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ABATTOIR SOCIAL DANS LE COTENTIN: 600 emplois menacés…

Sur la commune de Sainte Cécile, près de Villedieu Les Poêles, on ne fêtera pas la sainte patronne de la musique… La musique? Elle est plutôt funèbre depuis que les salariés de l’abattoir local apprirent la veille de Noël qu’ils pouvaient être licenciés !


 

http://www.normandie-actu.fr/apres-la-bretagne-des-abattoirs-de-porcs-menaces-en-normandie-600-emplois-en-sursis_106346/

Sainte-Cécile Après la Bretagne, des abattoirs de porcs menacés en Normandie : 600 emplois en sursis

Les abattoirs AIM (Abattoirs industriels de la Manche) devraient être placés en redressement judiciaire, mardi 6 janvier 2015. La société emploie environ 600 salariés.

Dernière mise à jour : 06/01/2015 

En 2013, AIM a abattu 81 000 têtes de bétail, dont 81 % de porcs

En 2013, AIM a abattu 81 000 têtes de bétail, dont 81 % de porcs

Les abattoirs AIM (Abattoirs industriels de la Manche), dont le siège se trouve à Sainte-Cécile (Manche), devraient être placés en redressement judiciaire mardi 6 janvier 2015. La société emploie environ 600 salariés, dont 397 à Sainte-Cécile, 179 à Antrain (Ille-et-Vilaine), 24 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), 11 à Bernay (Eure) et une trentaine à Vire (Calvados). Une audience était prévue à 11h devant le tribunal de commerce de Coutances (Manche), mardi 6 janvier 2015. Les salariés, représentants syndicaux, élus, avaient prévu un rassemblement et selon Ouest-France, des délégués syndicaux ont pu entrer dans le tribunal.

On n’en est pas du tout au stade de savoir s’il va y avoir une restructuration industrielle. Il s’agit de demander un redressement judiciaire, pour trouver un ou plusieurs investisseurs sur lesquels s’adosser », a assuré pour la direction, une chargée de communication d’AIM (Abattoirs industriels de la Manche), à l’Agence France presse, la veille de cette audience.

Tous les salaires n’ont pas été versés en décembre

Il y a eu mardi 23 décembre un Comité central d’entreprise informel au cours duquel la direction a fait part des difficultés de l’entreprise, qui est confrontée, depuis 2012, à des difficultés économiques et financières », a indiqué une porte-parole de la société, à l’AFP.

Face à « une impasse de trésorerie », AIM versera ainsi, mercredi 24 décembre, veille de Noël, que la moitié des salaires de décembre, le solde devant être versé début janvier grâce à l’association de garantie des salaires.
La prochaine étape consistera à demander la protection du tribunal de commerce. « Sous l’égide du tribunal de commerce, on pourra trouver des solutions pour la poursuite de l’activité, le but étant de s’adosser à des partenaires industriels ou financiers », a expliqué la représentante de la direction.

Le Département et la Région Basse-Normandie mettent la main à la poche

En 2013, AIM a abattu 81 000 têtes de bétail, dont 81 % de porcs. Son chiffre d’affaires s’élève à 53 millions d’euros. En mars dernier, les collectivités avaient acquis les bâtiments de l’abattoir de Sainte-Cécile pour cinq millions d’euros afin de stabiliser la trésorerie de l’entreprise, a expliqué à France Info, Jean-François Legrand, président du Conseil général de la Manche : « On a donné ce coup de pouce qui normalement aurait dû être suffisant et qui en fait s’avère insuffisant. Ceci étant, l’action qui a été menée permet aussi de favoriser une reprise parce que le repreneur n’aura pas à racheter les bâtiments puisqu’ils sont notre propriété et que c’est de nature à faciliter les choses. »

Embargo russe

Le 19 décembre 2014, le Premier ministre, Manuel Valls, avait rendu une visite surprise à l’abattoir de porcs Gad, à Josselin (Morbihan), symbole des difficultés de la filière agroalimentaire bretonne. Le Premier ministre avait pris la parole devant le personnel et la direction de l’abattoir, affirmant, relate Terre-net : « On est attentif, dans le cadre de l’embargo russe, à soutenir la filière, (…) à la question de l’engorgement des marchés, à assouplir les normes…, à accompagner l’ensemble de la filière ». Évoquant la question des prix, il avait reconnu que « si cette crise se poursuit, nous allons au-devant de difficultés. Mais, en revanche, si l’État, les collectivités, la profession, en liaison avec les partenaires sociaux, font de cette filière une priorité, on pourra alors regarder l’avenir avec davantage d’optimisme », a-t-il dit.
En février 2013, Gad était entré dans la tourmente et avait été placé en redressement judiciaire. La société avait alors décidé, avec l’accord du tribunal de commerce de Rennes, de recentrer son activité à Josselin, et de fermer son deuxième abattoir, à Lampaul-Guimiliau (Finistère).

50800 Sainte-Cécile

 
Commentaire de Florestan:
 
Le modèle agro-industriel intensif breton est moribond… y compris en Normandie.
 
Il est temps de faire autre chose et autrement: des expérimentations en agro-écologie se développent notamment dans la filière de l’élevage bio qui a besoin d’abattoirs de proximité afin d’alimenter des circuits courts de distribution locaux et régionaux. Voilà une piste de reconversion possible: de la viande d’ici et de qualité, voilà ce que les consommateurs Normands et Bretons réclament désormais !

