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Deux agressions dans une prison de Normandie : les syndicats tirent la sonnette d’alarme

Mardi 28 novembre et jeudi 1er décembre 2016, deux surveillants de prison ont été agressés au centre de détention d’Argentan (Orne). Les syndicats demandent plus de fouilles.

(Photo d'illustration © Pixabay)
Les surveillants de la prison d'Argentan (Orne) sont régulièrement agressés par des détenus. Les syndicats tirent la sonnette d'alarme. (Photo d'illustration © Pixabay)

Mardi 28 novembre 2016, un détenu de la prison d’Argentan (Orne) a donné un coup à un surveillant sur la coursive, avant de l’entraîner dans l’office et « d’en découdre main à main », précise le syndicat FO pénitentiaire.

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L’agent pénitentiaire a écopé de trois jours d’ITT (incapacité totale de travail).

Deux agressions en une semaine

Jeudi 1er décembre 2016, un deuxième surveillant du centre de détention d’Argentan a été agressé, à coups de poing et de genoux par un détenu.

Ce dernier voulait à l’origine en découdre avec un autre détenu, précise l’intersyndicale des surveillants d’Argentan dans un communiqué. Il a été décidé de l’enfermer en cellule pour éviter l’incident. Arrivé à la cellule, le détenu s’est alors vivement retourné pour agresser notre collègue, le blessant au visage.

Les 26 et 27 octobre 2016, le centre pénitentiaire d’Argentan, avait déjà été le théâtre de deux agressions de surveillants.

Un mouvement des surveillants ?

Suite à ces agressions répétitives, les syndicats FO, Unsa et le syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) se réunissent, jeudi 1er décembre 2016, pour discuter d’un éventuel mouvement au sein de l’établissement.

Les agents d’Argentan n’en peuvent plus. Ils sont en sous-effectifs, précise à Normandie-actu Emmanuel Baudin, du syndicat FO. On compte 15 personnes en moins. D’autant plus qu’il y a un réel problème d’ordre et de discipline à Argentan liés à des trafics de drogue et de portable entre détenus. Cela engendre des altercations entre eux et les agents se retrouvent entre les deux.

Les syndicats demandent plus d’effectifs et de moyens pour mettre en place, notamment, des fouilles sectorielles. « Le problème, c’est aussi que nous n’arrivons plus à recruter, le métier de surveillant de prison n’attire plus… », conclut en soupirant Emmanuel Baudin.

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