(fil-fax 21/02/15)
La ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine, a procédé vendredi à Rouen au lancement officiel du site internet “Stop Violences Familiales“, plateforme d’information et de conseils aux femmes victimes de violences réalisée par le Département de Seine-Maritime. Cet espace dédié s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Protocole départemental 2014-2016 de lutte contre les violences faites aux femmes. Le contenu des rubriques (dépôt de plainte, informations juridiques, démarches de soins, accompagnement, protection de l’enfance, aides diverses, hébergement d’urgence, etc) a été élaboré avec les membres des Réseaux de terrain de lutte contre les Violences Intra Familiales (REVIF).
La consultation du site se fait en toute discrétion. Afin de protéger les internautes, un lien permet sur chaque page une sortie immédiate du site. Il a fait l’objet d’un travail partenarial avec les services de l’Etat (Droit des femmes, police et gendarmerie), l’Ordre des Avocats, les partenaires associatifs et les professionnels de terrain. Un travail d’équipe, salué par la ministre. Le site « fait le lien entre les services » et représente « une porte d’entrée ouvrant sur une prise en charge globale », s’est-elle félicitée. L’atout du site seinomarin repose sur la géolocalisation des lieux ressources et sur une identification claire des interlocuteurs locaux.
La ministre a indiqué que « 400 “téléphones grand danger“ seront mis à disposition de victimes cette année en France ». Le nombre de ces téléphones d’urgence devrait augmenter de 100 en 2016. Une douzaine de ces appareils seront déployés en Seine-Maritime en 2015. Dans le but de faciliter et de renforcer cette prise en charge globale, le Département de Seine-Maritime finance six postes d’assistantes de service social directement affectées dans les commissariats.
Une violence multiforme et souvent impunie
Malgré les avancées législatives, les campagnes de sensibilisation et de prévention, les violences intrafamiliales restent un fléau social dont les victimes sont très majoritairement des femmes. Il y a les coups. Il y a aussi les insultes, les humiliations, le chantage, l’interdiction d’exercer un emploi, les privations de médicaments, de nourriture, les relations sexuelles contraintes… Et contrairement aux idées reçues, les victimes sont de tous milieux, tous âges et toutes origines. L’absence de blessures physiques ne signifie pas absence de violences. Généralement moins de 10% des violences font l’objet d’une plainte. En Seine-Maritime, 1.980 faits de violences intrafamiliales et avérés ont été enregistrés en 2014 par les forces de police ou de gendarmerie. En France, on estime à environ 200.000 le nombre de femmes victimes de violences par an. Une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les deux jours et demi.
• Le site www.seinemaritime.fr/stopviolencesfamilialesvient en complément du site internet ministériel www.stop-violences-femmes.gouv.fr