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ATTRACTIVITE REGIONALE: Faut-il une usine à gaz à tous les étages?

Le Conseil Régional de Normandie constatant que la Normandie préexistait depuis plus de Onze siècles à l’actuelle réforme territoriale, que la Normandie pourtant dotée d’un immense et exceptionnel patrimoine, d’un potentiel économique porteur d’un enjeu national et d’un nom connu dans le Monde entier, n’était pas assez connue ni assez valorisée par les Normands, a décidé d’une stratégie globale d’attractivité normande.

Nous avons déjà ici parlé de la Mission Attractivité Normandie actuellement en cours.

Mais nous posons une autre question qui renvoie à la difficulté des élus locaux à comprendre et à accepter qu’une décentralisation réussie c’est une vraie régionalisation.

Le conseil régional a donc toute légitimité, surtout en Normandie, à piloter une attractivité régionale à partir d’une agence ad hoc. Les autres grandes collectivités territoriales normandes ont donc intérêt à y participer en adaptant la politique générale normande d’attractivité aux spécificités de leur territoire. C’est le choix fait par l’agglomération Caen La Mer qui va proposer une attractivité normande « à la mode de Caen » sans pour autant se substituer localement à la Mission Attractivité Normandie.

C’est la bonne stratégie, à condition de ne pas mettre le même soir la réunion sur l’attractivité caennaise et la réunion sur l’attractivité normande…

attractivité à la mode de Caen

En revanche, la décision prise par le Conseil départemental de la Seine-Maritime de se doter d’une agence de l’attractivité alors qu’une agence régionale normande de l’attractivité va exister à partir de 2017 (basée au Havre) est une mauvaise décision:

http://www.tendanceouest.com/actualite-205445-une-nouvelle-agence-attractivite-en-seine-maritime-pourquoi-faire-.html

Une nouvelle agence d’attractivité en Seine-Maritime : pourquoi faire ?

Une nouvelle agence d'attractivité en Seine-Maritime : pourquoi faire ?

La nouvelle entité départementale réunit Seine-Maritime Expansion, le Comité départemental du tourisme et l’Agence technique départementale. – © Alan Aubry

Le 09 décembre 2016 à 21:49n

Alors que le département de Seine-Maritime se dote officiellement d’une agence pour l’attractivité ce vendredi 9 décembre 2016, l’opposition s’interroge sur le rôle de ce nouvel organe. Explications.

Pascal Martin, président du Département de Seine-Maritime, célébrait ce vendredi 9 décembre 2016 la naissance de Seine-Maritime Attractivité. Cette nouvelle association est née du mariage de trois institutions – Seine-Maritime Expenstion (SME), en charge du développement économique, le Comité départemental du tourisme et l’Agence technique départementale – qui ne font désormais plus qu’un.

Quelle réparation des rôles avec la Région?

Car si officiellement la réforme territoriale veut que le développement économique soit centralisé au niveau de la Région, le Département rappelle qu’il a lui aussi sa carte à jouer. « La loi NOTRe a rebattu les cartes et il a fallu s’adapter, reconnait Pascal Martin. Nous avons accepté de changer de méthode tout en continuant d’accompagner les petites communes. »

À lire aussi: Réforme territoriale, ce que contient la loi NOTRe

« Les communes des territoires ruraux n’ont pas les mêmes capacités que les métropoles comme Rouen, plaide également Jean-François Bruges, président de feu SME. Il fallait un outil de proximité, notamment pour les aider à aller chercher les fonds européens ».

La gauche dénonce un manque de clarté

Pascal Martin met en avant le lien avec le territoire mais la création de cette nouvelle institution fait grincer des dents la gauche.

« Le maintien d’actions départementales diverses peut brouiller le message du guichet unique pour les entreprises, s’inquiète Frédéric Sanchez, président PS de la Métropole de Rouen. Concrètement, il n’y aura pas une politique économique normande mais cinq en fonction des départements. »

Même son de cloche chez Nicolas Rouly, ancien président PS du Département. « Nous avions Seine-Maritime Expansion qui marchait très bien, la Région aurait dû intégrer ce qui existait chez nous, regrette-t-il. On ne comprend pas très bien à quoi cet outil seinomarin va servir ».

