14h30, mardi 3 mars 2015. Deuxième jour de vol pour Emmanuel, 42 ans, pilote instructeur chevronné qui vit près de Caen (Calvados). La veille, il était en Italie, où il a pris les commandes d’un ultra-léger motorisé (ULM) caréné. Un petit avion biplace flambant neuf que le pilote doit ramener dans le Var, avant de rentrer en Normandie.
Emmanuel décolle de Bastia. Mais après 25 minutes de vol, alors que l’appareil se trouve à quelques centaines de mètres au-dessus de la mer Méditerranée, le moteur de l’ULM prend feu. Le pilote donne l’alerte de détresse à 15h08, relate Corse-Matin. L’homme tente alors de rejoindre les côtes pour se poser sur la plage. En vain. Son avion perd de l’altitude, touche l’eau et se retourne. Le pilote n’a plus le choix : il ouvre la verrière et plonge.
Deux avions, trois hélicoptères…
D’importants moyens sont déclenchés. Les Douanes mobilisent un avion pour tenter de le retrouver. Trois hélicoptères de la gendarmerie, de l’aviation légère de l’Armée de terre et de l’Armée de l’air ratissent la zone. L’avion a disparu des écrans radars. La préfecture coordonne les opérations de recherche et de sauvetage en mer et à terre.
À 19h30, un autre avion, un Falcon 50 de la Marine nationale, venu de Lorient (Morbihan) prend le relais. En vain.
Une heure de nage, six heures de marche
Pendant ce temps, Emmanuel, qui se trouve en mer à près de deux kilomètres des cotes, nage pendant une heure et parvient à regagner la terre ferme. Il marche alors pendant cinq heures, relate le quotidien. À 21h, il est retrouvé près d’une bergerie, grâce à une caméra infrarouge, indique France 3.
Les secours prennent le pilote en charge. Il est hospitalisé, en légère hypothermie. Les rochers qu’il a dû escalader lui ont laissé quelques égratignures, mais dès le lendemain, il a pu sortir de l’hôpital. « J’ai eu de la chance », confie-t-il a Ouest-France.
Vidéo. Le reportage de France 3 Corse :