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Laurent LE NORMAND… « Si j’étais président, de la Normandie! »

Sur le site de Normandie Actu, on trouvera un très intéressant entretien de Laurent Beauvais, en forme d’ultime profession de foi normande qui touchera au coeur tous les authentiques réunificateurs normands que nous sommes... D’où ce petit clin d’oeil à Gérard LE NORMAN que nous apprécions ici (il était le parrain du Normandy Day, première tentative de créer une fête internationale de promotion de la Normandie tous les 6 juin)…

Pour réécouter cette belle chanson de Gérard LE NORMAN: « si j’étais président de la République… »

https://www.youtube.com/watch?v=s565nXsXTrg

 


 

http://www.normandie-actu.fr/entretien-laurent-beauvais-%C2%AB-president-de-la-grande-normandie-jen-ai-reve-%C2%BB_111748/

Laurent Beauvais : « Président de la grande Normandie ? J’en ai rêvé »

Laurent Beauvais, le président PS de la Région Basse-Normandie, ne sera pas candidat à la présidence de la grande Normandie réunifiée. L’entretien de Normandie-actu.

31/01/2015 à 10:51 par Angelina Dionisi

Laurent Beauvais dans son bureau de l'Abbaye aux Dames, siège du conseil régional à Caen, vendredi 30 janvier 2015.

Laurent Beauvais dans son bureau de l’Abbaye aux Dames, siège du Conseil régional de Basse-Normandie, à Caen, vendredi 30 janvier 2015.

Normandie-actu. La réunification de la Normandie, c’est demain. Quels sont les grands chantiers sur lesquels vous travaillez, dès maintenant ?
Laurent Beauvais : Des chantiers politiques vont prendre une forme normande convergente de plus en plus affirmée sur certains sujets. Prenons les énergies marines renouvelables. Nous nous rendons dans un salon au Danemark avec Nicolas Mayer-Rossignol (Ndlr : le présent de la Région Haute-Normandie, qui sera le candidat PS aux Régionales), pour montrer notre attractivité aux industriels, sur le thème de l’éolien offshore. Pour le ferroviaire, on voudrait travailler sur le développement de la ligne Caen-Rouen. C’est symbolique, mais utile.

Vous avez renoncé à vous présenter comme tête de liste aux Régionales de décembre 2015. Vous allez devoir laisser des dossiers qui vous tiennent à cœur…
Ma personne importe peu. Je veux que la Normandie puisse continuer à porter de grands dossiers. Celui du Mont-Saint-Michel, par exemple, les travaux se terminent cette année, la Normandie doit porter les développements environnementaux et touristiques du site. Comme ce que représente l’Impressionnisme, pour mon collègue de Haute-Normandie.
Autre exemple, le classement au patrimoine mondial de l’Unesco des plages du Débarquement. Le dossier sera sur le bureau de l’Unesco, début 2016. J’aurais bien aimé aller le déposer en personne, c’est sûr, mais ce sont ceux qui seront élus qui iront.

La réunification ? « Cela fait dix ans que j’y crois »

Vous allez continuer à jouer un rôle dans cette grande Normandie, que vous souhaitiez depuis longtemps ?
Par définition, ce sont les électeurs qui décideront. Les décisions me concernant arriveront un peu plus tard, à l’été, je pense. Aujourd’hui, je suis plus dans l’exercice d’une responsabilité que je sens extrêmement importante. Être actif dans la réalisation de la grande Normandie, j’en rêvais depuis des années. Moi, cela fait dix ans que j’y crois, et j’étais un peu seul pendant longtemps…

Seul, face à ceux qui n’y croyaient pas ou n’en voulaient pas, et qui vont pourtant bénéficier, aujourd’hui, de votre action, en jouant des premiers rôles…
Tout le monde bénéficiera de la réunification ! Il y avait effectivement des positions qui n’étaient pas tout à fait les mêmes du côté de la Haute-Normandie, tout le monde le reconnait. C’est du passé. Maintenant, on est dans l’action, il n’y a plus d’états d’âmes là-dessus. Les uns et les autres ne voyaient pas la Normandie de la même façon. À Rouen, on est orienté vers Paris, à Caen, plutôt vers la Bretagne. Donc il y avait des visions différentes, mais tout le monde se disait qu’une seule Normandie, pour aller à l’international, pour développer l’économie, pour donner un peu d’identité, un peu de fierté aussi…

Et, personnellement, comment vivez-vous ce choix de vous retirer ?
C’est une décision que j’ai prise, plus politique que personnelle. Je crois que j’ai eu raison. Nous étions légitimes tous les deux. On a voulu éviter les bagarres. Ce qui se passe à droite aujourd’hui, on voulait l’éviter. Il y a des Bas-Normands déçus que je ne sois pas là pour porter les couleurs. Moi j’en rêvais, j’en avais l’ambition. Ils ont vu qu’on en avait discuté sagement. On a fait proprement les choses, et les habitants nous remercieront le moment venu.

