L’affaire débute en pleine nuit, le dimanche 1er mars 2015, à Fécamp (Seine-Maritime). Une adolescente reçoit, sur son téléphone portable, d’étranges messages. Des SMS à caractère sexuel qui laissent rapidement place à des photos. L’expéditeur propose « un plan sexe » et envoie notamment, sur le téléphone de la jeune fille, des photos de sexe d’homme. L’adolescente prévient ses parents.
Interpellé à Fécamp
Le père entre en contact avec l’auteur des SMS. Mais celui-ci continue de poster des messages similaires jusqu’en milieu de journée. Les parents de la jeune fille portent plainte. La brigade de sûreté urbaine obtient alors les coordonnées du propriétaire du téléphone portable, grâce à une réquisition auprès de l’opérateur téléphonique.
L’homme, âgé de 30 ans, vit au Havre. Il est interpellé. Les perquisitions effectuées à son domicile permettent aux enquêteurs de retrouver son téléphone portable. Mais les messages et photos ont été effacés. Placé en garde à vue, il aurait reconnu avoir envoyé ces messages, mais assure qu’il ne savait pas qu’il s’agissait du téléphone portable d’une adolescente. L’homme aurait expliqué avoir composé le numéro au hasard et envoyé ces SMS alors qu’il était sous l’influence d’un cocktail alcool-médicaments.
Jugé en septembre
Le trentenaire, qui a effectué plusieurs séjours en psychiatrie, a été laissé libre à l’issue de la garde à vue. Il sera jugé pour « appels téléphoniques malveillants réitérés » le lundi 7 septembre 2015, dans le cadre d’une Comparution par reconnaissance préalable de culpabilité (le plaider-coupable). Une enquête de personnalité a été demandée par le parquet.