L’usine Seita, filiale française du groupe Imperial Tobacco, de Sandouville, près du Havre (Seine-Maritime) est à l’arrêt depuis le mercredi 4 mars 2015. À l’appel de la CGT, syndicat majoritaire au sein de l’entreprise, les salariés bloquent les accès du site. Ils réclament une augmentation de salaire plus importante que celle que la direction propose, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, actuellement en cours.
Les deux usines françaises sont en grève
« Depuis vendredi 27 février 2015, l’activité est perturbée », confirme le représentant syndical CGT, Davy Resse. Et ce n’est pas seulement à Sandouville que les salariés sont en grève. La deuxième usine de Seita, dernier site important de fabrication de tabac en France, implantée à Riom (Auvergne), est aussi bloquée.
Depuis hier, plus rien ne sort. Les productions de Seita sont au point zéro », martèle la CGT.
La revendication des grévistes, unanimement partagée : arriver à obtenir 1,5% d’augmentation de salaire.
La direction nous concède 1% en deux temps (0,6% en mars et 0,4% en juillet) et quelques primes. Nous ne voulons pas de ces quelques miettes, surtout quand on connaît les résultats du groupe. Nous lui faisons gagner des milliards », peste Davy Resse.
Les salariés attendent maintenant des propositions « honnêtes » de leur direction, avant d’envisager de mettre un terme au blocage des deux sites français.
Le mouvement pourrait durer
À Sandouville, usine dédiée à la transformation du tabac, une centaine d’employés font vivre le site. « En raison des vacances scolaires, nous ne sommes qu’une trentaine engagés dans le mouvement de grève », regrette le représentant syndical. Mais cette poignée de grévistes entrave, cependant, totalement l’activité de l’usine.
Nous effectuons des rotations de deux heures pour étirer le mouvement sur la longueur. » La CGT se déclare prête à faire durer les choses. « La direction ne doit pas penser que la fermeture récente de l’usine de Nantes (Loire-Atlantique) qui a mis 320 personnes sur le carreau, va perturber le moral des troupes. C’est tout le contraire qui s’annonce », prévient le militant CGT de Sandouville.