« Il faudra développer l’esprit normand »

Vous allez donc continuer à jouer un rôle dans cette nouvelle Normandie ?
Je ne serai pas en première place, mais je serai dans la bataille, oui. Je vais m’impliquer complètement dans cette nouvelle construction. 2015, c’est l’année de la préparation de la fusion. Une candidature dans l’Orne ? On verra au printemps, lors des discussions. Ce que je veux, c’est être utile aujourd’hui et actif encore demain. Demain, dans une région qui aura gardé des réflexes anciens, il faudra développer l’esprit normand. Pour cela, il faut avoir de l’expérience, de la conviction et de l’énergie. Tout ça, il faudra le porter dans la Normandie de demain. Il faudra que ces projets soient portés par des énergies, des incarnations, par des responsables. Effectivement, qui mieux que moi pourra porter le Mont-Saint-Michel dans la Normandie de demain ?

Mais, pour que les intérêts des Bas-Normands soient défendus, il faut aussi que des Bas-Normands jouent les premiers rôles ?
Un Bas-Normand pourra s’occuper d’un sujet qui concerne la Haute-Normandie, et inversement. Il ne faut pas répliquer les anciens clivages dans cette future Région. Il faudra vite briser les anciennes origines géographiques. Ne pas construire les politiques de demain comme un bout haut-normand et un bout bas-normand. Placer les points forts des uns et des autres au premier niveau. Sur le tourisme par exemple, il y a un sens évident entre le Mont-Saint-Michel et Étretat.

« Le choix de la capitale est une question secondaire »

Vous évoquez des clivages, il y en a un qui occupe les esprits, actuellement, c’est le choix de la capitale. Quelle est votre position ?
C’est une question secondaire qui n’est pas le centre de la préoccupation que nous devons avoir pour construire une Normandie solidaire. C’est une question, mais ce n’est pas LA question. Il y a eu des fausses idées sur la capitale. Les gens ont l’impression que la capitale a tous les pouvoirs, tous les moyens. Non, ce n’est pas comme ça que ça marche. Il n’y aura pas de plan social, pas de déménagement. L’essentiel des salariés resteront à Rouen ou à Caen. Demain je ne mets pas un panneau à vendre sur l’Abbaye aux Dames (Ndlr : le siège du Conseil régional, à Caen) si c’est Rouen qui devient la capitale ! Il faut démystifier complètement cette question. Le chef lieu, ce sera l’endroit où le préfet résidera, mais ce n’est pas ça qui est décisif pour développer un territoire au plan économique, au plan environnemental, scientifique… Il faut voir les choses au travers des fonctions.

Dans les préconisations du Ceser, vous penchez pour une solution ?
Je n’ai pas de préférence. L’essentiel, ce n’est pas de savoir où sont les sièges, ce sont les fonctions. Je plaide pour un système de bilocalisation. Les agents qui s’occupent aujourd’hui des lycées bas-normands, à la direction de l’éducation, dans les relations avec les proviseurs, les parents, les agents, doivent rester à Caen. Il faut construire une approche équilibrée qui privilégie l’efficacité, mais aussi l’économie. On n’a pas d’argent à disperser dans tout ça, même si on ne fera pas d’économie immédiatement. Si tout le monde s’y met, ce sera un accélérateur de développement.

Vous ne défendrez pas fermement le choix de Caen face à Rouen ?
Ce n’est pas un match. Je suis Caennais d’âme et d’esprit, je vais défendre Caen, mais pas dans une opposition stérile. Je vais travailler dans une approche constructive pour rendre les deux belles villes Rouen et Caen capables de s’inscrire dans cette perspective de développement normand. Il ne faut pas recréer l’esprit des anciennes régions. Je n’oublie pas La Havre non plus. Il faut construire notre modèle original. On peut être audacieux.

