Le gouvernement a finalisé son nouveau plan d’économies pour les hôpitaux d’ici à 2017 —, la maîtrise de la masse salariale devant rapporter à elle seule 860 millions d’euros, selon le quotidien en ligne Challenge soir. Information reprise par l’AFP et les grands médias.
L’emploi — et les salaires — voilà l’ennemi !
Les dépenses de personnel représentant près de 70 % du budget des établissements de santé, le gouvernement poursuit dans la logique d’austérité des précédents gouvernements. Rappelons que les salaires des personnels sont bloqués depuis juin 2010.
« Le ministère de la Santé table sur une maîtrise de la masse salariale de l’ordre de 860 millions, soit l’équivalent de 22 000 postes et 2 % des effectifs de la fonction publique hospitalière« , affirme le quotidien dans un article publié vendredi soir, s’appuyant sur un « document du ministère« .
Par ailleurs, « la mutualisation des achats des hôpitaux et l’obtention de meilleurs tarifs auprès des fournisseurs doivent dégager 1,2 milliard« , et « les rapprochements entre hôpitaux voisins quelque 450 millions d’euros« . Le développement de la chirurgie ambulatoire, qui permet une sortie de l’hôpital le jour de l’intervention — en transférant donc le risque sur le patient — « doit générer 400 millions » d’euros et « la réduction des durées d’hospitalisation 600 millions« .
Or aujourd’hui, les hôpitaux n’arrivent déjà plus à réponde aux besoins de la population et des patients en grand nombre passent des journées entières sur des brancards dans les services d’urgence faute de lits. Les personnels, toutes catégories confondues, sont épuisés et en colère.
Depuis des années, la CGT dénonce les plans d’économies qui détruisent lentement mais sûrement notre système hospitalier.
Le seul objectif annoncé par le gouvernement est un équilibre financier impossible à atteindre face aux besoins qui ne cessent d’augmenter, ce qui se traduit par des fermetures de services et d’hôpitaux ainsi que des réductions d’effectifs.
A cela s’ajoute, ce qui est particulièrement scandaleux, un endettement de plus en plus important des établissements avec des emprunts, notamment toxiques, à des taux prohibitifs qui nourrissent les bénéfices des banques !
Cette situation est intolérable pour les patients et pour les personnels, mais aussi pour la situation de l’emploi dans notre pays.
A l’opposé du plan, annoncé par le gouvernement, la CGT exige un moratoire à toutes les fermetures programmées et un collectif budgétaire pour répondre à cette situation afin d’embaucher des personnels — et aussi de lutter contre le chômage — et de rouvrir des lits. Il faut rompre avec cette logique financière mortifère qui est en train de tuer l’hôpital public.

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