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Les femmes ne sont pas des cibles

Une femme sur cinq subit des violences sexuelles au cours de sa vie. Chaque année, elles sont 84000 à être victimes de viols ou de tentatives de viol. À son échelle, la Ville lutte contre cette catastrophe sociale. « Nous vivons dans une société patriarcale », pointe Rachel Dufour, l’une des trois comédiennes des Guêpes rouges qui interviendront mercredi 23 novembre sur le marché du Château blanc, dans le cadre de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette performance dans l’espace public a pour but, confie la comédienne, de « rendre visible le harcèlement dont sont
victimes les femmes dans la rue ».
Si la loi a en effet renforcé en 2010 les sanctions encourues par les auteurs de violences faites aux femmes, créant en outre les délits de « harcèlement au sein du couple » et de « contrainte au mariage », 223000 femmes restent encore, en moyenne chaque année, victimes de violences au sein du couple, selon l’observatoire national des violences faites aux femmes.
« Le harcèlement sexuel sur les femmes n’est pas toujours conscient, ajoute néanmoins Rachel Dufour. Au-delà de la nécessaire réponse législative, la lutte contre le harcèlement sexuel relève davantage du politique et du social. Les relations hommes-femmes sont du même ressort que celles entre les hétéros et les homos, entre les jeunes et les vieux, elles sont celles des rapports de domination. »
« Le chiffre de 84000 viols ou tentatives de viol est sous-estimé, il faut lui ajouter l’écrasante majorité des viols conjugaux qui font rarement l’objet d’une plainte », signale quant à lui Olivier Thil, coordinateur au comité d’action et de promotion sociales (Caps) du Petit-Quevilly, qui animera une conférence-débat jeudi 24 novembre à l’espace Georges-Déziré. La minimisation des violences réelles faites aux femmes en France serait donc un effet du patriarcat que dénoncent les Guêpes rouges. « On parle encore de “devoir conjugal”, abonde Olivier Thil, comme si la femme n’avait pas son mot à dire. Beaucoup de femmes sont sous emprise et ne portent pas plainte. »
Pour le coordinateur du Caps, la prévention reste insuffisante dans ce domaine, car, dit-il, « les représentations de la femme » confortent les auteurs de harcèlement et d’agressions sexuels.
La semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, de mardi 22 à vendredi 25 novembre, ne viendra pas à bout à elle seule de ce fléau qui menace au quotidien la moitié de la population mondiale. Mais c’est un pas de plus pour le faire reculer.

LE PROGRAMME

• Six expositions présentées dans différents sites stéphanais

• Atelier: Agir contre le harcèlement sexuel
Mardi 22 de 9h à 11h | Centre socioculturel Georges-Brassens
Initiation au self-défense

• Animation de rue: le harcèlement sexuel dans l’espace public
Mercredi 23 entre 10h et 1 h | Marché, place de la Fraternité – Château blanc

• Soirée spectacle: brisons le silence!
Mercredi 23 à partir de 18h30 | Salle festive
– 18h30-19h15: cocktail dînatoire.
– 19h15-19h30: danse sur le thème de la mixité, par les enfants du CLAS de la
Confédération syndicale des familles (CSF).
– 19h45-20h15: chorale Voix de femmes.
– 20h15-21h15: « Elles marchent dans la ville », saynètes par la compagnie
Les Guêpes rouges, suivies d’un débat avec les comédiennes.

• Conférence-débat « violences conjugales »
Jeudi 24 de 9h à 12h | Espace Georges-Déziré – salle Raymond-Devos
Avec le témoignage de Marie Murski, auteure du livre « Cri dans un jardin », suivi d’un débat animé par Olivier Thill, coordinateur des actions en faveur des femmes victimes de violences au CAPS (association membre du Pôle d’accueil des violences intra familiales).

• Sensibilisation: harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux
Vendredi 25, auprès des classes de 3e du collège Maximilien-Robespierre.

Tous ces rendez-vous sont en accès libre et gratuits.

• Renseignements au 06.79.08.56.23 ou 02.32.95.17.40. Programme détaillé de la semaine dans les accueils municipaux et en téléchargement ci-dessous.

