation son propriétaire devra payer une amende de 35 euros. Les gendarmes rappellent aux propriétaires d’animaux de veiller à l’entretien de leur clôture.
Plus d’information dans notre édition du 21 décembre 2016.
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