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Mickaël Pajot, le président du ROD, dans les pas de Charles Pieters

Vous avez assisté au gala de boxe, hier soir, à la Maison des sports ? Connaissez-vous Michaël Pajot, le président du Ring Olympique de Dieppe ? Son portrait en questions-réponses.

Mickaël Pajot, président du Ring Olympique dieppois et conseiller municipal PCF à Dieppe.
Mickaël Pajot, président du Ring Olympique dieppois et conseiller municipal PCF à Dieppe.

La Maison des sports de Dieppe était noire de monde, hier vendredi, à l’occasion du gala de boxe. Un événement préparé aux petits oignons entre autres par Mickaël Pajot, le président du Ring Olympique dieppois. Le jeune homme est bien connu dans la ville aux quatre ports pour son engagement associatif mais aussi politique : il est conseiller municipal depuis 2008, il s’occupe en particulier de l’animation des quartiers et des activités sportives.

Mickaël Pajot, 34 ans, est un pur produit dieppois. Il a grandi rue Albert-Lamotte à Neuville-lès-Dieppe auprès d’un papa maçon et d’une maman aide-soignante à l’hôpital. Il a usé ses fonds de culotte à l’école Paul-Bert puis au collège Albert-Camus avant d’intégrer une formation en menuiserie par la voie de l’apprentissage.

Finalement, les événements de la vie ont fait qu’il travaille depuis plusieurs années pour un sous-traitant de la centrale nucléaire de Penly dans le domaine de la logistique en qualité de chef d’équipe. Une activité professionnelle qu’il doit concilier avec la gestion du club de boxe, son mandat d’élu municipal et sa vie de famille. Vanessa et lui ont posé leurs repères, il y a trois ans, dans le quartier de Janval où Dimitri et Bastien, leurs enfants, s’épanouissent.

C’est sur le tard que Mickaël s’est lancé dans ce sport de combat.

« J’avais 16 ans quand j’ai signé ma première licence de boxe, se souvient-il. En fait, je connaissais bien Michaël Chaillou, l’entraîneur du ROD et boxeur professionnel. J’allais le voir s’entraîner et boxer. Ça m’a donné envie ».

Plutôt habitué à gambader sur les stades de football, Mickaël Pajot se révèle bon boxeur. Il passe avec brio ses examens d’entraîneur et s’occupe de la boxe éducative au sein du club. Là, il fait la rencontre du regretté Charles Pieters, président du RO Dieppe depuis 1978, une rencontre qui a lui a presque changé la vie :

« J’étais volontaire et toujours là pour donner un coup de main au club. Charles m’a demandé d’entrer dans le bureau, je suis devenu secrétaire en 2006. Un an plus tard, Charles a voulu se retirer de la présidence et m’a demandé de lui succéder ».

Mickaël Pajot voue pour cet homme qui lui a fait découvrir aussi la politique, une admiration sans limite :

« J’allais souvent chez Charles avec qui on discutait des heures. Il me parlait toujours de politique et son discours correspondait à mes idéaux, poursuit Mickaël Pajot. Il m’a fait prendre ma carte au Parti communiste et j’ai commencé à militer en faisant de la distribution de tracts, du collage d’affiches, du porte-à-porte. C’est lui aussi qui m’a présenté en 2005 à Sébastien Jumel ».

Ce dernier, candidat à la mairie de Dieppe, lui demande alors d’intégrer sa liste, à la 31e place, pour les municipales de mars 2008. Il devenait alors le benjamin de l’assemblée.

Aujourd’hui, le portrait de Charles Pieters trône fièrement dans la salle du Ring Olympique dieppois située sur le front de mer. Et nul doute que, hier soir, lors des combats des boxeurs professionnels dieppois, l’esprit de Charles Pieters planait sur la Maison des sports.

Le jeu des questions – réponses

Les Informations dieppoises : Plutôt poids plume ou poids lourd ?

En boxe, je suis poids lourd. Et si je dois faire la comparaison avec ma personnalité, je suis un poids lourd aussi. Je vais toujours au bout de mes objectifs avec la volonté de réussir.

Votre boxeur de référence ?

Julien Dorcy. J’aime bien son état d’esprit. Il avance tout le temps et ne lâche jamais rien. Il a été champion du monde en WBA en 1999. Et plus localement, j’ai une grande amitié pour Anthony Buquet. Nous avons grandi ensemble, j’ai vu toute sa progression de boxeur amateur à boxeur professionnel. C’est aussi le parrain de mon fils.

Votre meilleur souvenir au Ring Olympique dieppois ?

En novembre 2013 lorsque Anthony Buquet a remporté les championnats de France contre Philippe Frenois, à Saint-Quentin. J’étais fier pour le club et heureux pour lui.

Votre pire souvenir ?

Le décès de Charles Pieters, le 20 janvier 2011. Il a repris le ROD en 1978 avec Claude Costa, l’entraîneur. Charles était un pilier du club et quand j’ai pris sa succession en 2007, il était toujours là pour me conseiller.

Ce que vous aimez le plus à Dieppe ?

C’est une ville où la qualité de vie est exceptionnelle. Il y a tout ce qu’il faut à Dieppe : des commerces, des services, des écoles, des clubs sportifs et des équipements culturels…

Ce que vous détestez à Dieppe ?

Les gens qui disent qu’il n’y a jamais rien. C’est faux, c’est une ville où il y a beaucoup d’animations et je ne suis pas sûr que des villes plus grandes bougent plus.

Une bonne adresse pour manger à Dieppe ?

Le Newhaven. C’est un restaurant sur le quai Henri-IV qui propose une carte avec des produits frais, les fruits de mer et le poisson sont achetés sur le port de Dieppe. J’aime bien y aller avec ma femme pour des occasions particulières.

Le paysage que vous appréciez le plus à Dieppe ?

Le front de mer. C’est un bel endroit quel que soit le temps. Je vais y courir tous les dimanches, c’est toujours un spectacle de voir les bateaux et le ferry entrer ou sortir du port. Quand il fait beau, il y a toujours plein de monde, les gens y sont heureux.

En politique, quel est l’homme ou la femme politique qui vous inspire ?

C’est Charles Pieters. Il m’a fait découvrir le Parti communiste, il m’a tout appris. C’était un grand monsieur, ancien déporté, ancien premier adjoint d’Irénée Bourgois… Il restera pour moi un exemple.

Une qualité que l’on vous reconnaît ?

Je suis toujours disponible pour aider les gens qui ont besoin de moi.

Un défaut ?

Ma femme me reproche de ne pas être souvent à la maison.

Votre passion secrète ?

Je n’en ai pas. La boxe est et restera ma passion.

Si vous n’étiez pas investi au Ring Olympique dieppois, dans quelle autre association pourrait-on vous retrouver ?

J’ai longtemps joué au football. J’ai débuté à l’âge de 6 ans à Bracquemont puis à Grèges avant de finir à 25 ans en équipe matin à l’ES Janval.

Propos recueillis par Aurélien Bénard