Le groupe UPM, qui déclare verser des dividendes "attractifs" à ses actionnaires, s’apprête à détruire la moitié des emplois de Chapelle Darblay, son usine de papier à Grand-Couronne. La demande mondiale de papier serait en baisse, "une tendance lourde depuis 2005", assure Jean Kubiak, le directeur de l’usine Chapelle Darblay. Cette raison, ajoutée à celle d’une machine n°3, "trop petite et nécessitant autant d’opérateurs qu’une grande", justifierait son arrêt définitif et le licenciement de 196 salariés sur les 360 qui font tourner le site jour et nuit.
Jean-François Gabala et Gérard Sénécal, secrétaire du comité d’entreprise et secrétaire général CGT de l’usine, ont toutefois une autre vision des choses. "En 2013, le site a engrangé entre 5 et 6 millions d’euros de bénéfices. Mais ce n’est pas assez, lancent les deux syndicalistes, il leur faut une rentabilité à deux chiffres."
Les seules infos que laisse filtrer UPM à l’échelle du groupe multinational sont celles de son site internet, adressées aux actionnaires dans des communiqués boursiers dont l’un se flatte, en date du 3 février, d’ "une forte dynamique de croissance et [d’]un bilan plus solide que jamais".
La machine n° 3 est pourtant aussi solide que le bilan du groupe. "Elle est fiable et loin d’être obsolète." Les deux syndicalistes évoquent un investissement de deux millions d’euros consenti par le groupe en juin 2014… soit quelques mois seulement avant que ce dernier ne décide, d’un trait de plume, d’en finir avec les 9328 tonnes de papier journal de haute qualité qu’elle expédie annuellement dans le monde entier. Le groupe finlandais est un grand habitué de cette "logique boursière" dénoncée par la CGT. En dix ans, il a détruit 10000 emplois, tout en maintenant son chiffre d’affaires annuel de 10 milliards d’euros.
• Samedi 14 mars, à 20h30, un gala de solidarité pour les "PapChap" est organisé au centre de loisirs Charlie-Chaplin d’Oissel
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Le groupe UPM, qui déclare verser des dividendes « attractifs » à ses actionnaires, s’apprête à détruire la moitié des emplois de Chapelle Darblay, son usine de papier à Grand-Couronne. La demande mondiale de papier serait en baisse, « une tendance lourde depuis 2005 », assure Jean Kubiak, le directeur de l’usine Chapelle Darblay. Cette raison, ajoutée à celle d’une machine n°3, « trop petite et nécessitant autant d’opérateurs qu’une grande », justifierait son arrêt définitif et le licenciement de 196 salariés sur les 360 qui font tourner le site jour et nuit.
Jean-François Gabala et Gérard Sénécal, secrétaire du comité d’entreprise et secrétaire général CGT de l’usine, ont toutefois une autre vision des choses. « En 2013, le site a engrangé entre 5 et 6 millions d’euros de bénéfices. Mais ce n’est pas assez, lancent les deux syndicalistes, il leur faut une rentabilité à deux chiffres. »
Les seules infos que laisse filtrer UPM à l’échelle du groupe multinational sont celles de son site internet, adressées aux actionnaires dans des communiqués boursiers dont l’un se flatte, en date du 3 février, d’ « une forte dynamique de croissance et [d’]un bilan plus solide que jamais ».
La machine n° 3 est pourtant aussi solide que le bilan du groupe. « Elle est fiable et loin d’être obsolète. » Les deux syndicalistes évoquent un investissement de deux millions d’euros consenti par le groupe en juin 2014… soit quelques mois seulement avant que ce dernier ne décide, d’un trait de plume, d’en finir avec les 9328 tonnes de papier journal de haute qualité qu’elle expédie annuellement dans le monde entier. Le groupe finlandais est un grand habitué de cette « logique boursière » dénoncée par la CGT. En dix ans, il a détruit 10000 emplois, tout en maintenant son chiffre d’affaires annuel de 10 milliards d’euros.
• Samedi 14 mars, à 20h30, un gala de solidarité pour les « PapChap » est organisé au centre de loisirs Charlie-Chaplin d’Oissel