Une attitude « lâche », le prévenu du tribunal de Dieppe, mardi 24 février, le dit lui-même.
En juin dernier, le Tréportais s’est rendu à Millebosc avec sa femme. Au bord d’une route, il arrête son véhicule, balance un petit épagneul breton tout blanc dans le fossé « comme un détritus », insiste la procureure Julie Rebergue.
“Comme un détritus”
C’est un témoin de la scène, intrigué, qui va aller voir ce qui se trouve en contrebas du talus. Il découvre le chiot et décide de le prendre avec lui. Il se rend à la SPA, les gendarmes sont contactés pour prendre l’affaire en main.
Le témoin ayant relevé la plaque d’immatriculation, les forces de l’ordre remontent rapidement jusqu’au prévenu. Un homme de 29 ans. « Vous savez ce qui est arrivé à votre chien ? », lui lance la présidente du tribunal Emmanuelle Houssaye. Non, il ne sait pas. Le petit chien est mort, suite à des problèmes de santé. ll a dû être euthanasié.
Faux appel Facebook
En plus de l’abandon, l’homme était poursuivi pour de la négligence sur l’animal. Au mois de mai 2014, le chien serait tombé du canapé, se cassant une patte.
« Vous ne l’avez pas amené chez le vétérinaire, et vu qu’il hurlait dans l’appartement, vous avez eu peur avec les voisins, donc vous l’avez abandonné », explique la juge.
Ce qui agace encore plus dans l’histoire, c’est que le prévenu avait mis un signalement sur Facebook en disant qu’il avait perdu son chien, pour faire croire à sa famille et ses amis qu’il était éploré et souhaitait retrouver l’animal.
Quatre mois de sursis
En 2012, il avait déjà fait parler de lui. Il aurait abandonné un labrador devant la SPA en l’attachant aux grillages. « Pourquoi vous persistez à prendre un animal alors que vous êtes incapable de vous en occuper ? » s’interroge Emmanuelle Houssaye.
Elle le condamne à quatre mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende. Il a interdiction de posséder tout animal.