18 mois de prison ferme pour l’un, 12 mois de la même peine pour l’autre. Les deux auteurs d’une série de vols aggravés commis dans des commerces de Saint-Aubin-le-Cauf et de Dampierre-Saint-Nicolas, dans le secteur de Dieppe-Envermeu, ont été jugés et condamnés ce vendredi par le tribunal correctionnel de Dieppe.

Le plus jeune, un Dieppois de 18 ans, a ainsi écopé d’une peine de trois ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis. Son complice, âgé de 20 ans et originaire de Pont-Saint-Maxence, dans l’Oise, a été condamné à trois ans également dont 24 mois avec sursis. Les deux jeunes gens ont fait l’objet d’un mandat de dépôt à l’issue de l’audience. Ils ont été incarcérés à la maison d’arrêt de Rouen.
Armés d’une bombe lacrymogène
Les faits qui leurs étaient reprochés remontent à mardi après-midi. En moins de trente minutes, trois commerçants situés à quelques kilomètres de distance, à Dampierre-Saint-Nicolas et Saint-Aubin-le-Cauf, sont la cible de deux individus qui s’introduisent dans les magasins pour dérober ici le tiroir-caisse, là un ordinateur et la voiture de la victime. Les individus sont armés d’une bombe lacrymogène et se dissimulent parfois le visage pour ne pas être reconnus.
Ils ont été interpellés alors qu’ils prenaient la fuite en voiture après avoir commis un vol (la recette) dans la boulangerie « Aux Délices de Saint-Aubin », à Saint-Aubin-le-Cauf. Une patrouille de gendarmerie les a tout de suite repérés et s’est lancée à la poursuite de la Laguna signalée volée à un restaurateur de Dampierre-Saint-Nicolas. Mais la course-poursuite a été courte durée : la voiture des fuyards a emplafonné le portail d’une propriété. Ses deux occupants ont bien tenté de prendre la fuite à pied, sans succès.
Il menace la substitute lors de l’audience
Placés en garde à vue, les suspects ne sont inconnus, malgré leur jeune âge, de la gendarmerie et de la justice avec lesquels ils ont déjà eu des démêlés. C’est donc pour une série de faits délictuels, neuf au total, allant du vol aggravé à la détention de cannabis, en passant par un vol de véhicule, défaut de permis de conduire et détention d’arme de catégorie D (bombe lacrymogène), qu’ils ont été jugés ce vendredi après-midi.
Lors de l’audience, le plus jeune des prévenus a encore aggravé son cas en menaçant la représentante du ministère public de « représailles dès sa sortie de prison ».