Cela fait plus d’un an qu’Alice et Gabriel Guédin sont propriétaires d’un terrain qui « bouge » à Angiens. La construction de leur habitation a été menée à bien sans qu’aucune anomalie soit détectée.
C’est après avoir commencé à creuser pour aménager une terrasse derrière sa maison que Gabriel Guédin a décidé d’alerter la mairie au sujet de cet affaissement de son jardin, de plus en plus inquiétant… Les analyses d’une société d’études techniques, en novembre, ont permis de diagnostiquer une marnière.
La marnière, explorée après l’aménagement d’un puits de 7 mètres de profondeur, est formée de deux chambres et ne débouche sur aucune galerie. Distante de quelques mètres de l’habitation, elle ne la menace pas et c’est pourquoi les Guédin ne peuvent bénéficier d’aucune aide des assurances au titre du fonds Barnier, mobilisable en cas de risque de catastrophe naturelle.
Les voisins empêchés de vendre
Présents en revanche, le Département et l’Etat (Direction départementale des territoires et de la mer) ont aidé chacun à financer les premiers frais engendrés par la marnière : forages d’une société d’études et au début de l’année, descente d’un puisatier dans une cage spéciale pour explorer la marnière.
La commune d’Angiens, à hauteur de 10 % et cinq des voisins concernés par le périmètre autour de la marnière ont aussi aidé le jeune couple. « Certains de nos voisins qui souhaiteraient vendre leur maison ont du bloquer toute démarche, en attendant que la marnière soit délimitée et comblée », expliquent les Guédin.
Pourtant une marnière peut aussi s’avérer un gouffre sans fond… du point de vue financier. Gabriel et Alice, qui ont déjà participé à hauteur de 375 euros pour les frais de forage, doivent encore verser 1 100 euros pour achever de payer le travail du puisatier. Ils sont encore dans l’attente du versement d’une subvention du Département. Le couple lance un appel au don, à partir d’un euro.
Les frais de comblement de la marnière, avec un ciment spécial, doivent en plus représenter plus de 6 200 euros.