Angelina Dionisi

Sur le site de Normandie Actu, on trouvera un très intéressant entretien de Laurent Beauvais, en forme d’ultime profession de foi normande qui touchera au coeur tous les authentiques réunificateurs normands que nous sommes... D’où ce petit clin d’oeil à Gérard LE NORMAN que nous apprécions ici (il était le parrain du Normandy Day, première tentative de créer une fête internationale de promotion de la Normandie tous les 6 juin)…

Pour réécouter cette belle chanson de Gérard LE NORMAN: « si j’étais président de la République… »

https://www.youtube.com/watch?v=s565nXsXTrg

 


 

http://www.normandie-actu.fr/entretien-laurent-beauvais-%C2%AB-president-de-la-grande-normandie-jen-ai-reve-%C2%BB_111748/

Laurent Beauvais : « Président de la grande Normandie ? J’en ai rêvé »

Laurent Beauvais, le président PS de la Région Basse-Normandie, ne sera pas candidat à la présidence de la grande Normandie réunifiée. L’entretien de Normandie-actu.

31/01/2015 à 10:51 par Angelina Dionisi

Laurent Beauvais dans son bureau de l'Abbaye aux Dames, siège du conseil régional à Caen, vendredi 30 janvier 2015.

Laurent Beauvais dans son bureau de l’Abbaye aux Dames, siège du Conseil régional de Basse-Normandie, à Caen, vendredi 30 janvier 2015.

Normandie-actu. La réunification de la Normandie, c’est demain. Quels sont les grands chantiers sur lesquels vous travaillez, dès maintenant ?
Laurent Beauvais : Des chantiers politiques vont prendre une forme normande convergente de plus en plus affirmée sur certains sujets. Prenons les énergies marines renouvelables. Nous nous rendons dans un salon au Danemark avec Nicolas Mayer-Rossignol (Ndlr : le présent de la Région Haute-Normandie, qui sera le candidat PS aux Régionales), pour montrer notre attractivité aux industriels, sur le thème de l’éolien offshore. Pour le ferroviaire, on voudrait travailler sur le développement de la ligne Caen-Rouen. C’est symbolique, mais utile.

Vous avez renoncé à vous présenter comme tête de liste aux Régionales de décembre 2015. Vous allez devoir laisser des dossiers qui vous tiennent à cœur…
Ma personne importe peu. Je veux que la Normandie puisse continuer à porter de grands dossiers. Celui du Mont-Saint-Michel, par exemple, les travaux se terminent cette année, la Normandie doit porter les développements environnementaux et touristiques du site. Comme ce que représente l’Impressionnisme, pour mon collègue de Haute-Normandie.
Autre exemple, le classement au patrimoine mondial de l’Unesco des plages du Débarquement. Le dossier sera sur le bureau de l’Unesco, début 2016. J’aurais bien aimé aller le déposer en personne, c’est sûr, mais ce sont ceux qui seront élus qui iront.

La réunification ? « Cela fait dix ans que j’y crois »

Vous allez continuer à jouer un rôle dans cette grande Normandie, que vous souhaitiez depuis longtemps ?
Par définition, ce sont les électeurs qui décideront. Les décisions me concernant arriveront un peu plus tard, à l’été, je pense. Aujourd’hui, je suis plus dans l’exercice d’une responsabilité que je sens extrêmement importante. Être actif dans la réalisation de la grande Normandie, j’en rêvais depuis des années. Moi, cela fait dix ans que j’y crois, et j’étais un peu seul pendant longtemps…

Seul, face à ceux qui n’y croyaient pas ou n’en voulaient pas, et qui vont pourtant bénéficier, aujourd’hui, de votre action, en jouant des premiers rôles…
Tout le monde bénéficiera de la réunification ! Il y avait effectivement des positions qui n’étaient pas tout à fait les mêmes du côté de la Haute-Normandie, tout le monde le reconnait. C’est du passé. Maintenant, on est dans l’action, il n’y a plus d’états d’âmes là-dessus. Les uns et les autres ne voyaient pas la Normandie de la même façon. À Rouen, on est orienté vers Paris, à Caen, plutôt vers la Bretagne. Donc il y avait des visions différentes, mais tout le monde se disait qu’une seule Normandie, pour aller à l’international, pour développer l’économie, pour donner un peu d’identité, un peu de fierté aussi…

Et, personnellement, comment vivez-vous ce choix de vous retirer ?
C’est une décision que j’ai prise, plus politique que personnelle. Je crois que j’ai eu raison. Nous étions légitimes tous les deux. On a voulu éviter les bagarres. Ce qui se passe à droite aujourd’hui, on voulait l’éviter. Il y a des Bas-Normands déçus que je ne sois pas là pour porter les couleurs. Moi j’en rêvais, j’en avais l’ambition. Ils ont vu qu’on en avait discuté sagement. On a fait proprement les choses, et les habitants nous remercieront le moment venu.

