Aller au contenu

En Normandie, un appel aux dons pour sauver une abbaye

L’un des sites touristiques les plus visités de Normandie, l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, lance un appel aux dons. 500 000 euros sont nécessaires pour rénover le cloître.

L'abbaye de Saint-Wandrille abrite un somptueux cloître gothique qui nécessite des travaux de rénovation. La communauté lance un appel aux dons pour financer le chantier. © brimeux - Fotolia.com
L'abbaye de Saint-Wandrille abrite un somptueux cloître gothique qui nécessite des travaux de restauration. La communauté lance un appel aux dons pour financer le chantier. (© brimeux/Fotolia)

Entre Rouen et Le Havre (Seine-Maritime), en bordure de Seine, loin du tumulte de la vie, dans un lieu qui invite à la méditation, l’abbaye de Saint-Wandrille, classée aux monuments historiques, abrite une communauté de moines bénédictins. Fondée en 649, l’abbaye a traversé les siècles. Depuis 1400, le site religieux a connu de nombreux épisodes historiques et survécu aux ravages du temps.
Aujourd’hui, les cinq arches du cloître étant dégradés, la communauté des Bénédictins doit effectuer des travaux de rénovation. Le coût élevé (500 000 euros) ne peut être entièrement financé par les Bénédictins qui lancent un appel aux dons, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine.

Un magnifique cloître gothique à restaurer

Construit du XIVe au XVIe siècle, à la place du cloître roman, le cloître gothique est utilisé en permanence par la communauté et deux galeries sont ouvertes à la visite. Malheureusement, le temps a laissé des blessures ouvertes et apparentes sur l’édifice : le sol, les arcades et les clefs de voûte de la galerie nécessitent des travaux de rénovation.

Cette réhabilitation contribuera fortement à la beauté de ce site d’exception et viendra compléter l’ensemble des galeries constituées de réseaux de pierre sculptés. Les différents chapiteaux de cette galerie sont composés de motifs végétaux mais certains sont devenus illisibles par la desquamation avancée de la pierre », rappelle la Fondation du Patrimoine.

Ce chantier est destiné à préserver les joyaux inestimables qu’abrite l’abbaye et doit permettre de sauvegarder ce précieux patrimoine qui attire chaque année de nombreux visiteurs. Mais ces travaux d’un montant de 500 000 euros ne peuvent être entièrement financés par la communauté de Bénédictins qui lance un appel aux dons.

Vidéo. Le reportage de France 3 Normandie :

Des réductions d’impôt pour les donateurs

Afin de financer le chantier, la communauté, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, espère sensibiliser de généreux donateurs qui auraient à cœur de préserver le patrimoine normand et d’œuvrer à la sauvegarde de ce lieu emblématique de la région. Le compteur de la collecte en cours affiche déjà un montant de 7 480 euros récoltés, mais les dons nombreux sont nécessaires pour parvenir à boucler le budget.
La campagne de souscription en faveur de la restauration du cloître de l’abbaye est lancée : les dons peuvent se faire en ligne ou par chèque. Pour les particuliers, ces dons ouvrent droit à une réduction de l’impôt sur le revenu (à hauteur de 66% du don et dans la limite de 20% du revenu imposable). De même pour les entreprises qui bénéficient d’une réduction d’impôt de 60% du don et dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires HT.

L’appel au « mécénat populaire » se généralise

De plus en plus de communes, afin de préserver leur patrimoine, font appel au « mécénat populaire », invitant les populations à participer au financement de travaux visant à sauvegarder et à embellir les vestiges du passé. Au Havre (Seine-Maritime), un appel aux dons avait été lancé pour permettre à la piscine du Cours de la République de retrouver son lustre d’antan. 69 donateurs ont ainsi permis au site de renouer avec son esthétique des années 30.
Mercredi 17 juillet 2013, les deux statues du sculpteur Saladin, enlevées et fondues en 1942, retrouvaient leur emplacement initial : la façade de la piscine. En décembre 2014, une campagne de mobilisation était lancée pour la restauration du beffroi et du clocher de l’église Saint-Jacques-le-Majeur de Moulineaux, dans les Boucles de la Seine, près de Rouen (Seine-Maritime).