« Tu pointes ou tu tires ? ». Ambiance digne d’un film de Pagnol à la Boule Forgionne. Il ne manque que les cigales. Le cabanon de sapin est l’endroit privilégié pour les discussions de fin de partie. Preuve que la pétanque n’est pas une activité sportive réservée aux Sudistes. La boule Forgionne voit d’année en année le nombre de ses licenciés augmenter. Ils sont 48 à avoir pris leur carte cette année. « C’est 10 joueurs de plus que l’an dernier », note le président Jean-Michel Cassiope.
Quartier d’hiver
Une hausse des effectifs qui n’est pas le fruit du hasard. Le club a non seulement un boulodrome situé Place des pavillons, mais il dispose également de ses quartiers d’hiver, sous la halle Baltard. « Du 1er janvier au début avril, nous prenons possession des lieux. Nous achetons le sable et avec l’aide des services municipaux, nous le répartissons sur le sol ». Au total 14 terrains homologués trouvent ainsi leur place. Le nombre idéal pour être autorisé à faire des têtes à têtes. « Nous pourrions obtenir la halle avant, mais nos confrères de Neufchâtel ont leur local à la Boutonnière jusqu’à la fin de l’année. Nous préférons jouer la carte de la bonne entente ».
Ouvert à tous
Tous les jours de la semaine, les portes sont ouvertes l’après-midi. Les joueurs viennent taquiner le cochonnet, mais pas seulement. Une des grandes forces de la Boule forgionne est d’autoriser à tous les boulistes, même ceux qui ne sont pas adhérents à utiliser les terrains.
Loin des clichés
En entendant le bruit des boules, des jeunes entrent et regardent. “Ils essaient et se rendent rapidement compte qu’ils avaient des idées toutes faites et fausses sur la pétanque. Les jeunes prennent conscience que la pétanque n’est pas une discipline ringarde mais un sport de précision et de réflexion“, note le président Cassiope. Et une activité peu onéreuse : 27 euros à l’année. La discipline commence même à se féminiser. La boule Forgionne compte six féminines.
Concours hivernaux
Être les seuls du secteur à posséder une double structure à des avantages. Le mercredi, samedi et dimanche, la Boule forgionne reçoit les joueurs des clubs du secteur dieppois (Aumale, Neufchâtel, Londinières et Blangy). C’est ainsi qu’on y rencontre Robert Favoriti, un Forgion, devenu en septembre dernier champion de France vétérans avec la ligue de Picardie.
On l’aura compris pour la boule forgionne aime avant tout le contact, la transmission d’une passion et se retrouver entre boulistes. Et c’est cela qui plaît aux adhérents la bonne entente et l’esprit de famille.