« Il faudra développer l’esprit normand »

Vous allez donc continuer à jouer un rôle dans cette nouvelle Normandie ?
Je ne serai pas en première place, mais je serai dans la bataille, oui. Je vais m’impliquer complètement dans cette nouvelle construction. 2015, c’est l’année de la préparation de la fusion. Une candidature dans l’Orne ? On verra au printemps, lors des discussions. Ce que je veux, c’est être utile aujourd’hui et actif encore demain. Demain, dans une région qui aura gardé des réflexes anciens, il faudra développer l’esprit normand. Pour cela, il faut avoir de l’expérience, de la conviction et de l’énergie. Tout ça, il faudra le porter dans la Normandie de demain. Il faudra que ces projets soient portés par des énergies, des incarnations, par des responsables. Effectivement, qui mieux que moi pourra porter le Mont-Saint-Michel dans la Normandie de demain ?

Mais, pour que les intérêts des Bas-Normands soient défendus, il faut aussi que des Bas-Normands jouent les premiers rôles ?
Un Bas-Normand pourra s’occuper d’un sujet qui concerne la Haute-Normandie, et inversement. Il ne faut pas répliquer les anciens clivages dans cette future Région. Il faudra vite briser les anciennes origines géographiques. Ne pas construire les politiques de demain comme un bout haut-normand et un bout bas-normand. Placer les points forts des uns et des autres au premier niveau. Sur le tourisme par exemple, il y a un sens évident entre le Mont-Saint-Michel et Étretat.

« Le choix de la capitale est une question secondaire »

Vous évoquez des clivages, il y en a un qui occupe les esprits, actuellement, c’est le choix de la capitale. Quelle est votre position ?
C’est une question secondaire qui n’est pas le centre de la préoccupation que nous devons avoir pour construire une Normandie solidaire. C’est une question, mais ce n’est pas LA question. Il y a eu des fausses idées sur la capitale. Les gens ont l’impression que la capitale a tous les pouvoirs, tous les moyens. Non, ce n’est pas comme ça que ça marche. Il n’y aura pas de plan social, pas de déménagement. L’essentiel des salariés resteront à Rouen ou à Caen. Demain je ne mets pas un panneau à vendre sur l’Abbaye aux Dames (Ndlr : le siège du Conseil régional, à Caen) si c’est Rouen qui devient la capitale ! Il faut démystifier complètement cette question. Le chef lieu, ce sera l’endroit où le préfet résidera, mais ce n’est pas ça qui est décisif pour développer un territoire au plan économique, au plan environnemental, scientifique… Il faut voir les choses au travers des fonctions.

Dans les préconisations du Ceser, vous penchez pour une solution ?
Je n’ai pas de préférence. L’essentiel, ce n’est pas de savoir où sont les sièges, ce sont les fonctions. Je plaide pour un système de bilocalisation. Les agents qui s’occupent aujourd’hui des lycées bas-normands, à la direction de l’éducation, dans les relations avec les proviseurs, les parents, les agents, doivent rester à Caen. Il faut construire une approche équilibrée qui privilégie l’efficacité, mais aussi l’économie. On n’a pas d’argent à disperser dans tout ça, même si on ne fera pas d’économie immédiatement. Si tout le monde s’y met, ce sera un accélérateur de développement.

Vous ne défendrez pas fermement le choix de Caen face à Rouen ?
Ce n’est pas un match. Je suis Caennais d’âme et d’esprit, je vais défendre Caen, mais pas dans une opposition stérile. Je vais travailler dans une approche constructive pour rendre les deux belles villes Rouen et Caen capables de s’inscrire dans cette perspective de développement normand. Il ne faut pas recréer l’esprit des anciennes régions. Je n’oublie pas La Havre non plus. Il faut construire notre modèle original. On peut être audacieux.

Angelina Dionisi