Marche arrière toute. Vendredi 27 mars 2015, le préfet de l’Eure annonçait la mise en place d’un périmètre de sécurité de 1 000 mètres autour de la base aérienne 105, à Évreux (Eure), durant deux week-ends, au cours du mois de mars 2015. Une mesure de sécurité destinée à détruire les 185 obus – le chiffre de 60 pièces avait été avancé par les autorités, mais des fouilles complémentaires ont mis au jour davantage de munitions – découverts dans le périmètre de la base aérienne au cours de travaux sur le radar Centaure, en limite de la commune de Gauciel.
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Le confinement, trop contraignant ?
Une mesure exceptionnelle qui devait permettre la destruction, sur place, de ces obus allemands de la Seconde Guerre mondiale. Finalement, « compte-tenu de la gêne occasionnée par ce dispositif, [le préfet de l’Eure a] souhaité, en liaison étroite avec le Colonel commandant la base, qu’une expertise technique complémentaire soit menée afin de vérifier si l’enlèvement de ces munitions, à l’extérieur de la base aérienne et dans des conditions de transport sécurisé, n’était pas possible. » Ce à quoi l’expertise technique a conclu que ces 185 obus pouvaient être transportés pour une destruction ultérieure dans un lieu dédié à cet effet.
Le préfet René Bidal, qui avait pris ses dispositions pour confiner les habitants de Gauciel et d’un hameau de la commune de Miserey, durant quatre jours, pour permettre la destruction sur place de ces munitions, a donc levé cette précaution. « Il n’y a donc plus lieu d’établir un périmètre de sécurité et les exigences et contraintes qui étaient attachées à cette précaution ne sont plus d’actualité », indique-t-il.
Bref, les habitants de Gauciel et Miserey, tout comme les obus, pourront circuler librement, dans leur commune, les 7-8 et 14-15 mars 2015.