Sur la commune de Sainte Cécile, près de Villedieu Les Poêles, on ne fêtera pas la sainte patronne de la musique… La musique? Elle est plutôt funèbre depuis que les salariés de l’abattoir local apprirent la veille de Noël qu’ils pouvaient être licenciés !


 

http://www.normandie-actu.fr/apres-la-bretagne-des-abattoirs-de-porcs-menaces-en-normandie-600-emplois-en-sursis_106346/

Sainte-Cécile Après la Bretagne, des abattoirs de porcs menacés en Normandie : 600 emplois en sursis

Les abattoirs AIM (Abattoirs industriels de la Manche) devraient être placés en redressement judiciaire, mardi 6 janvier 2015. La société emploie environ 600 salariés.

Dernière mise à jour : 06/01/2015 

En 2013, AIM a abattu 81 000 têtes de bétail, dont 81 % de porcs

En 2013, AIM a abattu 81 000 têtes de bétail, dont 81 % de porcs

Les abattoirs AIM (Abattoirs industriels de la Manche), dont le siège se trouve à Sainte-Cécile (Manche), devraient être placés en redressement judiciaire mardi 6 janvier 2015. La société emploie environ 600 salariés, dont 397 à Sainte-Cécile, 179 à Antrain (Ille-et-Vilaine), 24 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), 11 à Bernay (Eure) et une trentaine à Vire (Calvados). Une audience était prévue à 11h devant le tribunal de commerce de Coutances (Manche), mardi 6 janvier 2015. Les salariés, représentants syndicaux, élus, avaient prévu un rassemblement et selon Ouest-France, des délégués syndicaux ont pu entrer dans le tribunal.

On n’en est pas du tout au stade de savoir s’il va y avoir une restructuration industrielle. Il s’agit de demander un redressement judiciaire, pour trouver un ou plusieurs investisseurs sur lesquels s’adosser », a assuré pour la direction, une chargée de communication d’AIM (Abattoirs industriels de la Manche), à l’Agence France presse, la veille de cette audience.

Tous les salaires n’ont pas été versés en décembre

Il y a eu mardi 23 décembre un Comité central d’entreprise informel au cours duquel la direction a fait part des difficultés de l’entreprise, qui est confrontée, depuis 2012, à des difficultés économiques et financières », a indiqué une porte-parole de la société, à l’AFP.

Face à « une impasse de trésorerie », AIM versera ainsi, mercredi 24 décembre, veille de Noël, que la moitié des salaires de décembre, le solde devant être versé début janvier grâce à l’association de garantie des salaires.
La prochaine étape consistera à demander la protection du tribunal de commerce. « Sous l’égide du tribunal de commerce, on pourra trouver des solutions pour la poursuite de l’activité, le but étant de s’adosser à des partenaires industriels ou financiers », a expliqué la représentante de la direction.

Le Département et la Région Basse-Normandie mettent la main à la poche

En 2013, AIM a abattu 81 000 têtes de bétail, dont 81 % de porcs. Son chiffre d’affaires s’élève à 53 millions d’euros. En mars dernier, les collectivités avaient acquis les bâtiments de l’abattoir de Sainte-Cécile pour cinq millions d’euros afin de stabiliser la trésorerie de l’entreprise, a expliqué à France Info, Jean-François Legrand, président du Conseil général de la Manche : « On a donné ce coup de pouce qui normalement aurait dû être suffisant et qui en fait s’avère insuffisant. Ceci étant, l’action qui a été menée permet aussi de favoriser une reprise parce que le repreneur n’aura pas à racheter les bâtiments puisqu’ils sont notre propriété et que c’est de nature à faciliter les choses. »

Embargo russe

Le 19 décembre 2014, le Premier ministre, Manuel Valls, avait rendu une visite surprise à l’abattoir de porcs Gad, à Josselin (Morbihan), symbole des difficultés de la filière agroalimentaire bretonne. Le Premier ministre avait pris la parole devant le personnel et la direction de l’abattoir, affirmant, relate Terre-net : « On est attentif, dans le cadre de l’embargo russe, à soutenir la filière, (…) à la question de l’engorgement des marchés, à assouplir les normes…, à accompagner l’ensemble de la filière ». Évoquant la question des prix, il avait reconnu que « si cette crise se poursuit, nous allons au-devant de difficultés. Mais, en revanche, si l’État, les collectivités, la profession, en liaison avec les partenaires sociaux, font de cette filière une priorité, on pourra alors regarder l’avenir avec davantage d’optimisme », a-t-il dit.
En février 2013, Gad était entré dans la tourmente et avait été placé en redressement judiciaire. La société avait alors décidé, avec l’accord du tribunal de commerce de Rennes, de recentrer son activité à Josselin, et de fermer son deuxième abattoir, à Lampaul-Guimiliau (Finistère).

50800 Sainte-Cécile

 
Commentaire de Florestan:
 
Le modèle agro-industriel intensif breton est moribond… y compris en Normandie.
 
Il est temps de faire autre chose et autrement: des expérimentations en agro-écologie se développent notamment dans la filière de l’élevage bio qui a besoin d’abattoirs de proximité afin d’alimenter des circuits courts de distribution locaux et régionaux. Voilà une piste de reconversion possible: de la viande d’ici et de qualité, voilà ce que les consommateurs Normands et Bretons réclament désormais !