Le Conseil Régional de Normandie constatant que la Normandie préexistait depuis plus de Onze siècles à l’actuelle réforme territoriale, que la Normandie pourtant dotée d’un immense et exceptionnel patrimoine, d’un potentiel économique porteur d’un enjeu national et d’un nom connu dans le Monde entier, n’était pas assez connue ni assez valorisée par les Normands, a décidé d’une stratégie globale d’attractivité normande.

Nous avons déjà ici parlé de la Mission Attractivité Normandie actuellement en cours.

Mais nous posons une autre question qui renvoie à la difficulté des élus locaux à comprendre et à accepter qu’une décentralisation réussie c’est une vraie régionalisation.

Le conseil régional a donc toute légitimité, surtout en Normandie, à piloter une attractivité régionale à partir d’une agence ad hoc. Les autres grandes collectivités territoriales normandes ont donc intérêt à y participer en adaptant la politique générale normande d’attractivité aux spécificités de leur territoire. C’est le choix fait par l’agglomération Caen La Mer qui va proposer une attractivité normande « à la mode de Caen » sans pour autant se substituer localement à la Mission Attractivité Normandie.

C’est la bonne stratégie, à condition de ne pas mettre le même soir la réunion sur l’attractivité caennaise et la réunion sur l’attractivité normande…

attractivité à la mode de Caen

En revanche, la décision prise par le Conseil départemental de la Seine-Maritime de se doter d’une agence de l’attractivité alors qu’une agence régionale normande de l’attractivité va exister à partir de 2017 (basée au Havre) est une mauvaise décision:

http://www.tendanceouest.com/actualite-205445-une-nouvelle-agence-attractivite-en-seine-maritime-pourquoi-faire-.html

Une nouvelle agence d’attractivité en Seine-Maritime : pourquoi faire ?

Une nouvelle agence d'attractivité en Seine-Maritime : pourquoi faire ?

La nouvelle entité départementale réunit Seine-Maritime Expansion, le Comité départemental du tourisme et l’Agence technique départementale.

Le 09 décembre 2016 à 21:49

Alors que le département de Seine-Maritime se dote officiellement d’une agence pour l’attractivité ce vendredi 9 décembre 2016, l’opposition s’interroge sur le rôle de ce nouvel organe. Explications.

Pascal Martin, président du Département de Seine-Maritime, célébrait ce vendredi 9 décembre 2016 la naissance de Seine-Maritime Attractivité. Cette nouvelle association est née du mariage de trois institutions – Seine-Maritime Expenstion (SME), en charge du développement économique, le Comité départemental du tourisme et l’Agence technique départementale – qui ne font désormais plus qu’un.

Quelle réparation des rôles avec la Région?

Car si officiellement la réforme territoriale veut que le développement économique soit centralisé au niveau de la Région, le Département rappelle qu’il a lui aussi sa carte à jouer. « La loi NOTRe a rebattu les cartes et il a fallu s’adapter, reconnait Pascal Martin. Nous avons accepté de changer de méthode tout en continuant d’accompagner les petites communes. »

À lire aussi: Réforme territoriale, ce que contient la loi NOTRe

« Les communes des territoires ruraux n’ont pas les mêmes capacités que les métropoles comme Rouen, plaide également Jean-François Bruges, président de feu SME. Il fallait un outil de proximité, notamment pour les aider à aller chercher les fonds européens ».

La gauche dénonce un manque de clarté

Pascal Martin met en avant le lien avec le territoire mais la création de cette nouvelle institution fait grincer des dents la gauche.

« Le maintien d’actions départementales diverses peut brouiller le message du guichet unique pour les entreprises, s’inquiète Frédéric Sanchez, président PS de la Métropole de Rouen. Concrètement, il n’y aura pas une politique économique normande mais cinq en fonction des départements. »

Même son de cloche chez Nicolas Rouly, ancien président PS du Département. « Nous avions Seine-Maritime Expansion qui marchait très bien, la Région aurait dû intégrer ce qui existait chez nous, regrette-t-il. On ne comprend pas très bien à quoi cet outil seinomarin va servir ».