Une femme sur cinq subit des violences sexuelles au cours de sa vie. Chaque année, elles sont 84000 à être victimes de viols ou de tentatives de viol. À son échelle, la Ville lutte contre cette catastrophe sociale. "Nous vivons dans une société patriarcale", pointe Rachel Dufour, l’une des trois comédiennes des Guêpes rouges qui interviendront mercredi 23 novembre sur le marché du Château blanc, dans le cadre de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette performance dans l’espace public a pour but, confie la comédienne, de "rendre visible le harcèlement dont sont
victimes les femmes dans la rue".
Si la loi a en effet renforcé en 2010 les sanctions encourues par les auteurs de violences faites aux femmes, créant en outre les délits de "harcèlement au sein du couple" et de "contrainte au mariage", 223000 femmes restent encore, en moyenne chaque année, victimes de violences au sein du couple, selon l’observatoire national des violences faites aux femmes.
"Le harcèlement sexuel sur les femmes n’est pas toujours conscient, ajoute néanmoins Rachel Dufour. Au-delà de la nécessaire réponse législative, la lutte contre le harcèlement sexuel relève davantage du politique et du social. Les relations hommes-femmes sont du même ressort que celles entre les hétéros et les homos, entre les jeunes et les vieux, elles sont celles des rapports de domination."
"Le chiffre de 84000 viols ou tentatives de viol est sous-estimé, il faut lui ajouter l’écrasante majorité des viols conjugaux qui font rarement l’objet d’une plainte", signale quant à lui Olivier Thil, coordinateur au comité d’action et de promotion sociales (Caps) du Petit-Quevilly, qui animera une conférence-débat jeudi 24 novembre à l’espace Georges-Déziré. La minimisation des violences réelles faites aux femmes en France serait donc un effet du patriarcat que dénoncent les Guêpes rouges. "On parle encore de “devoir conjugal”, abonde Olivier Thil, comme si la femme n’avait pas son mot à dire. Beaucoup de femmes sont sous emprise et ne portent pas plainte."
Pour le coordinateur du Caps, la prévention reste insuffisante dans ce domaine, car, dit-il, "les représentations de la femme" confortent les auteurs de harcèlement et d’agressions sexuels.
La semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, de mardi 22 à vendredi 25 novembre, ne viendra pas à bout à elle seule de ce fléau qui menace au quotidien la moitié de la population mondiale. Mais c’est un pas de plus pour le faire reculer.

LE PROGRAMME

• Six expositions présentées dans différents sites stéphanais

• Atelier: Agir contre le harcèlement sexuel
Mardi 22 de 9h à 11h | Centre socioculturel Georges-Brassens
Initiation au self-défense

• Animation de rue: le harcèlement sexuel dans l'espace public
Mercredi 23 entre 10h et 1 h | Marché, place de la Fraternité – Château blanc

• Soirée spectacle: brisons le silence!
Mercredi 23 à partir de 18h30 | Salle festive
– 18h30-19h15: cocktail dînatoire.
– 19h15-19h30: danse sur le thème de la mixité, par les enfants du CLAS de la
Confédération syndicale des familles (CSF).
– 19h45-20h15: chorale Voix de femmes.
– 20h15-21h15: "Elles marchent dans la ville", saynètes par la compagnie
Les Guêpes rouges, suivies d’un débat avec les comédiennes.

• Conférence-débat "violences conjugales"
Jeudi 24 de 9h à 12h | Espace Georges-Déziré – salle Raymond-Devos
Avec le témoignage de Marie Murski, auteure du livre "Cri dans un jardin", suivi d’un débat animé par Olivier Thill, coordinateur des actions en faveur des femmes victimes de violences au CAPS (association membre du Pôle d’accueil des violences intra familiales).

• Sensibilisation: harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux
Vendredi 25, auprès des classes de 3e du collège Maximilien-Robespierre.

Tous ces rendez-vous sont en accès libre et gratuits.

• Renseignements au 06.79.08.56.23 ou 02.32.95.17.40. Programme détaillé de la semaine dans les accueils municipaux et en téléchargement ci-dessous.