Aller au contenu

Deux-tiers des Américains favorables à une politique de lutte contre le réchauffement

Le Monde.fr | le 02.02.2015  | Par Stéphane Foucart 

image: http://s2.lemde.fr/image/2015/02/02

La course vers la prochaine grande conférence climatique, qui se tiendra à Paris en décembre, n’est peut-être pas si mal engagée. Un sondage national rendu public jeudi 30 janvier et conduit outre-Atlantique par l’université Stanford (Californie), le think tank Resources for the Future et le […]

The post Deux-tiers des Américains favorables à une politique de lutte contre le réchauffement appeared first on Duclair Environnement.

Le Monde.fr | le | Par Stéphane Foucart 

image: http://s2.lemde.fr/image/2015/02/02Manifestation d'opposants à l'oléoduc Keystone XL, devant le Maison Blanche, à Washington, le 10 janvier.

La course vers la prochaine grande conférence climatique, qui se tiendra à Paris en décembre, n’est peut-être pas si mal engagée. Un sondage national rendu public jeudi 30 janvier et conduit outre-Atlantique par l’université Stanford (Californie), le think tank Resources for the Future et le New York Times, montre qu’une forte majorité d’Américains est favorable à des politiques de lutte contre le réchauffement.

Selon l’étude, 67 % des personnes interrogées sont sur cette ligne et déclarent qu’elles voteront plus probablement en 2016 pour un candidat à l’élection présidentielle qui fera de la lutte contre le réchauffement l’une de ses priorités. La principale surprise de l’enquête est l’adhésion assez large du camp républicain, dont près de la moitié (48 %) des sympathisants est également favorable à l’action climatique.

Contraste avec les élus républicains

Ce chiffre est en fort contraste avec l’opinion généralement affichée par les élus du grand parti conservateur américain : selon un récent comptage mené par l’association Climate Progress, les trois-quart des parlementaires républicains sont climatosceptiques. Une estimation récemment confirmée par le rejet d’un projet de résolution déposé le 20 janvier au Sénat par le camp démocrate, qui consistait simplement à affirmer la validité du consensus scientifique, c’est-à-dire la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement en cours. En 2012, rappelle le New York Times, tous les candidats à la primaire républicaine, à l’exception d’un seul, Jon Huntsman Jr., affichaient des positions climatosceptiques.

 

Marqueur politique beaucoup plus clivant qu’en France, la question climatique est traditionnellement aux États-Unis un sujet d’opposition radicale entre droite et gauche. Les calamités météorologiques qui s’abattent depuis quelques années sur le pays commencent-elles à dépolariser le sujet ? C’est en tout cas ce que suggèrent les résultats de l’enquête. A la question : « Si rien n’est fait pour réduire le réchauffement à venir, quelle sera l’ampleur du problème pour les États-Unis ? » 78 % des personnes interrogées répondent que le problème sera « très sérieux » (44 %) ou « plutôt sérieux » (34 %). Une majorité se dégage également au sein des rangs conservateurs : 54 % des républicains et même 59 % des sympathisants du Tea Party font ainsi de la question climatique un enjeu important pour l’avenir des États-Unis.

Mesures contraignantes

L’ampleur du problème au niveau mondial est plus consensuel encore, puisque 83 % des répondants (et 61 % des républicains) l’estiment « sérieux » à « très sérieux » pour l’avenir.

Ce constat est cependant tempéré par la conviction, majoritairement affichée par les personnes interrogées, toutes tendances confondues, que le changement climatique n’a eu et n’aura que peu, ou pas, d’influence sur leur propre vie. Près de 60 % des personnes interrogées conviennent cependant que cette influence sera « importante » à « très importante » pour les futures générations.

Plus étonnant encore au pays du libéralisme économique : 78 % des personnes interrogées (60 % des républicains) seraient d’accord avec une limitation, imposée par le gouvernement fédéral, des quantités de gaz à effet de serre émises par les entreprises américaines. De même, 80 % des répondants soutiendraient une politique de déductions fiscales pour les producteurs d’énergies renouvelables. Il y a cependant une limite à tout : des taxes sur l’électricité supportées par les particuliers, de même qu’une surtaxation des hydrocarbures, sont assez massivement rejetées.

L’étude montre enfin que le climatoscepticisme est en net recul outre-Atlantique. En 2011, une précédente étude de l’université Stanford estimait à 72 % la proportion d’Américains convaincus que le changement climatique est causé « au moins en partie » par les activités humaines. Au dernier pointage, ce taux a grimpé de près de 10 points, à 81 %.

 

The post Deux-tiers des Américains favorables à une politique de lutte contre le réchauffement appeared first on Duclair Environnement.