Pour Sébastien Jumel, maire de Dieppe et conseiller régional de Normandie, avec l’annonce du renoncement à une majoration significative du salaire minimum pour l’année 2017, « le gouvernement et le président de la République viennent de montrer une fois de plus dans quel mépris ils tiennent le monde du travail ». « Cet arbitrage est en défaveur des familles, affirme le Maire de Dieppe. Cette décision joue aussi contre l’activité économique alors que c’est de croissance dont le pays a besoin pour que le chômage recule. Nous proposons pour notre part que le SMIC soit porté rapidement à 1400 € net. »
En refusant une nouvelle fois de donner un coup de pouce au SMIC, « après avoir imposé aux salariés une loi-travail inique, Hollande et sa majorité terminent l’année 2016 comme ils l’avaient commencée : en faisant, ou plutôt en confirmant, le choix des grands patrons, des actionnaires du CAC 40… et pendant que les travailleurs pauvres peinent à boucler les fins de mois, les retraites-chapeau et parachutes dorés s’envolent dans l’indifférence du président socialiste et de ses premiers ministres successifs. Le quinquennat qui s’achève restera comme le mandat d’une trahison de la gauche socialiste au pouvoir, trahison des électeurs, trahison des classes populaires », dénonce encore Sébastien Jumel.
Et d’ironiser sur les débats de la primaire des socialistes et sur le regain de gauche
« surréaliste » des tenants du social-libéralisme dès qu’ils ne sont plus au pouvoir, mais en campagne : « On attend maintenant que Valls et ses porte-parole nous annoncent – droits dans les yeux – qu’il faut augmenter le SMIC, comme il faudra supprimer ce scandaleux 49-3… »